Chers membres des organisations de la société civile africaine ;

Chers africains ;

Je viens par cette publication annoncer ma démission de la Vice-Présidence de l’ECOSOCC de l’Union Africaine. C’est après plusieurs tentatives de défendre la vision qui est la vôtre, celle d’une Union africaine des peuples et surtout après avoir essayé sans succès de corriger les dysfonctionnements structurels au sein de notre organe que j’ai décidé d’écourter le mandat que vous m’avez confié en décembre 2018. Je me dois donc de vous rendre compte de cette lourde décision que j’ai prise à contre-cœur.

Face au refus méprisant de la Commission de l’Union Africaine à rappeler à l’ordre le Secrétariat Administratif de l’ECOSOCC qui crée des dysfonctionnements au sein de l’organe en s’arrogeant des pouvoirs qui ne sont pas les siens, en dépit des injonctions des pays membres de l’UA, la privation des membres élus de l’organe de leur droit de décider de la destinée de l’organe ;

Face aux mauvaises gestions administratives et budgétaires des programmes alloués à L’ECOSOCC par les États membres de l’Union Africaine, l’organisation des activités non approuvées par le Bureau élu de l’organe, le refus délibéré du Secrétariat Administratif de rendre des comptes des activités organisées sans l’aval de la Présidence de l’organe et le non respect des cadres réglementaires ;

Enfin face à la suspension de certains membres du Bureau élu de l’ECOSOCC par la Présidence de la Commission de l’Union Africaine en dehors de tout cadre réglementaire et sans avoir confronté les versions des parties et sans attendre l’Assemblée Générale qui est l’organe habilité à délibérer sur ce cas ;

Et surtout après avoir essayé à plusieurs reprises de saisir les organes de l’Union Africaine concernée par cette situation qui crée de dysfonctionnements et des conflits d’intérêts au sein de L’ECOSOCC et apres avoir protesté par les voies diplomatiques, j’ai décidé de rendre le tablier et de m’écarter de toutes ces manigances contraires aux idéaux des pères fondateurs de l’Union Africaine.

Par ailleurs, pour confirmer ou infirmer les raisons que nous avons évoquées ci-dessus, nous suggérons au Président en exercice de l’Union Africaine, son Excellence MAKI SALL à qui nous avons envoyé notre lettre de démission, de :

– Diligenter une enquête indépendante visant à situer les responsabilités et à déceler les causes des dysfonctionnements comme recommandé par certains États membres au cours du sommet de février 2022;

– Explorer la possibilité pour les organes de l’Union Africaine comme l’ECOSOCC de recruter leur propre staff de qui ils reçoivent des instructions et a qui ils rendent compte ;

La société civile africaine mérite mieux que de faire la figuration. Le moment venu nous ferions un point de presse pour dresser notre bilan à la Vice-Présidence du COSOCC de l’AU. Mes salutations fraternelles. »

Tchadanthropus-tribune

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