De sources bien indiquées, mercredi 06 février 2019, une colonne de l’UFR aurait pris à revers un poste de l’armée de Déby à Bao (Frontière Tchad/Soudan). L’attaque devrait ouvrir une brèche pour deux autres grosses colonnes qui devraient monter vers Berdoba et Amdjarass. Bao était tombé dans la matinée, mais selon nos sources à Paris, l’aviation française est intervenue une fois de plus grâce aux renseignements d’un Drone (Reaper) envoyé en observation tôt dans la matinée.

Selon la même source à Paris, les bombardements (8 au total) se sont intensifiés jusqu’à tard dans l’après-midi sur les colonnes de l’UFR qui voudraient prendre la ville d’Amdjaress à revers. Aucune source ne vient indiquer que la ville d’Amdjaress aurait été atteinte.

De source autorisée auprès de l’UFR, ces bombardements ont touché quelques véhicules causant des morts et des blessés, mais les combattants de l’UFR progressent selon les indications de leur état-major.

Joint par téléphone depuis la ville de Tiné, un correspondant affirme que les forces de Déby ont été envoyées sur la ville de Tiné afin de procéder au désarmement de la population. Une dissuasion de fait. Les militaires ont été accueillis avec des banderoles. La population réclame ses droits. Les militaires ne seraient pas intervenus, et la situation est restée figée jusqu’au soir.

De sources concordantes à N’Djamena, depuis le 02 février 2019, avant le voyage du nouveau CEMAT (chef d’état-major de l’armée de terre) Taher-Erda sur Faya-Largeau, l’armée de Déby a été instruite pour se déployer vers les garnisons jouxtant la frontière avec le Soudan. D’Ounianga-Kebir jusqu’aux militaires qui gardent les sites aurifères du Batha, tous les militaires ont eu instruction de se déployer pour faire face à la nouvelle offensive de l’UFR. La même source affirme qu’Idriss Déby aurait instruit pour que la solde des militaires soit payée en urgence. Il a instruit pour que leurs salaires soient versés jusqu’aux rappels des arriérés.

Au Nord/Est, l’évolution des colonnes de l’UFR est toujours d’actualité. Les forces combattantes évolueraient à la lueur de la nuit pour échapper à la détection de l’aviation selon les sources autorisées auprès de cette organisation.

À Paris, plusieurs députés de l’Assemblée nationale française ont été saisis par une correspondance sur l’intervention de l’aviation française dans un conflit entre Tchadiens.

Sur l’aspect de droit international, le cabinet du ministère de la Défense (Florence Parly) affirme avec complaisance que la France répond à la demande formelle d’une assistance de coopération avec un état souverain.

Selon l’AFP et avant toute interpellation, le 1er ministre Édouard Philippe a officiellement informé les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat sur l’engagement de l’aviation française au Tchad.

Une chose est sûre, toute l’opposition démocratique et politico-militaire, tout comme la société civile au Tchad ou ailleurs, dénoncent unanimement le comportement inadmissible de la France qui aurait observé la neutralité et chercher à instaurer et imposer le dialogue entre Tchadiens.

Les frappes de l’aviation française ne changeront pas le sentiment du peuple tchadien à vouloir le changement, au contraire, ces frappes aiguiseront la colère d’une population qui vit dans la dictature, une de plus atroce de notre siècle, sur le continent africain.

Attendons demain, c’est surement un autre jour.

Tchadanthropus-tribune

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