Alors que la guerre au Soudan a brusquement fait augmenter les besoins d’aide humanitaire au Tchad, le gouvernement de Saleh Kebzabo mène un plaidoyer actif auprès des bailleurs. Sur le papier, le Tchad a été entendu puisque le plan de réponse humanitaire mis sur pied par OCHA, l’agence de coordination humanitaire des Nations unies, a revu au mois de septembre à la hausse les besoins pour 2023, désormais estimés à 920 millions de dollars, contre 674 millions initialement.

Cependant, la marche reste encore grande : seuls 276 millions de dollars ont effectivement été récoltés auprès des bailleurs, en particulier l’Union européenne, Washington et Londres, pour la cinquantaine d’organisations humanitaires, dont la moitié est destinée à l’accueil des déplacés internes. Le Programme alimentaire mondial a annoncé cette semaine devoir réduire, dès décembre, son programme dans le pays, voire de le suspendre à partir de janvier. L’organisation humanitaire cherche 185 millions de dollars pour les six prochains mois.

Depuis le début de la crise, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) estime qu’un demi-million de personnes ont passé la frontière pour fuir les violences au Darfour.

En juin dernier, à Genève, l’UNHCR avait mis en place un mécanisme interrégional de coordination pour la crise soudanaise, qui prévoyait la levée de 1,5 milliard de dollars pour répondre à la crise humanitaire engendrée par la guerre civile.

Africa Intelligence

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