1 juillet 2021 #TCHAD #Transformateurs : « Nous n’accepterons plus jamais la confiscation armée du pouvoir » (Succès Masra)
Aucun membre du Conseil militaire de transition (CMT) ne doit se présenter à la prochaine présidentielle au Tchad, a indiqué Succès Masra, leader des Transformateurs, parti de l’opposition, mardi 29 juin. « Le président du CMT vient de dire qu’il veut s’inscrire non pas seulement dans le coup d’État, mais dans une dynastie parce qu’il souhaitera au mépris des promesses qu’il a faites, être candidat président. Cela veut dire que dans une illégitimité et une illégalité complète, certains vont s’imposer aux Tchadiens uniquement sur base de la confiscation armée du pouvoir », a-t-il déclaré dans un entretien à la presse.
Succès Masra s’oppose à toute prorogation de la transition. D’après lui, «la transition doit être codirigée sur la base de principes consensuels ». Succès Masra estime que la véritable transition ne peut commencer qu’à l’issue de la conférence nationale souveraine. Pour lui, c’est après cette conférence que « les Tchadiens vont se retrouver et co-définir les règles, les principes, la durée et le mécanisme de la transition pour aboutir à des élections libres, transparences et inclusives ».
« Nous n’accepterons plus jamais la confiscation armée du pouvoir », a-t-il lâché. « Tout le monde le sait. La place de militaires tchadiens, c’est bien dans les casernes et dans l’assurance de la sécurité de notre pays. La place de militaire n’est pas de remplacer des politiques, de se fabriquer des règles à imposer à tous les Tchadiens pour se frayer un chemin politique », a-t-il indiqué.
Dans une interview publiée à Jeune Afrique dimanche 27 juin, Mahamat Idriss Déby, président du CMT, a indiqué que la transition pourrait être prorogée en cas d’un désaccord entre les acteurs politiques et d’un non-financement du dialogue et des élections par les partenaires du Tchad. Il a affirmé que « les membres du CMT ne se présenteront pas à l’élection ». « En tant que croyant, je pense qu’il faut laisser à Dieu la part qui lui revient. Dieu décide de tout, du destin comme du pouvoir », a-t-il confié à Jeune Africa.
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