Selon Wikipédia du XIVe au XVIIe siècle, le royaume est fondé puis gouverné par les Toundjour venus du Darfour1. Le prince Abd al-Karim (l’Abbasside) peut être considéré comme le fondateur du royaume. Il est descendant de l’oncle du prophète Al-Abbas ibn Abd al-Muttalib.

Vous comprendrez les attestations aux origines douteuses achetées à coup de milliards de nos francs pour s’identifier à la lignée royale du Ouaddaï. Des attestations qui ont fait la risée de nos compatriotes, qui n’arrêtent pas de dire que la folie du pouvoir vous rend aveugle jusqu’à vouloir usurper des titres dont réellement les origines sont douteuses.

Source Wikipédia

Le roi du Ouaddaï est appelé « Kam Kallak », qui signifie « le grand » en Maba, la langue des habitants du Ouaddaï. Du fait de l’islamisation du royaume, il porte le titre officiel d’Amir Al Mouminine, qui signifie « Commandeur des croyants » en arabe.

Si tels sont les enseignements connus, revenons à l’actualité qui continue à humilier la famille royale du Ouaddaï, et surtout causer par-delà cet acte un grand préjudice à toute l’histoire, socle de richesse culturelle de notre pays. Par l’aspect de vouloir dénaturer les fondements du royaume, tous les anciens royaumes (Kanem-Bornou et Baguirmi) s’en trouve salis. Et qu’on le veuille ou pas, c’est la profondeur de notre vivre ensemble qui vacille sous nos pieds, tant les frustrations sont équivoques malgré le courage de l’actuel Yakhoub Saleh Ourada II qui cherche à apaiser les esprits en appelant Idriss Déby de rectifier l’erreur qu’on lui a fait faire.

En parcourant toute l’histoire de ce royaume d’antan, jamais le nom d’un Chérif Abdelhadi Mahadi n’apparaît quelque part, non plus qu’il soit greffé à un synonyme nominal semblable. Alors pourquoi cherche-t-on à l’y injecter au sein d’une société qui le rejette amèrement ?

La réponse s’en trouve dans les démarches de ceux qui l’ont fait venir de son exil lointain (Nantes en France) et un parcours aux États-Unis comme un réfugié du Darfour au Soudan. Ceux qui l’ont fait venir dare-dare sont connus, puisque le timing s’y colle avec les documents de la honte cherchant une descendance du prophète (SWS).

Au Tchad toutes les grandes familles se connaissent, n’on plus ceux qui cherchent à s’anoblir avec le pouvoir actuel sachant leur perfidie, mais les familles qui ont constitué le socle de notre république, royale ou pas. L’histoire nous apprend avec expérience que les recherches fatidiques d’identité adviennent toujours de ceux qui ont un complexe, ou qui cherchent à effacer une tare, ou encore une tache biologique. Ceux qui se reconnaissent dans leurs fondamentaux ne s’agitent jamais à vouloir s’identifier comme noble.

Comme homme, Idriss Déby malgré son âge et ses expériences ne peut accepter d’être soumis par son épouse Hinda Déby et certains de ses frères qui sont à l’origine de cette perfidie. Et comme président de ce qui nous reste de république, il doit être le garant et le protecteur des identités de notre pays. Il ne doit pas accepter cette fantaisie. Depuis le fameux décret de nomination d’un usurpateur vassal, il entend et observe ce qui se dit, et se qui se passe.

Le peuple du Ouaddaï mérite-t-il cette humiliation. L’histoire de ce peuple ne peut pas être réécrite parce que le pouvoir actuel cherche à anoblir une fantaisie.

À Abéché, Idriss Déby a vécu une bonne partie de sa jeunesse, et il connaît proprement la réalité qui en découle de ce royaume, sa complexité et ses attributs. Quelles sont les voix, et les mains qui ont guidé cette forfaiture ? Le regard semble bien indiqué sans aucun doute sur la voie empruntée. Cette fois-ci qu’on prenne garde, car il s’agit ici de jouer avec les honneurs des hommes du Ouaddaï. Et les voix qui ont poussé Déby à signer ce décret porteront les stigmates de cette forfaiture à court ou moyen terme.

Le pouvoir, quoi qu’on en dise finira un jour, et le mal voulu et promu par certaines entités se fera payer rubis sur ongles, car rien ne justifie toutes ces choses faites. Cette cabale orchestrée à vouloir déposer une lignée connue et reconnue et faire place à un réfugié soudanais en France ne rend service à personne, et elle a déjà divisé toute une communauté.

On n’indexera pas sur ce qui nous attend à l’avenir dans notre pays, tellement que le pouvoir MPS a posé des actes aux relents conflictuels pour demain. Et l’on y voit clair, Déby en personne s’en fout royalement si demain le Tchad et les Tchadiens devaient vivre l’enfer. Il suffit de voir, comment notre pays est saucissonné par syllabe de futur conflit entre ses fils, tellement les mélanges des genres sont opérés.

Doudmourrah et ses descendants doivent n fois se retourner dans leurs tombes. Car comment concevoir cette histoire à refaire l’histoire d’un grand royaume qui fut celui du Ouaddaï ?

En laissant son épouse Hinda Déby s’immiscer dans les méandres de ce royaume, Déby ouvre une boite à pandore et pose une optique préjudiciable à la paix entre nos populations. Cette histoire humilie indirectement toute descendance royale au Tchad, tout aspect de chefferie traditionnelle ancienne et légendaire.

L’acharnement médiatisé pour aller chercher des attestations « d’origine Abbasside » était le point d’ordre qui a mis en route la vassalité en cours. Car autant on prend les Tchadiens comme des cons, il ne faudrait pas sous-estimer leurs clairvoyances. Tout le monde a compris que quelque chose allait arriver malheureusement au sultanat du Ouaddaï.

Les Tchadiens en sont plus que convaincu que l’amour de la patrie qui fut l’un des principes d’Idriss Déby depuis son épopée de guerre face à la Libye a effroyablement disparu. Il n’est pas loin d’une momie vivante qui vit l’instant présent, assez souvent dépassé par les événements qui l’entourent, et laisse gouverner une épouse morganatique qui s’amuse de la dignité des hommes, aussi vaillant qui ont inscrit en lettre de sang l’histoire de notre beau pays.

Qu’il soit trompé, gruger ou pas, Idriss Déby doit écouter le peuple du Ouaddaï, mais non la mafia qui l’entoure, ou encore ceux dont la seule présence à ses côtés demeure le profit de l’argent, qu’importe que l’image de Déby soit écornée. À cet instant, lui seul doit avoir la sagesse de rectifier cette faute grave et montrer aux Ouaddaïens qu’il est l’un de leurs fils.

Tchadanthropus-tribune

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