Moriba Magassouba, journaliste sénégalo-guinéen, va mettre sur le marché, à la fin du mois de mai prochain, un nouvel ouvrage intitulé «Tchad : la machination. Acte 2». Dans l’entretien qu’il nous a accordé, l’ancien directeur de l’Agence Panapress pour l’Afrique de l’Ouest – qui défend le Président Habré – indique que ce livre «sera plus qu’un brûlot».  


Moriba Magassouba, vous êtes journaliste, écrivain, auteur de plusieurs ouvrages, dont le fameux «L’islam au Sénégal : demain les mollahs ?», et d’une biographie du Président Hissein Habré que vous connaissez depuis longtemps. Quelle image gardez-vous de ce dernier qui est accusé de crimes de guerre et de torture ?


En plus de 40 années d’exercice de ma profession de journaliste, notamment dans la presse panafricaine, à «Africa International», «Demain l’Afrique» et «Jeune Afrique», j’ai eu à rencontrer ou à côtoyer plus d’une vingtaine de chefs d’Etat. Parmi ceux-ci, je citerai, dans le désordre, Léopold Sédar Senghor, Sékou Touré, Amadou Ahidjo, Dawda Kairaba Jawara, Gnassingbé Eyadema, Omar Bongo Odimba, Sassou Nguesso, Nino Vieira, Moussa Traoré, Thomas Sankara, Abdou Diouf, Laurent Gbagbo, Abdoulaye Wade, Alpha Condé, Seyni Kountché, Mahamane Ousmane, Amadou Toumani Touré, Félix Malloum, Hissein Habré et Alassane Ouattara. J’avoue que dans ce lot d’hommes prestigieux qui ont eu à conduire les destinées de leur pays, avec plus ou moins de bonheur, émergent trois fortes personnalités : Alassane Ouattara, Thomas Sankara et Hissein Habré. Ces trois leaders ont en commun leur passion du devoir,  du travail bien fait, leur intégrité morale et intellectuelle et leur profonde abnégation.


Plus que tout autre leader tchadien, le Président Hissein Habré a accompli une œuvre immense en tirant son pays de plus de trente années de convulsions d’une guerre civile qui a vu une dictature sanglante et ubuesque, des dizaines de mouvements de rébellion armée, sept interventions militaires françaises, un long et douloureux conflit armé interne, une occupation d’une partie du territoire par les forces expansionnistes libyennes et enfin, une guerre de libération totale contre le régime de feu du colonel Kadhafi. Installé à la tête de l’Etat tchadien, le redoutable chef de guerre qu’était Hissein Habré s’est révélé un gestionnaire hors pair qui a rebâti une administration efficiente, remis l’économie sur les rails et œuvré pour la réconciliation nationale en favorisant le retour de tous ses opposants, même ses adversaires les plus irréductibles comme le général Kamougué, et dont pas un seul, faut-il le préciser, n’a été emprisonné ou tué !

 
Mais, l’image que je retiens le plus du Président Hissein Habré, c’est celle de ce nationaliste authentique qui a osé tenir tête au Président François Mitterrand, lors du fameux sommet franco-africain de La Baule, en 1989, en lui jetant carrément à la face : «Comment la civilisation qui a produit la traite des Nègres, le colonialisme, le national-socialisme et hier, le fascisme et Mussolini, le franquisme et Franco, prétend-elle apporter sur un plateau d’argent la démocratie et les droits de l’Homme à l’Afrique qu’elle méprise souverainement et pille sans vergogne ?».
On sait ce que cette réplique cinglante devait coûter au chef de l’Etat tchadien qui sera victime d’une véritable machination ourdie par la France et la Libye de Mouammar Kadhafi qui, pour les besoins de la cause (se débarrasser d’une personnalité inflexible), seront des alliés de circonstance en mettant en selle un certain Idriss Deby, doté d’une nouvelle armée clés en main ! La suite, on la connaît.

 

Vous avez suivi Hissein Habré pendant les différentes guerres au Tchad et vous l’avez vu à l’œuvre à la tête de l’Etat tchadien. Quel jugement portez-vous sur l’homme, son action et son œuvre ? 

 

On ne parlera jamais assez des victoires retentissantes remportées par les vaillantes Forces armées nationales du Tchad (FANT) d’Hissein Habré contre la soldatesque libyenne, soutenue par une horde de mercenaires africains regroupés au sein d’une nébuleuse «légion islamique», et cela malgré une supériorité considérable tant en effectifs qu’en équipements militaires, particulièrement sophistiqués, que le monde entier découvrira lors de la prise, par les FANT, de la base aérienne de Ouadi Doum où était stocké un arsenal militaire impressionnant.

 
Construite en 1985 par une firme est-allemande, la base aérienne de Ouadi-Doum était une «artère logistique», une véritable plaque tournante opérationnelle. Elle avait été conçue de façon à permettre aux avions de combat, chasseurs bombardiers de type MIG 23 de se ravitailler en carburant et de décoller en pleine charge d’armes et de munitions, même par forte chaleur. Parmi les appareils qui y stationnaient, figuraient des hélicoptères soviétiques de transport et d’assaut et des L.39 Albatros de fabrication tchèque. Cette redoutable force de frappe peu commune était renforcée par un régiment de chars d’une centaine de T.55 et par une puissante artillerie. Forte de 5 000 hommes, la garnison était totalement ceinturée par un champ de mines. En se rendant maître de cette forteresse pourtant réputée inexpugnable, David-Habré avait terrassé Goliath-Kadhafi ! Pour la petite histoire, parmi les milliers de prisonniers de guerre libyens figurait l’officier qui commandait la base, le général Khalifa Aftar, aujourd’hui l’homme fort d’une Libye en proie au chaos. Si par un de ces singuliers paradoxes dont lui seul a le secret, le hasard venait à faire du général Haftar le sauveur de la Libye, l’homme et le peuple libyen devraient en savoir gré au Président Hissein Habré qui a su préserver la vie et l’intégrité physique de  son ancien prisonnier sur qui repose aujourd’hui le destin de tout un peuple et peut-être l’équilibre de toute une région.

 

Si le conflit tchado-libyen recoupait bien des clivages d’ordre politique, idéologique économique ou confessionnel, il restait, et cela est fondamental, l’expression achevée d’un racisme anti-noir primaire et agressif.  Ainsi, lorsque le président Hissein Habré invitait ses compatriotes à la «résistance nationale contre l’invasion et l’esclavage», il ne sacrifiait pas seulement à une rhétorique guerrière destinée à galvaniser les énergies. 

 

Pouvez-vous être plus explicite ?

Il y avait dans cet appel comme une exhortation à lever haut l’étendard de la révolte contre un ordre de valeurs donné comme immuable, par tous ceux qui, parce qu’ils ont le derme plus ou moins clair, s’obstinent à vouloir garder l’homme noir dans le carcan de l’infantilisme voire de l’infra humain. Pour cela aussi, les victoires tchadiennes avaient fait date dans les relations arabo-africaines, qui se sont toujours tenues dans une position équivoque, comme à un carrefour qui mène, également, au respect ou au mépris, à la générosité ou à la compassion compassée. Pour n’avoir pas compris que l’âme du peuple tchadien s’était forgée dans l’acier trempé de la lutte permanente contre une nature particulièrement hostile et le gigantisme effrayant d’un territoire immense, une âme dont la singularité se révèle, selon Pierre Hugot (l’un des plus fins connaisseurs du Tchad) «dans la flamme du regard, dans les visages burinés par le soleil et le vent», le colonel Kadhafi avait failli tout perdre : son honneur, et peut-être le pouvoir dans l’engrenage tchadien !


Pour camper la personnalité du Président Hissein Habré, je voudrais, pour terminer, faire appel au témoignage particulièrement éloquent de feu Kéba Mbaye, ancien juge à la Cour internationale de justice, dont l’intégrité intellectuelle et morale en fait, aujourd’hui encore, une référence de poids en Afrique et dans le monde entier, et qui, ici, apporte son témoignage sur  l’ancien chef de l’Etat tchadien : «Le Président Habré a-t-il fait une erreur en privilégiant le pardon pour construire le Tchad et la réconciliation entre ses fils ? Le Président Habré a-t-il fait une erreur en s’opposant contre la Libye ? Certainement pas. Le Tchad était un pays qui a lutté pendant 6 ans sur les 8 années qu’a duré le régime du Président Habré, pour son intégrité territoriale, son indépendance et son unité. Victoires militaires d’une valeur inestimable, fruit du sacrifice de braves et intrépides combattants et de la conviction d’un homme. L’histoire écrite par les Tchadiens eux-mêmes dira un jour si l’action du président Habré, à la tête de son pays, a été positive ou non. Une chose est sûre : on ne dira jamais qu’il n’était pas patriote, qu’il a hypothéqué les intérêts de son pays, qu’il a mal géré l’Etat tchadien, qu’il a ruiné son économie, comme d’autres ont eu à le faire et le font encore aujourd’hui». Comme disait Nelson Mandela : « Notre problème, à nous Africains, c’est que nous ignorons ce que veut dire le devoir de mémoire. Nous oublions vite. Contrairement à nous, les blancs, eux, n’oublient jamais, surtout quand il s’agit de traquer ceux d’entre nous qui leur ont tenu tête …». Des paroles pleines de vérité.   

 

Des accusations graves sont portées contre le Président Hissein Habré, notamment des crimes de guerres et de tortures qu’on lui impute, et surtout  la mort de 40 000 personnes… 

 

Le Président Hissein Habré, ainsi que je l’ai toujours affirmé, n’est certes pas un enfant de Marie ! Mais, il a eu à mener une véritable guerre de libération nationale contre les forces d’agression libyennes soutenues par leurs supplétifs tchadiens qui constituaient une sorte de «5e colonne». Les menaces qui pesaient sur le régime du Président Habré, lorsqu’il a accédé au pouvoir, en 1982, étaient réelles. Les agents à la solde de Kadhafi étaient aussi actifs sur le territoire tchadien que dans la sous-région. C’est dire que les menaces de déstabilisation étaient fondées. Dans n’importe quel pouvoir qui fait l’objet de risques de déstabilisation, les services de renseignement jouent un rôle crucial. Il faut dire que le Tchad a vécu pendant des décennies dans une situation de quasi guerre civile et d’Etat de non droit où les chefs de guerre faisaient la loi.

 

Avec toutes les exactions qu’une telle situation peut engendrer. Qui ne se souvient de ce véritable début de génocide enclenché par les hommes du général Kamougué au Sud contre les populations musulmanes originaires du Nord et qui fit plusieurs milliers de morts? Et lorsque le même Kamougué déclarera, quelques années plus tard, publiquement, qu’en termes de violations de droits de l’homme «Deby a fait pire qu’Hissein Habré», on mesure l’inanité de cette accusation grotesque sur les prétendus 40 000 morts, montée de toutes pièces par l’ONG américaine Human Right Watch (Hrw). Ce montage grossier devait se dégonfler comme une baudruche, lorsque des «experts» argentins, choisis par Hrw, conclurent dans leur rapport final, que le fameux site intitulé «Hamaral Goz» ou «La plaine des morts», censé être le principal charnier contenant tout ou partie des 40 000 morts n’était en fait qu’un ancien cimetière et qu’il est «impossible de dire que les ossements sont ceux d’anciens prisonniers de la DDS». Depuis, Reed Brody de Hrw, qui a fait de l’affaire Habré son principal fonds de commerce depuis quinze ans, et la Commission nationale d’enquêtes du Tchad mise en place par Idriss Deby, ont revu les chiffres à la baisse. Aujourd’hui, ils ne parlent, tout au plus, que de 12 000 morts «fantômes» que personne n’a pu identifier. 

 

Qu’en est-il des accusations de tortures ?

 

Il reste évidemment les soi-disant crimes de tortures extraits du «livre blanc» de Hrw. Mais, moi, j’affirme haut et fort, qu’il ne s’agit là que d’une vaste compilation de simples déclarations non étayées par des preuves solides et émanant de personnes manifestement sollicitées pour les besoins de la cause. J’en veux pour preuve le cas, plus que symptomatique, de notre compatriote Abdourahmane Gaye, dont la présence quasi incongrue dans le lot des «plaignants» n’avait pas d’autre but que de tenter d’émouvoir les populations sénégalaises réfractaires, dans leur grande majorité, aux poursuites engagées contre le Président Hissein Habré. En donnant trois versions différentes de sa rocambolesque aventure tchadienne, ce personnage, manifestement créé de toutes pièces par ce fieffé marionnettiste qu’est Reed Brody, a ruiné tout l’édifice artificiellement construit par Hrw qui a bénéficié de moyens  colossaux pour mener à bien sa traque acharnée qui dure depuis bientôt quinze longues années. 

 

A la lumière de ce que vous venez de nous dire, pensez-vous que le Président Habré puisse être jugé seul sans qu’Idriss Deby comparaisse à ses côtés ? Quel est, selon vous, le rôle exact qu’Idriss Deby a joué dans les faits pour lesquels le Président Habré est incriminé ?

 

Pour moi, la place du Président Hissein Habré n’est pas en prison, et encore moins à la barre d’un tribunal qui, soit dit en passant, est une juridiction d’exception dont les avocats de l’ancien chef de l’Etat tchadien ont dénoncé, à juste titre, et preuves à l’appui, l’illégalité, parce que créée en violation de la Constitution sénégalaise. On aura tout vu dans cette affaire qui constitue, à n’en pas douter, un modèle du genre unique dans l’acharnement politico-judiciaire de tout un système contre un individu qu’on veut éliminer à tout prix : un Conseil constitutionnel incomplet qui siège, en toute illégalité, parce qu’incomplet, pour rejeter le recours pour inconstitutionnalité de l’accord du 22 août signé entre l’Union africaine et la République du Sénégal créant les Chambres africaines extraordinaires (CAE), une Cour suprême qui bloque systématiquement pendant plus de dix neuf mois le recours du Président Habré, pour permettre aux CAE d’avancer dans l’exécution de sa lettre de mission, Mme Aminata Touré, à l’époque ministre de la Justice qui a fait sciemment du faux pour couvrir sa forfaiture et qui se cache courageusement derrière son statut d’ancien Premier ministre pour ne pas déférer devant le tribunal où elle est poursuivie pour faux et usage de faux, après avoir été publiquement confondue par Me Alioune Badara Cissé, à l’époque ministre des Affaires étrangères, qui a catégoriquement démenti lui avoir donné une procuration, le successeur de Mme Touré, Me Sidiki Kaba, ci-devant ex-président de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), qui n’hésite pas à qualifier le Président Habré de «bourreau du peuple tchadien», sans que la justice sénégalaise ne pipe mot devant ce cas flagrant de violation des droits de l’accusé, enfin, et surtout, l’immixtion intolérable et inqualifiable de l’Exécutif sénégalais dans la gestion calamiteuse de cette véritable mascarade politico-judiciaire.

 

Est-ce à dire que vous partagez l’indignation des avocats de l’ancien homme fort de Ndjamena ?

 

Aux dires de Me Ibrahima Diawara, conseil du Président Habré, l’affaire Hissein Habré continue de naviguer dans les méandres nauséabonds de la négation du droit et du déni de justice continu qui ne font que confirmer la lettre de mission : «instruire à charges exclusivement, annihiler tous les recours du Président Hissein Habré, juger et condamner, quitte même à tordre le cou à l’Etat de droit». Des craintes qui viennent d’être confirmées par Reed Brody, lui-même qui, interrogé par  un quotidien de la place sur le procès bidon organisé à Ndjamena, par Deby, pour juger les soi-disant complices d’Hissein Habré, n’hésite pas à laisser entendre très clairement qu’il sera condamné à perpétuité !

 

Et cela sans qu’Idriss Deby, qui a été le commandant en chef des FANT et responsable des services de renseignements, donc comptable à double titre de la gestion des questions sécuritaires du régime Habré, et qui, depuis son accession au pouvoir, il y a de cela bientôt vingt-cinq ans, n’a jamais été un modèle en matière de respect des droits de l’homme, ne soit appelé à la barre ! C’est une ignoble mascarade qui ne fait honneur ni au Sénégal ni à l’Afrique !

 

Le Président Hissein Habré a clairement exprimé son refus de comparaître devant les CAE, une juridiction qu’il ne reconnaît pas. Des rumeurs font état de la volonté du gouvernement de le forcer à comparaître, comme  Karim Wade, qui a été brutalisé et conduit manu militari devant la CREI. Mais, on sait depuis, que les dispositions du Code de procédure pénale ont été explicitées par les magistrats, et permettent, sur ce cas précis, à l’ancien chef de l’Etat tchadien, de ne pas être forcé à comparaître. 

 

Je vous avoue que je ne cache pas mon inquiétude devant ces rumeurs alarmantes. Et ce, d’autant que l’inénarrable Reed Brody, le chef d’orchestre incontesté de tout ce théâtre de marionnettes, vient d’affirmer, avec son aplomb coutumier, dans l’interview citée ci-dessus, que le ministre Sidiki Kaba a donné des instructions pour que ce simulacre de procès fasse l’objet d’une retransmission à la radio et à la télévision.

 

Et cela, en dépit d’une décision du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) qui l’interdit formellement. Nous posons la question de savoir si les décisions d’une institution comme le CNRA s’imposent oui ou non à tous, mais aussi à M. Reed Brody qui fait du forcing à outrance pour un show médiatique.

 

Il paraît que vous êtes en train de rééditer votre ouvrage «Tchad : la machination» paru en 1994. Peux-t-on avoir une idée du contenu de votre nouvelle œuvre? Quand est-ce qu’elle  sera disponible sur le marché ? 

 

C’est une information que je confirme. Je travaille d’arrache-pied à la mise à jour de mon premier ouvrage, paru en 1994, et intitulé «Tchad : la machination» qui sera enrichi d’une abondante documentation relative à cette seconde machination ourdie contre le Président Hissein Habré, d’où le titre : «Tchad : la machination. Acte 2», dont les auteurs sont précisément l’ancien Président Abdoulaye Wade, son successeur Macky Sall, et bien entendu, celui à qui le «crime profite» et qui n’est autre que le dictateur  tchadien Idriss Deby qui, à la faveur des exploits des forces armées tchadiennes dans la lutte contre le terrorisme dans la sous-région, cherche, à peu de frais, à se faire une nouvelle virginité. Nous ferons en sorte que l’opinion publique nationale et internationale soit complètement édifiée sur ce que je n’hésiterais pas à qualifier de plus grosse escroquerie politico-judiciaire africaine. Et je pèse mes mots. Rendez-vous à la fin du mois de mai pour la sortie de ce livre qui sera plus qu’un brûlot ! Mais, d’ores et déjà, je lance un appel pressant à toutes les autorités religieuses et coutumières, ainsi qu’à tous les citoyens épris de paix et de liberté qui ont toujours soutenu le Président Habré de se mobiliser afin de s’opposer à cette volonté de défigurer le Sénégal.

 

Le Populaire du 1er avril 2015

 

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