Pour une fois, nous avions suivi intégralement l’intervention de notre compatriote Hilaire Ndolassem, et il a parfaitement raison sur l’essence de ses revendications sociétales.

Personne ne peut cautionner l’injustice envers des citoyens vivant sur un seul territoire, et partageant les mêmes lois.

Dans la zone méridionale, nos frères et sœurs de cette contrée souffrent le martyre, dans leur chair et dans leur sang, parce qu’il y a des véreux, devenant le jour administrateurs de quelque chose (administrateur civil ou militaire) et la nuit des bandits de grand chemin, voir même des assassins de sang envers leurs propres compatriotes.

Ce phénomène n’a qu’assez duré, et si l’État ne veut pas se rendre complice, il faut vite réagir au lieu de faire observer le un poids deux mesures.

Comment comprendre que pour le simple conflit intercommunautaire dans la région du Ouaddaï, les autorités du pays dépêchent en urgence des responsables politiques pour très vite chercher à régler le conflit, et qu’alors dans la zone méridionale d’autres compatriotes vivent sous l’injustice sans qu’on daigne faire attention ? Sont-ils des compatriotes de seconde zone ou ne jouissent-ils pas des mêmes égards sous les lois de la République ?

Certaines mentalités rétrogrades doivent changer.

Notre époque n’est pas médiévale, et le sens des responsabilités au sommet de l’État incombe une justice dans l’équité pour tous. Cette injustice est la force du déséquilibre actuel dans tous les domaines où la responsabilité idoine a complètement disparu, laissant place à l’incompétence et au désarroi.

Hilaire a raison, sauf quand il faut évoquer la division du Tchad.

Là encore, rien n’est tabou. Personne ne veut la division d’un pays très beau comme le Tchad, très riche en culture et en paysage. Mais… personne aussi ne peut accepter de vivre l’injustice dans sa propre maison, dans sa chair et dans son sang.

Le vivre ensemble n’est pas simplement un mot, mais la traduction des faits, encensant la confiance en soi, et envers l’autre qui devient ton voisin. Il est complètement ridicule et abject de faire subir la lie à autrui, et lui demander de vivre ensemble.

Il est temps de se réveiller et de mettre les actes à la place qu’il faut, sinon qu’on ne vient pas crier sur les toits, quand on fait régner le chaos.

Il faut le dire sans tabou, la zone méridionale du Tchad est gérée par des administrateurs semi-analphabètes, l’ensemble du territoire tchadien d’ailleurs.

Qui peut dire le contraire ?

  • A-t-on des administrateurs sortis directement des écoles d’administration (Type ENA ou autre?).
  • A-t-on des responsables militaires ayant fait leur cursus académique et doté de sens juridiques?

Les préfets, les sous-préfets, les gouverneurs et les responsables militaires des zones sont nommés selon… les affinités parentales, communautaires, claniques et le népotisme ambiant. Jamais de ceux qui sont en poste n’ont suivi une échelle de carrière jalonnée d’expérience comme à l’époque. La dévalorisation de la chose publique et sa domestication laissent cette conséquence ou l’autorité de l’État s’en trouve fragilisée.

L’État c’est tout sauf ça…

Hilaire Ndolassem a tout à fait raison quand on réfléchit aux rabais sur l’injustice qui concerne nos compatriotes de la zone méridionale. Et l’injustice d’où qu’elle vient n’est pas tolérable, elle n’est pas acceptable.

Les autorités tchadiennes doivent prendre leurs responsabilités avant qu’il ne soit trop tard. Et quand y’a n’a marre personne ne viendrait dire qu’il n’a pas été averti.

L’hypocrisie est la mère des bêtises.

Tchadanthropus-tribune

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