12/07/2016: TCHAD/BNF: Le clientélisme au BNF traité à l’époque par Tchadanthropus-tribune fait réagir un journal tchadien (ABBA Garde). Les proches du clan saignent à blanc le BNF. Près de 1,5 milliard se sont volatilisés du Bureau national de Fret, Adoum Younousmi sommé par l’Union européenne titre le journal.


Le Bureau national de Fret (BNF) s’est transformé en caverne d’Ali Baba. Près de 1,5 milliard de nos Francs se seraient volatilisés de cette institution. Un véritable pillage à ciel ouvert s’y opère. Acculé par l’Union européenne, Adoum Younousmi, le ministre de tutelle ne sait à quel saint se vouer. Entre-temps, les usagers de la route continuent à payer le péage routier sans que ces fonds ne soient versés au Fonds d’Entretien routier. 
Ce qui se passe au BNF n’a pas d’autre nom qu’un pillage à ciel ouvert. Alors qu’il a pour rôle d’émettre les lettres de Voitures obligatoires (LVO) et de collecter les statistiques sur l’usage des routes, le Bureau national de Fret s’est vu aussi attribuer le recouvrement des péages routiers. Dès lors, les responsables du BNF ont systématiquement occulté la collecte des statistiques sur l’usage des routes, d’autant plus que cette charge ne profite pas pécuniairement aux prébendiers qui ont pris en otage cette institution.


Selon des sources concordantes, depuis novembre 2015, le BNF ne verse plus au Fonds d’Entretien routier (FER) les recettes provenant de l’émission des Lettres des Voitures obligatoires. L’on reprocherait à Ahmat Abderahim Dinguess et Issa Abderahim Abdel-Fakhara, respectivement Directeur général et Directeur général adjoint d’avoir fait à leur tête jusqu’à ce qu’il soit décidé de les suspendre en avril dernier. Ces responsables se prévalent, semble-t-il, de leur appartenance au cercle du pouvoir : Dinguess serait un proche de Zakaria Deby et Abdel-Fakhara serait l’oncle de Hinda Deby.

 

Nos radars au Ministère des Infrastructures nous renseignent que les deux larrons avaient été suspendus par Adoum Younousmi après une confrontation avec les responsables du Fonds d’Entretien routier (FER). Ils auraient justifié la disparition de la rondelette somme de 1,5 milliard des Francs par l’apport du BNF à la campagne présidentielle du Président Idriss Deby Itno. Au vu de cet argument bancal, embarrassant et peu convaincant, les autorités de tutelles étaient contraintes de les suspendre. Non contents de cette mesure, Dinguess et Abdel-Fakhara auraient emporté avec eux, en partant, plus de deux mois de recettes du péage routier.

Au BNF, il se raconte que ces deux responsables descendaient régulièrement dans les postes de péage les plus proches de Ndjamena pour faire eux-mêmes de recouvrements dont les recettes n’auraient pour seule destination que leurs poches.

 

Une institution Budgétivore

 

L’idée qui a conduit les autorités à instituer le BNF est noble, mais les agissements de ses responsables ternissent l’image de l’institution. Le BNF s’est transformée en véritable caverne d’Ali Baba. Avec un effectif pléthorique, cette institution avale la moitié des recettes des péages et de LVO. La mafia qui s’organise autour du BNF ressemble à la mafia sicilienne. Le recrutement se fait dans une opacité totale et le népotisme ambiant n’est plus à démontrer. « Le BNF est pourri. C’est le grenier des pontes du régime. Ils envoient leurs parents ici pour s’en mettre plein les poches », s’indigne un cadre de ladite institution qui a requis l’anonymat.

 

Les larmoiements de l’Union européenne

 

Il n’est un secret pour personne que l’Union européenne est le partenaire privilégier du Fonds d’Entretien routier. À ce titre, elle contribue à l’entretien des routes. L’on apprend que la gestion calamiteuse du BNF décourage énormément ce partenaire de taille qui se serait plein auprès du Ministère des Infrastructures. Si ce qui se raconte est vrai, dans les jours à venir, l’Union européenne serait amenée à revoir ses financements. Plusieurs correspondances seraient soumises à Adoum Younousmi pour les sommer de mettre de l’ordre au BNF le plus rapidement possible. Depuis lors, le ministre serait au four et au moulin aux fins de répondre aux exigences de l’Union européenne.

Reste à savoir si Adoum Younousmi mènerait à bon terme ce chantier, surtout que ceux qu’il a suspendus ne dorment pas au premier banc. Aux dernières nouvelles, sur instruction du ministre, la Cour des comptes aurait diligenté une enquête aux fins de débusquer ceux qui se seraient rendus coupables des malversations financières. Wait and see.

 

Par Martin Inoua Doulguet (Journal Abba Garde)

 

Lire les deux flashs infos de Tchadanthropus-tribune traité au mois de mai 2016.

 

05/05/2016: TCHAD/Affaire BNF (suite) – Au moment où le Tchad fait face à des difficultés de trésorerie et autres pillages du clan, c’est à ce moment que les 2 quidams, l’un désigné par le bambin drogué (Zackaria Idriss Deby alias Hibou) comme DG et l’autre oncle national comme DGA. Ils ont saigné à blanc cette boîte en 3 mois. D’après nos sources, dès sa nomination, le DG a fait recruter 25 personnes, tous des proches parents, comme s’il n’y a pas d’autres Tchadiens. Par cet acte délictueux, les agents du BNF sont privés de 3 mois de salaires. Interrogé par certains de ses confidents sur la rumeur du détournement, le DG du BNF dit à qui veut l’entendre qu’il a pris l’argent pour la campagne présidentielle pour l’élection d’Idriss Deby. Qui dit mieux… et qui ose l’interpeller? Voilà un alibi pour dissuader tous ceux qui chercheront à le poursuivre. Si s’était quelqu’un d’autre, il sera arrêté et présenté à la télé, et mis à la disposition de la justice. Depuis que Deby se sent omnipotent, aucun membre du clan n’a été poursuivi ou emprisonné pour cas de vol ou détournement. C’est toujours les autres tchadiens qui doivent répondre de leurs actes. Se considérant comme la race supérieure, ils pensent échapper à la justice, mais le jour viendra et les Tchadiens n’oublieront aucune humiliation.

 

02/05/2016: TCHAD/BNF – Bureau national de Fret: Le directeur général du bureau national de fret (BNF) et son adjoint ont été suspendus pour le détournement au BNF. C’est l’inspection générale du ministère des Infrastructures qui après un contrôle a découvert le détournement. Le montant est de 1413000 000 de FCFA. Ce détournement a été opéré en 3 mois. Et pour cause comme deux loups dans la bergerie, ces deux messieurs, l’un nommé à ce poste sur proposition du directeur adjoint du cabinet civil et l’autre par la 1ère Dame dont il est d’ailleurs l’oncle, se sont mis à dilapider les recettes générées par cette institution . Les deux quidams se partagent à la fin de la journée les recettes du jour, comme si s’était leur boutique. L’un technicien des Télécoms et l’autre analphabète de son état, ils se sont entendus pour se mettre pleins les poches à l’instar de ce que font les autres membres du clan. Malheureusement pour eux le pot au rose a été découvert, et ils ont été suspendus. Dans un pays (le Tchad avec Idriss Deby) où règne aucune orthodoxie de gestion, ils ne répondront jamais de leurs actes. Comme tous les deux viennent du sérail, tout cela sera considéré comme perte et profit, et eux ils seront libres de leurs mouvements. Tel que les choses se passent dans ce pays on ne sera pas surpris d’apprendre qu’ils soient réhabilités. Bientôt la fin de cycle des vampires mercantiles.

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