
26 août 2025 #Tchad : Wakit Tamma dénonce une gestion « opaque » du pétrole
Dans un communiqué publié le 25 août, la Coordination des Actions Citoyennes (Wakit Tamma) critique la gestion jugée « opaque » du secteur pétrolier tchadien. Elle dénonce la hausse continue du prix du carburant, passé de 300 FCFA à des niveaux très élevés, alors même que le pays dispose d’une production nationale et d’une raffinerie à Djermaya. Le mouvement souligne également que, contrairement à d’autres pays producteurs, les prix restent particulièrement élevés au Tchad, tandis que le gaz est toujours brulé à Komé sans bénéficier aux populations.
Wakit Tamma accuse les autorités de maintenir une gouvernance dominée par la Présidence au sein des conseils d’administration des sociétés pétrolières, sans véritable transparence sur les revenus, en dépit des engagements pris dans le cadre de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). « Les déficits du secteur, comblés par le Trésor public, réduisent par ailleurs les ressources destinées à l’éducation et à la santé ».
Face à cette situation, les porte-paroles Soumaine Adoum et Max Loalngar formulent plusieurs revendications : la publication trimestrielle des revenus pétroliers et des prix de vente internes et externes, la révision de la composition des conseils d’administration afin d’y intégrer des acteurs indépendants, la fixation d’un prix du carburant “juste” tenant compte du statut de pays producteur, ainsi que la fin du torchage du gaz à Komé par la mise en place de solutions de valorisation au profit des ménages et des industries locales.
Selon eux, le pétrole tchadien, richesse nationale par excellence, doit financer les services publics essentiels et non nourrir l’opacité, la spéculation ou des déficits budgétaires. « Les citoyens tchadiens ont le droit d’être informés et de voir leurs intérêts protégés », insiste le communiqué.(Tchadinfos)
Tchadanthropus-tribune
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