72 heures de feu.

Une fois de plus, tous les projecteurs nationaux et internationaux étaient braqués pendant 72 heures sur notre pays, parce qu’un dictateur mégalo ne voulait pas entendre parler d’alternance, s’accrochant pendant 30 années au pouvoir.

Face aux élections présidentielles tronquées par le régime MPS, le FACT, à sa tête Mahamat Mahadi Ali a déclenché une opération de grande envergure depuis le sud de la Libye, en passant par le Tibesti jusqu’aux couffins du Kanem où des affrontements terrestres graves ont eu lieu.

Depuis samedi dernier, la 1ère opération militaire terrestre de la dictature Déby a eu lieu face à une colonne de logistique de FACT. Si les officiers de Déby pensaient anéantir les hommes du FACT, ils ne s’attendaient point à une foudre qui les attendait deux heures après. Quelques prisonniers des éléments FACT ont été capturés et le régime Déby s’en donnait à une propagande de grande échelle. Taher Erda, le directeur des renseignements militaires fanfaronnait sur Wattsup en des termes ironiques, il ne savait pas que le plus dur l’attendait. La nuit est venue séparer les belligérants, laissant les arcanes de la propagande monter au créneau. Tour à tour, le troubadour ministre de la communication Chérif Mahamat Zène, et le lugubre Amine Abba Siddick bombent la poitrine et poussent le hoquet. « Il n’y a pas d’inquiétude disent-ils, la situation est sous contrôle. 

Ce qui va se passer bien après infirme complètement l’assurance et l’arrogance du côté gouvernement.

Dans la journée de dimanche, le combat engagé par les hommes de Déby (DGSSIE, armée de terre, Gardes nomades) contre les intrépides combattants de FACT était sanglant. Pourtant dans sa fanfaronnade de communication, le régime Déby affirmait avoir mis en déroute le FACT et qu’il n’y a plus rien.

Pire dans ces combats, plusieurs officiers (des Généraux) de hauts rangs sont tombés sur le terrain. D’autres sont blessés et battent en retraite y compris Taher Erda qui poussait la chansonnette la veille. Plus de 400 morts de part et d’autre avancent une source parallèle.  

Jamais depuis longtemps, le régime Déby n’a pu faire face à une telle adversité, un officier de haut rang côté Déby le confirme.

Si le régime Déby exhibe des prisonniers, souvent les prises de photos sont faites à dessein suivant plusieurs angles pour donner un effet rase-motte au film et ainsi faire comprendre que le régime Déby a fait beaucoup de prisonniers. « Une bataille de 1 h 17 min ne vous permet pas de faire 300 prisonniers. Il faut mentir selon la mesure ». 

L’implication de l’aviation Barkhane.

Même si cette fois-ci l’engagement des forces françaises n’a pas été à la hauteur des sa frappe sur les hommes de l’UFR en 2019, son aviation a opérée en douce en soufflant le chaud et le froid.

Si pendant un moment cette aviation n’avait pas survolé les colonnes de FACT, Barkhane avait les moyens de voir la progression des colonnes FACT grâce aux supports satellites installés dans son état-major de N’Djamena, et où l’état-major et les renseignements de Déby tirent profit. Le régime Déby est informé à temps réel des détails qu’avait le FACT, sa destination et sa force de frappe.

Les officiers de liaison français au sein de barkhane appliquaient à la lettre les termes des accords de coopérations que la France avait avec le Tchad. Cela avait sans nul doute donné un avantage sérieux à la dictature en place. Sans les jumelles de barkhane, les hommes de Déby paniquent toujours parce qu’ils ne savaient point les positions de l’ennemi. D’ailleurs, comme chacun l’a constaté, à chaque fois qu’une colonne de FACT a disparu des radars, le régime commence par trembler. 

Sans tambours ni trompettes, encore pour la énième fois, Emmanuel Macron et Jean Yves LeDrian ont sauvé la mise à leur dictateur adoré.

Idriss Déby, un maréchal sur les lieux de combats.

« S’il n’était pas venu, on allait battre en retraite affirmait un général de corps d’armée engagé dans les combats »

Si la présence de Déby était pour fait pour relever le moral de ses hommes, malgré cela, ils ne faisaient pas le poids à l’échelle appétit de combat des hommes de FACT. Le combat était rude, et les éléments du FACT se battaient avec un courage sans faille. Plusieurs morts dans l’armée de Déby et encore de pertes côté FACT, car la guerre ne choisit pas, et le bilan mineur que présente l’armée de Déby ne fait pas honneur aux hommes qui sont tombés pour le régime MPS – un peu de respect s’il vous plait -. 

Samedi soir à dimanche et lundi de 4 h du matin jusqu’à presque 07 heures.

Pensant ratisser les zones de combat le samedi soir, convoyant la presse nationale choisit au volet, et la presse internationale, le régime veut faire comprendre qu’il maitrise la situation. C’est à ce moment une colonne de FACT entreprit une attaque forte. Un bataillon de « Ceux qui se disent armés loyales » a été décimé complètement. S’en suit un renfort de la DGSSIE qui fut maté à son tour. Le cercle sécuritaire d’Idriss Déby pris à partie et il a fallu que des hommes se sacrifient pour qu’il soit extrait avec une blessure paniquant tout son entourage.

03 heures de combats durant qui ont commencé de 4 h du matin jusqu’aux environs de 7 h de ce dimanche, l’armée de Déby a eu chaud.

Ce lundi matin dans la matinée tout s’emballe. La blessure du maréchal dictateur et certains de ses officiers font paniquer la meute des insalubres. Il faut vite ramener Déby à N’Djamena, et c’est ce retrait qui a causé la panique générale des habitants de la capitale, surtout quand l’ordre a été donné aux chars de combat de se positionner en pleine ville.

Pourquoi ?

Pour vite consolider Idriss Déby, la CENI fut instruite pour annoncer les résultats. Avant le constat de l’état de santé de Déby, l’annonce de certains opposants politiques pour un cessez-le-feu, le FACT qui risque de contre attaquer, tous ces facteurs sont des choses qui risquent de précipiter les choses.

N’Djamena fut encerclé, les tranchées creusées par le régime sont occupées par les fantassins, des chars bloquent certaines voies pour créer un effet dissuasif pour toute entité qui veut faire quelque chose de subversif.

Malgré l’intimidation de la journée, la ville vaque à ses occupations. Certains habitants, surtout ceux de Djambal bahr ont vidé leurs concessions pour s’éloigner du palais rose avoisinant au cas où la présidence est attaquée. D’autres pour plus de précautions ont traversé le fleuve Logone et Chari pour la ville camerounaise de Kousseri.

C’est dans cette atmosphère que la CENI fut instruite de vite déclarer Idriss Déby vainqueur de l’élection présidentielle avec 79, 32 %. Pourquoi vite annoncer les résultats alors qu’ils étaient programmés pour le 25 avril 2021 ? Certains diront que la CENI a travaillé vite et son travail est terminé avant la date échéance. Pauvre Tchad devenu depuis longtemps la demeure des brigands. 

C’est dans cette perspective qu’il faut dire que le FACT n’a pas perdu la guerre, au contraire, il ouvre un autre chapitre aux combats contre la dictature. 

Tchadanthropus-tribune

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