Les Etats-Unis ont mobilisé leurs services pour remonter la piste de l’appareil et alerté les autorités du pays. Sans qu’on sache si cette « affaire » a pesé dans la décision de Donald Trump, le 25 septembre, de « black-lister » les ressortissants tchadiens sur le sol américain, les Etats-Unis ont alerté, ces derniers mois, sur les rotations de l’Airbus 340désormais opéré par Syrian Arab Airlines. Ambassadrice américaine à N’Djamena, Geeta Pasi a été en première ligne, faisant le relais entre son département et les plus hautes autorités tchadiennes. Dans un mail confidentiel adressé le 13 septembre à 11h57 à la ministre des transports et de la météorologie nationale, Haoua Acyl, aujourd’hui démise de ses fonctions, la diplomate informe clairement de l’escale effectuée par l’appareil en Iran puis son départ pour la Syrie, pays sous embargo aérien. Dans la même correspondance que La Lettre du Continents’est procurée, la diplomate affirme que l’Airbus appartenait bien à la compagnie tchadienne Air Inter 1 avant que cette dernière ne le revende à la Syrian Arab Airlines. Or, cette version est bel et bien celle avancée par Moustapha Abakar pour faire diversion, mais d’après nos recoupements, l’ex DG est bel et bien le cerveau de cette affaire. A l’instar du patron de l’Autorité de l’aviation civile du Tchad (ADAC) Moustapha Abakar et du DG du transport aérien, Abdelkadir Mahamat Seid, le patron d’Air Inter 1, Mathias Tsarsi, a été auditionné le 29 septembre et placé en garde à vue. Les services américains participeraient aux interrogatoires… A suivre.

Tchadanthropus-tribune

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