Malgré sa contribution dans l’approvisionnement de ressources minérales, de matières agricoles et son faible taux d’émission de gaz à effet de serre, le pays de Toumaï ne bénéficie pas souvent de la reconnaissance qui lui est due.

Le Tchad jouit en effet d’une large bande désertique et sahélienne qui n’émet pas du gaz à effet de serre et d’une région tropicale qui, non seulement, absorbe d’énormes quantités de dioxyde de Carbone mais favorise aussi une pluviométrie qui participe considérablement à l’équilibre de l’écosystème mondial. La récente intervention réussie et appréciée du contingent militaire tchadien au nord du Mali à coté de l’armée française, donne une occasion inouïe de parler d’une autre contribution (peu connue mais indéniable) du Tchad à l’équilibre de l’écosystème. (Il existe une convention de Nations Unies sur la lutte contre la désertification, la dégradation des sols et de la biodiversité, etc.) La contribution du Tchad à l’équilibre de l’écosystème mondial La dépression du Bodélé et son impact sur l’équilibre de l’écosystème mondial, la dégradation des sols arides du Bodélé au profit de la forêt amazonienne d’une partie de la Floride et des Bahamas sont des faits confirmés voire palpables. En effet, dans la partie Sud du BET, située entre le Tibesti et l’Ennedi se trouve une zone appelée le Bodélé qui a autrefois servi de lit à ce qui était la partie Nord du Lac Tchad (Méga Tchad) avant son assèchement.

Les recherches menées par des Experts Américains, Britanniques et Israéliens, en collaboration avec les universités de leurs pays et du Brésil, ont confirmé que la majorité des particules minérales qui à entretenir la survie de la forêt amazonienne proviennent du Bodélé du Tchad. Ces particules minérales qui sont soulevées et transportées par dizaines de millions des tonnes chaque année, grâce aux vents de l’Harmattan propulsés dans le couloir entre les deux chaines de montagne du BET, font du Bodélé la zone la plus poussiéreuse du Monde.

Cependant, cette immense poussière de particules minérales nutritives issues de la dégradation continuelle des sols arides de cette partie du bassin du Lac Tchad, contribue d’une part à alimenter les animaux aquatiques de l’Océan atlantique, et d’autre part à nourrir et enrichir la forêt amazonienne (en Amérique Latine), la Flore au Sud de la Floride (USA), les terres dans les Bahamas etc. La survie de tout le bassin amazonien dont l’importance ne fait aucun doute dans l’équilibre de l’écosystème global, dépend en réalité du ravitaillement continu en particules minérales nutritives solubles provenant naturellement du Bodélé ( et donc du bassin du Lac Tchad) dont la dégradation se perpétue en silence, loin des regards et de l’attention du monde et des institutions internationales compétentes. Il est donc extrêmement important que le Tchad organise une campagne d’information auprès des organisations et Institutions internationales compétentes, et s’engage dans ce processus visant à obtenir un financement de soutien du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM/GEF) en vue d’élaborer et de mettre en œuvre un programme de développement multisectoriel intégré visant à régénérer une grande partie du Lac Tchad pour une meilleure protection du Sahel et de biodiversité dans tout le bassin du Lac Tchad y compris les pays voisins. La protection des espèces et de la biodiversité comme moyen de lutte contre la pauvreté.

Le Panda chinois est présenté comme le symbole des espèces endémiques en péril du fait de la spécificité de la région et du type d’habitat dans lequel il peut survivre. Il en est de même pour le tigre. Au Tchad, de nombreux éléphants sont parfois abattus impunément par les braconniers. La préservation d’animaux en voie de disparition ne doit pas être l’affaire d’un seul pays, elle doit faire l’objet d’une assistance internationale pour le financement et la mise en œuvre d’un programme efficace. Mais le cas le plus néfaste c’est le sort de la vache Kouri qui est en voie de disparition accélérée du fait de la destruction de son habitat et de son croisement avec d’autres cousins aux caractéristiques moins importants. La protection et la multiplicité de cette race pourrait avoir un impact capital sur la biodiversité en Général mais surtout sur l’élevage, la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté au Tchad.

Observation En dehors du Mali pour une infime partie, le Tchad est pratiquement le seul pays d’où partent régulièrement ces particules minérales pour nourrir et enrichir la forêt amazonienne, la flore au Sud de la Floride, les terres dans les Bahamas et alimenter les animaux aquatiques dans l’Océan Atlantique. « qu’on nous démontre partout dans le monde, là où la terre s’envole sous forme de particules pour aller alimenter et enrichir d’autres parties du monde, si ce n’est du Tchad où on assiste impuissant à la dégradation du sol tchadien au profit d’autres pays qui ne viennent même pas rendre visite au Tchad. Pourtant la communauté Internationale a un devoir vis à vis du Tchad, à savoir un devoir de reconnaissance et un devoir de compensation. » Le Tchad doit persévérer à rallier à sa cause tous les États membre de la CBLT en vue de la sauvegarde du Tchad avec pour impacts : – Sauver le bétail propre à la consommation des Etats de la CBLT ; – Sauver l’agriculture aux abords du Lac Tchad ; – Approvisionner toutes la zone en eaux fraiches ; – Assurer une navigation en toutes saisons, ce qui permettra le désenclavement du Tchad, en plus de la route et un trafic fluvial intense permettant le transport des biens et des personnes dans la sous région.

 

Al Hadj Garondé Djarma

Ville : N’Djamena
Email : garondedjarma@yahoo.fr

 

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