Le ministre camerounais des Transports, Robert Nkili, et son homologue tchadien en charge des Infrastructures, des Transports et de l’Aviation civile, Adoum Younousmi ; ont procédé le 3 juin 2014 à Ndjamena, la capitale tchadienne, à la signature de l’Accord portant création de la Commission ferroviaire Cameroun-Tchad, en vue de l’extension du chemin de fer camerounais vers le Tchad.

Cet accord, a indiqué le ministre camerounais des Transports au cours de la cérémonie de Ndjamena, est l’aboutissement de 4 années de concertations entre les deux parties, l’idée d’étendre le chemin de fer camerounais vers le Tchad ayant été évoquée pour la première fois «au cours des travaux de la 22ème session de la grande Commission mixte Cameroun/Tchad tenue en décembre 2010 à Yaoundé», a rappelé le Ministre Nkili, qui considère la signature de cet accord «comme instant solennel d’affirmation d’une communauté de destins entre deux Etats voisins et un moment central de matérialisation de l’intégration dans la zone CEMAC».

Par ailleurs, en application de l’article 6 de cet accord, a annoncé le ministre des Transports du Cameroun, «les parties contractantes ont choisi Bolloré Africa Logistics comme partenaire technique» du projet. Concrètement, Bolloré Africa Logistics, dont l’une des entreprises au Cameroun (Camrail) est concessionnaire du chemin de

fer, consistera, a-t-on appris, à «appuyer la réalisation des études ; apporter un appui à la préparation des dossiers de présentation du projet aux bailleurs de fonds ; préparer les rencontres avec les bailleurs de fonds ; apporter une contribution aux réflexions et aux montages institutionnels et financiers»
 
Selon nos sources, le tracé retenu partira du terminus de Camrail de Ngaoundéré (Cameroun) pour Ndjamena, la capitale tchadienne, sur une longueur de 1400 Km, pour un investissement estimé à environ 1400 milliards de francs Cfa. Ce tracé exclu donc l’hypothèse n°2, la plus prisée par la classe politique et la population tchadienne, et qui consistait à étendre le chemin de fer camerounais de Ngaoundéré (Cameroun) à Moundou (capitale économique du Tchad), pour un investissement de 1160 milliards de francs Cfa, afin de desservir le Nord du Tchad. Cependant, précise une source proche du dossier, «le gouvernement tchadien s’est engagé à construire, lui-même, l’extension de ce chemin de fer entre Ndjamena et Moundou». 

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