Des étudiants tchadiens ont manifesté ce lundi 31 mars 2014 devant leur ambassade à Ouagadougou. Suspendus des cours et des examens de l’institut 2IE pour non payement des frais de scolarité par l’Etat tchadien, ils entendent ainsi attirer l’attention sur leur situation. Ce lundi 31 mars 2014, devant l’ambassade du Tchad au quartier huppé de Ouaga 2000, beaucoup d’étudiants arboraient le T-shirt de leur établissement, l’Institut international de l’ingénierie de l’eau et de l’environnement de Ouagadougou (2IE). Debout par grappes ou sagement assis, ils tenaient à montrer le caractère pacifique de leur manifestation. Certains, par moment, tentaient d’échanger avec les gendarmes armés qui bloquaient l’accès de la représentation diplomatique.


« Nous sommes venus manifester notre mécontentement au niveau de l’ambassade du Tchad, pour que les plus hautes autorités de notre pays puissent nous entendre et trouver une solution à cette crise qui n’a que trop duré. Cela fait trois semaines que nous n’allons pas aux cours et que nous n’avons pas accès à tous les services de l’Institut. Et nous ne savons où aller », explique un des porte-paroles, Hiknoné Djonfabé, étudiant en cycle Bachelor à 2IE. 


Et d’ajouter que le problème touche près de 400 étudiants boursiers de l’Etat tchadien au Burkina Faso, suspendus des cours au niveau de 2IE depuis trois semaines, parce que le Tchad n’a pas payé les frais de scolarité de l’année 2012-2013 et 2013-2014,  et que cette mesure de suspension ne sera levée que si l’Etat règle son ardoise.


L’ambassadeur, un "allié"

L’ambassadeur a échangé avec les étudiants, qui disent être restés sur leur faim après l’entrevue. « L’ambassadeur nous a reçus. Mais le message reste le même. Ce que nous avons entendu jusqu’à présent, c’est que les procédures sont en marche et que très prochainement, tout va rentrer dans l’ordre. Les étudiants ne sont vraiment pas satisfaits de cette déclaration-là parce que ce discours est prononcé depuis des mois. Nous souffrons trop. Nous nous sentons humiliés. C’est pourquoi nous avons décidé de venir ici pour trouver une solution avant de quitter les lieux », ajoute Hiknoné Djonfabé.


Les étudiants considèrent l’ambassadeur comme leur « allié » dans cette crise. « Il nous aide à résoudre le problème.  Notre manifestation est totalement pacifique et apolitique. Nous ne manifestons pas contre l’ambassadeur, mais pour qu’au pays, les autorités nous entendent », euphémisent -ils.


La représentation diplomatique tchadienne, avec qui nous n’avons pas pu échanger, aurait assuré que le problème est en voie de résolution au niveau du Trésor public du Tchad et promis de prendre langue dans les 24 heures avec l’Institut afin de trouver rapidement une solution. Les étudiants, eux, promettent de camper devant leur ambassade jusqu’à la résolution du problème.

 

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