Selon nos sources,
Otacilio Lang, le vice-président du groupe brésilien
Petra Energia, était à N’Djamena fin mai pour discuter avec le ministre du pétrole tchadien,
Brahim Al-Khalil Hiléou, des blocs au nord du pays. Cette zone d’Erdis (sous-bassin de Kufra partagé avec le Soudan et la Libye) a été découpée en huit périmètres en 2011, afin d’être proposés aux investisseurs. Lang, qui était avec deux autres Brésiliens et un Algérien (ex-cadre de la
Banque mondiale), qui a fait office de traducteur, serait cependant reparti à Rio sans contrat.
Otacilio Lang (ex-cadre de Petrobras de 1989 à 2008) a été attiré par la société Petro-Tec lors des différents road-shows que son directeur Omar Abu-elbashar a organisés à Londres ou à Dubaï depuis un an. Cependant, lors du déplacement du Brésilien au Tchad le mois dernier, ce dernier a négocié directement et sans intermédiaire, alors que la transaction devait contractuellement passer par Petro-Tec.
Plusieurs cabinets ont été mandatés par l’ex-ministre tchadien Eugene Tabe pour faire la promotion du bassin d’Erdis, très enclavé. Officiellement, seul Petro-Tec, du Soudanais Omar Abu-elbashar, basé à Ajman (Emirats arabes unis), avait ce mandat jusqu’en mai (Abu-elbashar attend toujours l’extension de son mandat). Cependant, de manière officieuse, d’autres cabinets jouaient ce rôle, comme le camerounais CAC International, dirigé par un ex-cadre d’Ernst & Young, Jérôme Minlend, et Jacques Ndjamba. Ces derniers, familiers de la présidence tchadienne, sont très influents dans le secteur pétrolier local.
Avant son séjour au Tchad, le vice-président de Petro Energia s’était également rendu au Soudan, où il aurait fait des offres pour les blocs 9, 11 et 13. Il en a ensuite profité pour passer par le Niger, où il a rencontré des cadres du ministère.
Petra Energia a des participations minoritaires sur 21 blocs dans le bassin onshore de Salimoes, au Brésil. Sur ces permis, opérés par HRT Oil & Gas (Marcio Mello), Petra Energia a vendu 45% de ses actifs à TNK-BP en juillet. HRT Oil & Gas, créé aussi par des ex-Petrobras, est déjà présent en Namibie.
La lettre du Continent.