• Forte de sa réélection le 20 décembre 2017 à la présidence de l’Union panafricaine de la jeunesse, Francine Muyumba avait été pompeusement accueillie à Kinshasa. Sur les plateaux TV, elle avait renouvelé ses promesses aux jeunes Congolais. Pourtant quelques semaines seulement après sa réélection à l’UPJ, le vote se voit entachée d’accusations d’irrégularités. Serait-ce le début de la fin de la joie ?

 

Dans un document adressé à la commission de l’Union Africaine, une dizaine de représentants de la jeunesse dans leurs pays, dénonce des irrégularités ayant caractérisé le cinquième congrès de l’Union Panafricaine de la Jeunesse, UPJ. La Congolaise Francine Muyumba avait alors été réélue le 20 décembre 2017 à Khartoum au Soudan.

Plusieurs irrégularités lors du congrès de l’UPJ de Karthoum ?

Les contestataires portent des accusations lourdes selon lesquelles « plusieurs délégués sans lien ni mandat de leurs divers organisations nationales de la jeunesse et gouvernements » ont été invités illégalement. Par ailleurs, selon ce même document « plusieurs délégués candidats aux postes exécutifs de l’UPJ ont été disqualifiés sans aucune explication claire ou fondée sur les statuts de l’UPJ ». Ils critiquent également le « contrôle sélectif des invitations à quelques conseils nationaux de la jeunesse qui soutiennent la présidente (Francine Muyumba, Ndlr) et la corruption de plusieurs délégués »

Un vote avec quorum insuffisant et une commission électorale inconnue ?

Le document des contestataires a été signé par les représentants du Tchad, de la Gambie, de l’Ouganda, de l’Algérie, du Soudan, des Comores, du Sud Soudan, de la Libye et de la République arabe sahraoui démocratique. Ils décrivent la nomination d’une commission électorale « inconnue » pour le congrès. Ils dénoncent également que le « quorum fixé à 55 membres plus la diaspora n’a pas été atteint, expliquant que seuls 29 ont pris part au congrès ». Les contestataires évoquent également des tricheries, fraudes, manipulations et plusieurs autres griefs. Mais jusque-là aucune preuve formelle n’a encore été fournie.

Une vidéo accusatrice partagée sur les réseaux sociaux

La représentante du Tchad, Yousra Abderahim N’diaye, candidate malheureuse à la présidence de l’UPJ a même partagé une vidéo sur les réseaux sociaux. Elle y déclare avoir été abordée pour se voir proposer la vice-présidence en échange de son silence. Elle annonce avoir décliné cette proposition. Elle y précise également que le bureau exécutif a tenté sans succès d’invalider sa candidature. La Tchadienne conclut son propos par son refus de la prise en otage de l’UPJ et la jeunesse africaine.

Des nouvelles élections : une impossible revendication ?

Dans leur conclusion, les membres lésés adressent une série de recommandations à la commission de l’Union panafricaine de la Jeunesse. Une longue liste de recommandations dont les deux plus importantes sont la révocation de Francine Muyumba à la présidence et l’organisation d’un nouveau congrès.  Ils recommandent également qu’une commission soit instituée pour enquêter sur ce récent congrès, ainsi que l’organisation d’un forum spécial contre la fraude et la corruption.

Francine Muyumba qui prévoyait déjà sa première réunion avec son comité devrait-elle s’inquiéter ?Après tout, que représentent ces délégués de dix pays par rapport à tous ceux que compte l’UPJ ? La récente bévue où un media en ligne avait révélé qu’elle achetait des followers sur les réseaux sociaux ne l’avait pas du tout inquiétée, ce sera surement le cas aussi pour cette contestation collective.

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 Tchadanthropus-tribune

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