Faudrait-il attendre encore longtemps avant de faire l’audit du football tchadien ? Ou bien ce qui se passe aujourd’hui n’intéresse personne ? La question reste posée. Depuis plus d’une décennie, le football tchadien en particulier et le sport en général se portent très mal dans notre pays. Si la faute est en partie indexée à l’État, une grande partie incombe à ceux responsables désignés qui gèrent le sport tchadien et le football. Les résultats et le déséquilibre qu’on voit y compris le désintéressement total des professionnels ont un nom. Les gens viennent dans ce domaine pour s’en mettre les poches sans chercher à développer le sport.

Comment fait-on à l’époque où les moyens étaient rudimentaires ?

Comment nos compatriotes s’étaient débrouillés pour hisser haut le nom du Tchad en Afrique centrale et ailleurs ? Avec quelles techniques ? Quelle ressource humaine ?

Par Dieu, ce pays a eu en athlétisme un certain :

Mahamat Ouya (Saut en hauteur), Ahmed Senoussi (Saut en hauteur) Paul N’Gadjadoum (Saut en hauteur), Belba (Saut en hauteur), Souleyman Foundoussya (saut en hauteur), Noureddine Delwa Kassiré Koumakoye (5000 m et Javelot), Ahmed Issa (800/1500 m), Idriss Mahamat, Elie Yayambal, Abba Kimet (Sprint 100/200 m) Saleh Alladjaba (100/200 m) Alladoum Boulot (100/200 m) Adam Magma (100/200), De Gaulle Kinder (110 m haies) Ahmadaye Konaté (110 m haies), Sin kadi Fabien (Poids et Javelot).

En football, il y a eu plusieurs générations de joueurs qui ont porté haut le nom du Tchad. Qui ne s’en rappelle pas de l’équipe nationale de 1978/79/80 ? (Ngalbougui, Abdoulaye Doudo, Nodjiadoum dit René, Mockhtar NJoya, Batchili Koumba dit bébé Djass, Haroun Saba dit Toro, Oumar Belongar, Ousman Ngaradé, Ngongolo Moussarou, N’Garlaka, Toko Nambatingué, Adam Koulbou, Ngalbougui, Pelé Boy Albert.

Qui encore ne se rappelle pas la génération Kouder, Badaoui, Modou Kouta, Mangalbaye, Toukam Julien, Abakar Hunwanou, Ahamat Ali Hissein (Ahamat Zaghawa) Adamou Diallo, Abdoulaye Karaté, Bourma Ndobate, Mahamat Abakar, Douga Malick, Yves Martilini, Samba Touré entre autres ?

Il est temps de changer une fédération qui s’est installée pendant presque 10 ans sans aucun résultat probant. Il est temps de reboiser une pépinière et se pencher vers la formation des jeunes à travers les compétitions des écoles, des quartiers, des cités. Il faut que le ministère fasse un appel aux vrais techniciens du domaine, des gens formés et qualifiés afin que le sport en général et le football en particulier puisse se développer.

Mr Mocktar est président de la fédération tchadienne depuis presque 10 ans, un multiforme d’adage qui ne connaît rien au football à part un passé de supporteur de Renaissance football club. D’ailleurs jusqu’à maintenant il cumule le poste de président de Renaissance football club avec celui de la fédération. En presque 10 ans malgré l’investissement de l’état à travers les budgets alloués au sport et ce que verse la FIFA, le football tchadien n’a rien rapporté. Pire, nous observons de échecs et des humiliations à la hauteur de la dernière sortie de As Cotontchad au Caire face à Zamālek.

Qu’attend-on pour demander à Mr Mockhtar et à la fédération des comptes et des explications ?

Si les temps ont changé, à l’époque le sport en général et le football en particulier étaient basés sur la culture des associations et du bénévolat. La plupart des responsables qui dirigeaient des clubs avaient une grande culture sur ce qu’est c’est une association et un club de football. Les moyens étaient rudimentaires, mais les résultats étaient là. C’est d’ailleurs une question d’honneur et de fierté.

Jamais en sport le nom du Tchad n’a été souillé et sali comme à présent.

Que l’on ne se cache pas derrière des invectives communautaires pour ne pas demander au sieur Mokhtar de ne pas rendre des comptes.

D’après nos informations, le président de la fédération a nettoyé tous les cadres autour de lui pour agir et gérer tout à sa guise. L’État ne peut pas se permettre de le laisser faire, les Tchadiens doivent aussi ne pas accepter ces résultats catastrophiques que récoltent nos clubs.

Il faut du sang neuf et tout un organigramme qui permettent d’asseoir une autre culture du sport et de notre football. On ne peut pas accepter de prendre toujours 7 à 0 où être absent à perpétuité des compétitions continentales.

Tchadanthropus-tribune

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  • Grand merci au commentaire du Tchadanthropus Tribune. Vous avez fait une remarquable historique du passé glorieux du sport et, en particulier du football tchadien. nos athlètes furent les meilleurs de l’Afrique centrale. Je me souviens de la visite à N’Djamena d’une équipe américaine du basket champion du monde (le Globe Troter), où les N’djamenois avaient eu l’honneur d’assister à leur merveilleuse démonstration. Il est inacceptable que l’on puisse laisser mourir une structure importante comme le sport. Nul n’ignore que le sport est un élément fondamental par lequel la jeunesse d’un pays se développe, s’épanouisse physiquement et mentalement. Car le Tchad a besoin d’un corps saint dans un esprit saint. C’est indigne de voir le Tchad ridiculisé en concédant 7 buts à 0 contre ZAMALEK ! Le football tchadien ne mérite pas humiliation. Il est urgent que le département sportif et les responsables tchadiens prennent les choses en main. Le sport est une science comme tout autre discipline scientifique que l’on acquière par le savoir et le faire-savoir. Le sport ne décrète pas.

    Commentaire par SEIDOU TRAORE le 23 décembre 2018 à 2 h 27 min
  • Tout le monde se rappelle de idriss koura l’emblématique pdg de la sonasut et président du club tourbillon, cette imminente personnalité liquidée par la sinistre dds à pu offrir au Tchad sa seul pipite mondiale en basket son fils Habib surnom donné à l’honneur de son patriarche Habib seydou. Ce jeune qui grandi aux usa serait l’une des grandes star du championnat universitaire américain à partir du quel sont partis les plus grands champions de la nba.

    Commentaire par Idriss le 24 décembre 2018 à 9 h 44 min
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