Dans la nuit du 15 au 16 juin 2020, deux avions gros por-teurs égyptiens ont atterri au pavillon de l’armée de l’air à l’aéroport international de N’Djamena. On se rappelle qu’à la même période, un avion israélien a atterri au même aéro-port. On se demande quels sont les objectifs de cette arri-vée si importante ou urgente, au moment où l’aéroport est fermé pour raisons de Coronavirus. Mais néanmoins, il s’est avéré qu’il s’agissait des avions égyptiens venus chercher des militaires tchadiens qui devraient être mis à la disposi-tion du rebelle libyen, Khalifa Haftar, après les avoir fait transiter par l’Égypte et avec l’accoutrement vestimentaire des militaires égyptiens.

On se rappelle aussi que depuis presque une année, Deby avait ordonné un recrutement massif des jeunes et crée des camps d’entrainement au nord et au nord-est. Vu le refus exprimé sur les différents réseaux sociaux, des militaires d’aller se battre hors du Tchad, le but de ces recrutements en catimini était effectivement de palier à ce refus et d’envoyer de jeunes enfants innocents se faire tuer hors du Tchad, en particulier en Libye.

Boko Haram et Coronavirus ont capoté le plan initial de mise à la disposition des militaires et apparemment Deby n’a pas informé les partenaires du Gl Haftar de ce contre-temps dû aux évènements inattendus, alors que, selon des sources fiables, il avait été déjà payé en espèces.
Après 24h d’attente, les deux avions sont repartis vides et les Égyptiens et les autres partenaires de Khalifa Haftar se-raient très mécontents, mais avec des injonctions sévères à l’endroit des responsables militaires pour que les colis soient prêts très prochainement.
Pourtant cette situation n’est pas unique en son genre, la mauvaise foi du Sultan dans le respect de la parole donnée contre espèce est légendaire. Les Égyptiens qui connais-sent à merveille le tchadien auraient dû se renseigner au-près des Saoudiens où Deby s’était fait payer sans envoyer des troupes au Yémen, ce qui a engendré depuis, un froid entre les deux Capitales.

De tout ce qui précède l’UFR est profondément indigné d’apprendre que Deby continue à vendre la chère du soldat tchadien, malgré tout le boucan fait par les Tchadiens à tra-vers les différents canaux d’information. C’est d’autant plus révoltant que même l’Égypte première puissance militaire du continent refuse que ses enfants aillent mourir hors de son territoire et demande aux Tchadiens de le faire à sa place. Depuis un certain temps, l’Égypte menace d’intervenir mili-tairement pour soutenir Haftar, on comprend maintenant que c’est avec des Tchadiens que l’Égypte veut intervenir !
L’UFR condamne vigoureusement la politique de vente du tchadien, politique érigée en pratique quotidienne et banale d’enrichissement personnel sur le cadavre du tchadien. En dictateur avéré, Deby n’a jamais demandé l’avis d’aucune institution de l’État moins encore de ce qu’il reçoit en échange de la vente de la chaire des Tchadiens.

L’UFR lance un vibrant appel.

– aux militaires tchadiens de refuser d’aller mourir hors du Tchad pour le compte personnel de Deby, de refuser d’embarquer dans n’importe quel avion dans n’importe quelle direction ;
– Aux parents d’empêcher les enfants de se faire em-brigader dans des recrutements illégaux

– Aux organisations internationales (l’ONU, l’Union eu-ropéenne, l’Union africaine) et les organisations des droits de l’Homme de s’interposer afin d’empêcher M. Deby d’envoyer illégalement de Tchadien mourir en Libye.

Fait à Francfort le 24.06.2020
Youssouf Hamid
Représentant et Porte – Parole

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