30 avril 2018 #TCHAD #UCCT : La réaction cinglante de Union des Cadres Chrétiens du Tchad à la ministre SGG Mariam Mahamat Nour.
- Réactions de l’UCCT (Union des Cadres Chrétiens du Tchad) par rapport à la sortie médiatique de Madame la Ministre, S.G.G en date du 21 /4/18 suite à la position prise par la Conférence Episcopale du Tchad relative à l’élaboration de la constitution devant régir la 4 e République.
- L’ensemble des chrétiens catholiques en général et ceux de l’UCCT présents dans toutes les régions du Tchad, nombreux et actifs dans les institutions publiques et privées ici au Tchad ont suivi avec beaucoup d’indignation, la sortie médiatique de Madame la Ministre, S.G.G par rapport à la déclaration des Evêques du Tchad faite le 19 /4/18.
- Les membres de l’UCCT sont surpris d’entendre un haut cadre de la République faire une analyse sur un document de nos Pasteurs qui, il faut le dire a abordé trois sujets fondamentaux pour notre pays. L’attitude de Madame la Ministre, S.G.G, à travers sa sortie médiatique nous choque ; cependant elle ne brise pas notre intelligence. C’est pourquoi dans l’option d’un Tchad émergent et uni sans une intention de politique partisane, nous, membres de l’UCCT, voudrions porter à la connaissance de Madame la Ministre, S.G.G que sa déclaration est irrespectueuse de la Nation Tchadienne. Si elle croit que et nous la citons : nous exprimons notre stupéfaction et notre indignation face à la déclaration infondée, qui non seulement fait une lecture erronée de la constitution en vigueur mais jette les germes d’une grave division des Tchadiens » Fin de citation. C’est elle qui divise et confond dangereusement le rôle de la Plate forme.
- Les cadres chrétiens voudraient faire comprendre à Madame la Ministre que les Évêques du Tchad n’ont point fait une lecture erronée de la constitution. Mieux, ils ont sous les yeux la constitution de 1996 révisée par la loi constitutionnelle № 008/PR/2005 du 15/7/2005 qui dispose en son article 222 que « l’initiative de la révision de la constitution appartient concurremment au Président de la République, après décision prise en Conseil des Ministres et aux membres de l’Assemblée Nationale…la révision de la constitution est approuvée par Referendum ou par un vote à la majorité de 2/3 des membres de l’Assemblée Nationale.
- A ce titre, lorsque le pays voudrait passer d’une République à une autre, par exemple de la 3 eme à la 4 eme République, ou bien lorsque les institutions de celle-ci méritent d’être 2 reformées, il est indispensable que le peuple Tchadien soit convoqué à s’y prononcer par voie référendaire. Un simple vote de 2/3 des députés ne suffira pas.
- L’article 223 de la même constitution dispose substantiellement que « aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’elle porte atteinte :
- – A l’intégrité du territoire, à l’indépendance ou à l’unité nationale ;
- – A la forme Républicaine de l’Etat, au principe de la séparation des pouvoirs et à la laïcité ;
- – Aux libertés et droits fondamentaux du citoyen ;
- – Au pluralisme politique.
- En application de cette disposition, la constitution de la 4 eme République en chantier nous amènera à fusionner les 23 régions en 17 provinces. Certaines régions seront appelées à disparaître. N’est –il pas indispensable que le peuple se prononce par referendum pour dire oui ou non à cette disparition des régions qui soulève la question de la forme de l’Etat ?
- Madame la Ministre S.G.G, quel sera le prix à payer si on invite les citoyens à s’y prononcer par référendum au lieu de précipiter le processus devant l’Assemblée Nationale dont une bonne frange des membres refuse de prendre part aux débats.
- Madame la Ministre, vous êtes bien consciente de cela. D’ailleurs vos chefs hiérarchiques combattent cela. La vie de la Nation concerne tout le monde, y compris les religieux catholiques. Les évêques dans leur prise de position ne font que jouer leur rôle de boussole ; d’ailleurs ils sont écoutés. C’est pourquoi malheur à eux s’ils ne nous prévenaient pas des dangers que nous courons en adoptant à la va-vite l’actuel projet de constitution sans passer par le suffrage populaire.
- Nos évêques n’ont aucune intention de diviser le peuple. Ils se soucient bien au contraire de son unité, de sa joie, de ses inquiétudes et prient nuit et jour pour que la paix règne dans ce pays. Aussi prient –ils pour les plus hautes autorités de la République afin qu’elles soient guidées dans toutes leurs décisions par l’amour du peuple, secourues par Dieu.
- Nous voudrions donc ici prendre à témoins l’opinion Nationale et Internationale que l’attitude de Madame la Ministre, S.G.G ne respecte pas notre Etat et moins encore nos responsables religieux, Evêques, Pasteurs, Imams qui sont toujours aux cotés du peuple mais aussi prêt à suggérer des conseils aux autorités politiques et administratives pour le bien du peuple Tchadien.
- C’est l’occasion pour nous d’inviter Madame la Ministre, S.G.G à pousser par curiosité intellectuelle, son sens de patriotisme pour lire les différents messages de Noël notamment celui de 2017 adressé aux chrétiens et à toutes les personnes de bonne volonté pour se convaincre que les Evêques Tchadiens sont de véritables artisans de paix.
- Nous saisissons également l’occasion pour faire comprendre au Docteur Kassiré Koumakoye que le terme « étranger » dont il fait usage pour décrire la composition de la C.E.T dans sa sortie médiatique du 27/4/2018, est de connotation raciste.
- Le Tchad est un pays d’accueil et nous invitons Docteur Kassiré Koumakoye à mettre ses acquis politiques, ses expériences humaines et administratives d’ancien du Pays pour continuer le temps que cette vie nous le permet de travailler pour l’unité.
- Que Dieu entende nos prières et qu’il bénisse le Tchad.
Je vous remercie pour votre bienveillante attention.
Tchadanthropus-tribune
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