L’infirmier français, agressé au scalpel par un militaire tchadien qu’il soignait dans une base des forces françaises à Faya-Largeau, « a fait usage de son arme à feu et l’a tué ». Une enquête conjointe des armées tchadienne et française est en cours.

Un infirmier militaire français a tué par balle, le 5 septembre, un soldat tchadien qu’il soignait et qui l’a agressé au scalpel dans une base des forces françaises à Faya-Largeau, dans le nord du Tchad, a annoncé un gouverneur local.

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« Un militaire tchadien, qui n’était pas dans un état normal, s’est rendu pour un pansement dans la base militaire de l’armée française, a pris un scalpel et a blessé un infirmier militaire français », a expliqué par téléphone le général Ali Maïde Kebir, gouverneur de la région du Borkou dont Faya-Largeau est le chef-lieu. « L’infirmier a fait usage de son arme à feu et l’a tué », a-t-il poursuivi.

« Acte isolé »

« Après avoir appris la mort du soldat tchadien, la population de Faya a manifesté toute la journée devant l’entrée de la base, a tenté d’y pénétrer mais sans succès, et la foule s’est dispersée à la tombée de la nuit », a ajouté le gouverneur, qui parle de l’agression de l’infirmier comme d’un « acte isolé ». « Lors d’une consultation médicale pour les populations, un militaire tchadien qui consultait a agressé au scalpel un infirmier français, qui a dû faire usage de son arme », a confirmé, sous couvert de l’anonymat, un responsable des forces françaises au Sahel basées à N’Djamena, mais qui disposent d’une base à Faya-Largeau abritant 40 militaires.

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« On ne connaît pas les raisons de l’attaque. L’infirmier a reçu trois coups de scalpel au thorax, à la tête et au cou mais son état est stabilisé », a poursuivi cette source assurant que l’infirmier avait « dû se défendre ». Une enquête conjointe des armées tchadienne et française est en cours pour déterminer les circonstances de « l’incident », a conclu le général Maïde Kebir. Cette garnison française est présente à Faya-Largeau depuis quarante ans, a précisé la source militaire française.

Tchadanthropus-tribune avec © AURELIE BAZZARA-KIBANGULA (Avec AFP)

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