Au Tchad, le gouvernement et le Comité d’autodéfense de Miski sont parvenus à un accord dimanche 20 avril, qui pourrait mettre fin à plus de 7 ans de conflit. En 2018, des tensions avaient éclaté dans le Tibesti, à l’extrême nord du pays, autour de l’exploitation des richesses minières, avant un accord en 2019. Un accord insuffisant à faire retomber la tension. Cette fois, les parties réunies à Bardaï, chef lieu du Tibesti, se disent satisfaites des termes de l’accord.

Au nord du Tchad, la population de Miski, petite ville du Tibesti, reprochait en 2018 au gouvernement d’Idriss Déby de s’accaparer les richesses aurifères de cette région montagneuse. Un conflit armé avait alors duré plusieurs mois, avant qu’un accord de cessez-le-feu ne soit trouvé en 2019. Mais depuis, la question de l’exploitation des mines n’avait toujours pas été réglée, et ce, malgré plusieurs tentatives de négociations notamment depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel président Mahamat Idris Déby.

Une page se tourne

Mais cette fois, les parties se sont entendues. Outre l’amnistie générale pour tous les membres du Comité d’autodéfense de Miski comme pour ceux des forces tchadiennes de défense et de sécurité qui ont participé aux affrontements en 2019 et 2020, tous les permis d’exploitation minière sont annulés dans la zone de Miski et ses environs. Ils sont suspendus en attendant les conclusions d’études cartographiques à venir dans les six prochains mois. Djimet Chaha, est le président du comité.

« Après plusieurs initiatives de négociations échouées, le Comité d’autodéfense de Miski croit aujourd’hui au contenu de l’accord négocié. Il revient maintenant au deux partis de respecter les engagements pris. Nous ne sommes pas des bandits, notre action était mûrement réfléchie. D’après les termes des accords, nous avons foi en la volonté du gouvernement de dialoguer. Nous allons donc, nous aussi, nous mettre autour de la table ».

Des discussions avec l’appui d’une médiation

Les négociations ont été menées avec l’appui de diverses personnalités locales et nationales comme l’ancien ministre Adoum Younousmi, et c’est le médiateur de la république Saleh Kebzabo qui a signé l’accord pour le gouvernement. « C’est une signature qui nous oblige et c’est donc un engagement pour nous et pour le comité de respecter tous les termes de cet accord et nous en prenons l’engagement. Il faut en effet que cet accord soit appliqué pour qu’il ramène la confiance au sein des populations ».

RFI

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