De sources dignes de foi, depuis dimanche soir, Idriss Déby aurait instruit le gouverneur de Wadi-Fira et le commandant de la zone militaire de la région afin d’interdire la circulation de tous les véhicules 4×4 de type Toyota qui pourrait servir pour des combats militaires. La décision mûrement réfléchie adviendrait de sa rencontre avec le président soudanais Oumar El-Béchir, une rencontre pendant laquelle la sécurité soudanaise aurait remis plusieurs informations sur des organisations hostiles qui pourraient s’organiser contre son régime. Les véhicules 4×4 qui traversent les frontières font des trafics d’armes de guerre, comme l’indiquent d’autres rapports pour l’union africaine. Le rapport de la sécurité soudanaise est pris très au sérieux par Idriss Déby qui a son tour instruit ses responsables des régions afin d’interdire tout véhicule Toyota 4×4, ou similaire. Depuis dimanche dernier alors la décision est prise de passer à l’acte, quelle que soit la sensibilité de la décision sur une population déjà tendue aux faits du régime.

 

Depuis lundi, mardi et mercredi plus de 100 véhicules militaires armés jusqu’aux dents encerclent un groupe de civils à Tiné, à bahaï vers la frontière tchado-soudanaise. Le but est de leur arracher par la force sans aucune indemnisation leurs véhicules. La population civile ne veut pas rendre leur véhicule civil qui leur sert de faire le commerce, et surtout pratique pour la survie des hommes et femmes en pleine région désertique où l’eau est une denrée rare. Il faut faire plus de 50 km pour aller à l’encontre d’un point d’eau. La détermination de ces hommes dans leur droit est à son comble d’après un correspondant sur place. Personne ne veut rendre son véhicule Toyota qu’il a acquis à la sueur de son front. Pour ces civils c’est une question de survie et de dignité d’où la résistance est un devoir face au grand banditisme d’État dit une correspondance envoyée sur Wattsup. Jusqu’à tard dans la soirée la tension était à son comble. La même source affirme que les militaires envoyés par Idriss Déby ont amorcé un repli sans pouvoir effectuer leur mission. Ce qui met l’état-major des armées dans l’embarras, et Idriss Déby dans tous ses états. Noir de colère, il ne sait pas à quel saint se vouer. Sans sanction, il se verrait désavouer par certains autour de lui. Laisser passer risquerait de porter un coup à son autorité à l’aube de sa 4ème république. Demain est un autre jour disent certains, effectivement demain sera un autre jour au moment où il s’apprête à faire un déplacement à l’intérieur du pays, entre Moundou et Zakouma, tous les regards seront tournés vers lui, scrutant la rubrique “ Décrets et actes du chef de l’état “ sur le site de la présidence des Itno.

Tchadanthropus-tribune

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