De sources dignes de foi, l’aviation d’Idriss Déby pilotée par des mercenaires a bombardé le campement 17 occupé par un grand nombre de civil et orpailleurs. D’après un confrère le nombre des victimes est minime. Mais en réalité d’après une source locale il y a plusieurs blessés et même des morts. Cette situation est en train de frustrer profondément les natifs de cette région qui voit que les décisions du régime Déby sont complètement disproportionnées. L’on ne peut pas utiliser une armada militaire, de surcroit des hélicos pour massacrer une population parce qu’elle exige ses droits.

 

Depuis l’attaque du CCMSR, le régime Déby peine a mené une contre offensive malgré la démonstration de force qui est la sienne, et l’ensemble des moyens militaires (hommes et matériels) envoyés dans le BET.

 

La première initiative prise par l’armée tchadienne fut un échec, car une colonne contournant les routes connues a sauté sur des mines faisant plusieurs victimes. Dès lors, la psychose a gagné les rangs des hommes à Déby qui rechignent à aller ouvrir le feu au nord. D’ailleurs, une source non des moindres affirme que plusieurs officiers proches du pouvoir frondent à l’idée de les obliger à aller se battre en plein désert. “ Laissons-les venir jusqu’à nous, c’est plus facile de les cueillir ici que d’aller les chercher “ disait un général de l’armée qui requiert l’anonymat. En vérité, il y a une peur certaine pour les hommes à Déby d’aller à la conquête d’une région qui leur a laissé des mauvais souvenirs au temps du MDJT. Il ne suffit pas d’avoir de matériel dernier cri, où se prévaloir fantassin moderne pour se battre dans le Tibesti. Pour ce faire il faut avoir un vécu de combattant, et une âme de guerrier à l’ancienne pour tenir. Entre Tchadiens, certaines recettes sont connues. Le Tibesti, l’Ennedi, le Borkou, n’est pas le Mali où la Centrafrique. Là-bas Idriss Déby peut bomber le thorax et toiser ses adversaires. Ici, le niveau est très relevé, et rien n’est facile tant le cordon ombilical est bien scellé de part et d’autre. En clair, les hommes de l’armée de Déby ne sont pas motivés et trainent clairement le pas. En face les rebelles sont très motivés et affutent leurs armes, surtout qu’ils viennent d’avoir la sympathie de la population du BET.

 

Fort de ses dérives en bombardant les zones civiles loin des bases rebelles, l’état-major de Déby pointe le socle de sa base à Faya-Largeau. D’ailleurs son ministre délégué à la Défense Bichara Issa Djadallah fait les va-et-vient incessamment pour haranguer les hommes et choisir les officiers qui doivent diriger les opérations. Pour Idriss Déby, il n’est nullement question de responsabiliser un officier Gorane natif de ces régions, car pour lui, ces officiers feront sans doute défection avec leurs proches, mais même les officiers Zaghawa ne veulent pas de ces responsabilités pour aller mourir pour une cause qui les lâchés depuis fort longtemps. Restent les officiers d’origine arabe que Déby veut utiliser pour créer un préjudice inénarrable. Choisir des Arabes comme chair à canon et faire d’eux les cibles prochaines de la colère du peuple. Ceux qui l’auront compris sauront que ces mots ne sont pas vains, mais relatent une visée clairement établie et pensée.

La guerre au nord, bientôt à l’est, et même au sud-est se fera de plus dense. Cette fois-ci qu’on n’aille pas dire que ce sont des islamistes djihadistes, mais ce seront des Tchadiens souvent négligés, et qui par-devers le temps cherche la simple vie et la justice sociale.

 

Tchadanthropus-tribune  

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