Alors que le 5ème congrès du Conseil National de la Jeunesse du Tchad (CNJT) s’est ouvert ce lundi 27 octobre à Abéché, une coalition de boycott, formée par quatre candidats restés à N’Djaména, a tenu une conférence de presse pour dénoncer des irrégularités dans l’organisation de l’événement. Menée par son porte-parole, Bonheur Mortordé, la coalition a annoncé la tenue prochaine d’un « Congrès de la Résurrection » à N’Djaména, visant à rétablir la « légitimité et la transparence » au sein du CNJT.

 

Lors de son intervention, Bonheur Mortordé, a exprimé le mécontentement de la coalition face à ce qu’elle qualifie de « manquements graves » dans la préparation du congrès d’Abéché.

 

« Depuis près de cinq jours, nous dénonçons des irrégularités qui compromettent la tenue d’un congrès transparent, équitable et conforme aux statuts du CNJT », a-t-il déclaré.

 

Selon lui, les violations des textes réglementaires et des principes fondamentaux d’organisation électorale rendent le congrès actuel « nul et de nul effet ».

 

La coalition affirme avoir engagé des négociations avec le ministère de la Jeunesse et divers médiateurs jusqu’aux premières heures du 26 octobre, sans parvenir à un accord.

« Nos interlocuteurs reconnaissent que nous avons raison, mais ils nous ont demandé de participer au congrès en nous assurant de leur bonne foi, ce qui est inacceptable », a poursuivi Mortordé.

 

Face à ce qu’ils considèrent comme une dérive, les membres de la coalition — qui disent être soutenus par 13 membres du bureau sortant du CNJT — affirment travailler activement à l’organisation d’un congrès parallèle à N’Djaména.

 

Baptisé « congrès de la résurrection », cet événement vise à redonner vie à une organisation qu’ils estiment « morte » sous l’influence de certaines figures, notamment le président actuel Abakar Dangaya.

 

« Le CNJT est mort, et nous sommes là pour le ressusciter dans l’intérêt de la jeunesse tchadienne », a martelé Bonheur Mortordé.

 

Pour garantir la légalité de cette initiative, dit-il, des juristes et experts sont mobilisés depuis ce matin afin de réunir les conditions juridiques nécessaires.

 

« Nous ne tomberons pas dans le piège d’organiser un congrès en violation des textes, comme c’est le cas à Abéché », a assuré le porte-parole, soulignant l’engagement de la coalition à respecter les principes statutaires.(TI)

Tchadanthropus-tribune 

166 Vues

Il n'y a pas encore de commentaire pour cet article
Vous devez vous connectez pour pouvoir ajouter un commentaire