Quand le contingent congolais passe, désarme et se retire, la FOMAC-Tchad vient rétablir le désordre, menace les populations pour avoir dénoncé les caches d’armes des ressortissants tchadiens. La FOMAC-Tchad les incite à se réarmer. Comment la CEEAC peut-elle réussir cette mission de pacification, si le contingent tchadien joue double face et sabote le merveilleux travail qui se fait? Qui peut faire ce que font les Tchadiens dans l’un des pays qui nous entourent? Ils viennent d’être chassés du Congo-Brazzaville. Il ne reste que la RCA. L’hospitalité légendaire centrafricaine accordée à toutes les nationalités devient une faiblesse pour les Tchadiens. Ils ne pourront jamais occuper notre territoire, riche en tout. Une chose est sûre, les ressortissants tchadiens ont suffisamment étalé l’étendue de leur nuisance. Les Centrafricains ont été trop bons, donc trop cons en fait. N’eût-été les valets du Tchad comme Patassé et Bozizé, on n’en serait pas là. Le compte à rebours a déjà commencé, car aucun Tchadien ne restera sur le territoire centrafricain, du Nord au Sud, et de l’Est à l’Ouest. La RCA est un jardin et un réservoir d’eau, mais non un désert. Nous verrons bien où les Tchadiens vont faire paître leurs troupeaux de bovins, ce qui n’est pas le cas au Tchad. L’attitude belliqueuse des ressortissants tchadiens, les propos qu’ils tiennent, ont édifié les Centrafricains qui leur ont accordé l’hospitalité depuis plusieurs années: «… nous avons le pouvoir, vous allez voir…». Au marché Km5, un ressortissant tchadien explose subitement et commence à chasser les Centrafricains dans leur propre pays. D’autres sont détenteurs d’armes dans un pays étranger, alors qu’ils ne sont qu’une goutte d’eau dans la mer. Qu’est-ce qui les pousse à un tel survoltage brusque? Et pourtant, «la terre appartient aux premiers occupants». Comment les Centrafricains vont-ils accepter de transférer les eaux de l’Oubangui vers le Lac Tchad, pour aider des gens rugueux de mentalité?

 

 
© lifixew.com 
Les Congolais sont les bienvenus

Le cas de Boy-Rabé est assez éloquent pour que les Centrafricains tirent les leçons qui s’imposent. La RCA est terrassée par la mauvaise gouvernance, mais elle n’est pas totalement anéantie. C’est à la fois la dynamique et la dialectique de la vie humaine. Les ressortissants tchadiens se trompent de porte et se nourrissent d’illusions. Ils prennent leur rêve pour réalité. C’est très mal connaître le Centrafricain. Les ressortissants tchadiens se croient en territoire conquis. Il serait judicieux qu’ils se préparent à rentrer en même temps que le contingent tchadien de la FOMAC. Le régime Bozizé a laissé faire, puisque valet du Tchad. Mais les choses vont changer, qu’on le veuille ou non! Les Centrafricains qui vivent au Tchad ne se sont jamais comportés de la sorte, pire encore, être des trafiquants d’armes. D’où viennent les armes récupérées par la FOMAC congolaise entre les mains des ressortissants tchadiens? Pourquoi détenir des armes dans un pays étranger? Quelles sont leurs intentions réelles ?

Le double jeu de la FOMAC-Tchad risque de compromettre les efforts titanesques du général Akaga, dans sa mission de pacification du pays. C’est pourquoi, le représentant du médiateur dans la crise centrafricaine doit prendre très au sérieux le comportement du contingent tchadien, afin d’éviter l’éternel recommencement. Depuis la MISAB, la MINURCA, et la FOMAC aujourd’hui, le Tchad a toujours joué un rôle ambigu entre les lignes des actions officielles, ce qui fait croire aux ressortissants tchadiens qu’ils sont en territoire conquis où tout est permis. Ils ont le droit de vie et de mort sur les Centrafricains dans leur propre pays. Ces ressortissants tchadiens doivent se préparer à partir à la fin de la transition. La RCA, c’est pour les Centrafricains! Si un pays ami ou voisin vole à notre secours, c’est bien, mais ce n’est pas à lui de nous indiquer notre propre poubelle. Une chose est sûre, les ressortissants tchadiens ont cette fois-ci démontré l’étendue de leurs nuisances. C’est aux Centrafricains d’en tirer les conséquences. Depuis l’arrivée de la Séléka, ces ressortissants tchadiens sont montés sur leurs ergots, disant à qui veut les entendre que «c’est notre pouvoir, nous avons en main le pays».
 

La RCA est devenue un gouvernorat tchadien et il appartient de nouveau aux Centrafricains de reconquérir leur indépendance et leur souveraineté perdues.
Julien Bela

 

 

Nous pensons que «les leaders de la Séléka sont Centrafricains», selon la déclaration de Djotodia. La surprise est celle annoncée par RFI, selon laquelle Djotodia envisageait d’envoyer Mohamed Dhafane au Tchad. La RCA est donc la 23ème région tchadienne. Il n’y a plus d’illusion à se faire à ce sujet, du fait que l’information n’a pas été démentie par le principal concerné. Pourquoi était-il au Tchad en résidence surveillée avant le coup de force du 24 mars 2013? La RCA est devenue un gouvernorat tchadien et il appartient de nouveau aux Centrafricains de reconquérir leur indépendance et leur souveraineté perdues. 

Par Julien Bela
807 Vues

Il n'y a pas encore de commentaire pour cet article
Vous devez vous connectez pour pouvoir ajouter un commentaire