De sources concordantes, les leaders syndicaux ont fait le compte rendu de leur rencontre avec le gouvernement à la base qui est restée inflexible. Une fois ils se sont fait avoir, il y’en aura pas une autre fois. Il faut le noter que le gouvernement d’Idriss Déby s’amuse à leurs dépens, oubliant au passage la précarité dans laquelle nos fonctionnaires et travailleurs vivent. Sans ménagement les leaders syndicaux sont venus renvoyer dans les cordes la proposition et le ministre d’État, secrétaire général à la présidence. En partant sur Paris, Déby avait clairement fait savoir à son demi 1er ministre (MESGP) qu’il ne voudrait pas entendre parler de grève générale à l’aube de sa 4ème république. Mais la mission de Pahimi Kalzeubet n’a pu aboutir.

 

Voici les 4 points de proposition du gouvernement rejetés par la plateforme syndicale :

1- La signature des avancements et reclassements qui prend effet en 2019. 

2-Le remboursement des abattements et des 16 mesures en nature.

3-Acceleration de l’audit des diplômes. 

4-Assainissement du fichier de la solde. 

 

Les travailleurs ont dit non, niet, nada, Walou… Comme un seul homme, les travailleurs ont rejeté de manière catégorique cette proposition. Ils ont montré leur détermination à aller jusqu’au bout en recouvrant leurs droits. Dans le même élan, les travailleuses ayant assisté à l’Assemblée générale de la plateforme syndicale revendicative de ce mercredi 30 mai 2018 ont à l’unanimité demandé le respect de l’accord signé avec le gouvernement. Main sur la tête et clamant haut et fort “nous voulons le salaire intégral” elles sont près d’une cinquantaine à sortir sur l’avenue Charles de Gaule pour exprimer leurs désarrois et désavouée le gouvernement. Ainsi les femmes ont pu manifester leur mécontentement à travers une marche improvisée sous l’applaudissement des hommes présents dans la cour de la bourse du travail.

Les travailleurs de leur côté demandent à leurs leaders de ne plus se présenter à une rencontre avec le gouvernement sans connaître l’ordre du jour. C’est une diversion de la part du gouvernement dit Samuel Guebana du Syndicat des enseignants. « Nous voulons du gouvernement de verser le salaire intégral en mai comme le dit l’accord du 14 mai 2018 » insiste Samuel du set national. L’Assemblée générale de la plateforme revendicative qui dure souvent plus d’une heure a été expéditive et a vu l’unique proposition acclamer et l’assemblée clôt.

Par conséquent la grève sèche et illimitée déclenchée lundi dernier continue jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé.

Tchadanthropus-tribune

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