UNION DES FORCES POUR LA DÉMOCRATIE ET LE DÉVELOPPEMENT

(U.F.D.D)

                                                                     

    

Communiqué de presse :

L’UFDD est solidaire de la lutte des masses populaires.

 

L’UFDD dénonce les manœuvres machiavéliques entreprises en ce moment par le régime dictatorial tchadien pour détourner l’opinion publique nationale et internationale sur la situation chaotique politique, sociale et économique, après vingt-huit ans de gestion calamiteuse du Tchad. L’oligarchie de Ndjamena a engagé en début de l’année 2018 des contacts avec quelques partis politiques de l’intérieur pour organiser ce que le despote tchadien a bien voulu appeler Forum inclusif.

En écoutant ses vœux de fin d’année du 31 décembre 2017, l’opposition politico-militaire, et les opposants à l’extérieur ne semblent pas du tout être dans ses préoccupations de l’heure. Pourtant l’opposition politico-militaire est la réaction légitime, la forme ultime de lutte du Peuple tchadien contre l’injustice trop criante, la destruction des fondements républicains de l’État, le pillage en règle des richesses nationales, avec l’objectif sublime de restaurer les citoyens dans leurs droits bafoués et le Tchad dans le concert des Nations libres, souveraines et démocratiques. Car il n’y a pas d’autre voie pour le salut de la Nation.

Quant à l’opinion publique, elle ne peut pas être indéfiniment trompée par de faux-fuyants et l’usage du faux. Les citoyens du Tchad sont instruits pendant 28 ans par de pratiques mafieuses et l’usage de faux. Ceux ayant l’âge de l’oligarchie et plus, ont encore en mémoire les premiers mots d’Idriss Deby Président du Tchad, « Je ne vous apporte, ni or, ni argent, mais la liberté » et son discours, « Je ne suis pas venu au pouvoir à Ndjamena par un billet de passage d’Air-Afrique » qui vient démentir les premiers mots à chaque grande échéance électorale.

Son mépris affiché à l’égard du Peuple, à la veille de sa dernière élection truquée, « Qui peut gouverner  le Tchad ? » est bien un autre souvenir frais dans la mémoire des Tchadiens, y compris les enfants qui peuvent se souvenir des dernières élections présidentielles.

Hautement conscients de la déliquescence accélérée par les tenants du pouvoir en place, les citoyens de notre pays savent, mieux que quiconque, que le règlement du problème tchadien requiert une volonté politique réelle, sans équivoque, guidée par l’intérêt supérieur du Peuple et de la Nation tchadienne. Les solutions partielles pour maintenir en place le pouvoir voyou qui a conduit le pays dans l’impasse politico-socio-économique actuelle ne peuvent pas régler l’imbroglio tchadien. Aussi, le gâchis de vingt-huit ans de banditisme d’État est trop grand pour le réparer par de petits arrangements.

 

Il est dommage que les partenaires du Tchad, auxquels les citoyens placent leur confiance, traitent la question tchadienne avec beaucoup de complaisance envers le régime responsable de ce désastre sans précédent dans ce pays.

 

L’UFDD, un des mouvements politico-militaires d’opposition, avait proposé dès 2007, un dialogue politique inclusif, regroupant les partis politiques, les associations de la société civile, les représentants des confessions religieuses et les fractions politico-militaires pour un règlement définitif du problème tchadien.

L’exemple sud-africain « Vérité et Réconciliation » pouvant être une leçon utile. On peut ainsi réconcilier les Tchadiens, oublier les vieux conflits fratricides, les haines et permettre au Tchad d’amorcer son développement dans la concorde nationale.

L’UFDD se range du côté du peuple tchadien et soutient fermement leurs doléances face à la crise politique de tout bord, engendrée par le régime mafieux en 28 ans d’exercice du pouvoir.

 

 

Fait le 24 janvier 2018.

Pour le Bureau exécutif

Mahamat Nouri ALLATCHI

  

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