Le Tchad va rapatrier ses ressortissants « en détresse » vivant en Centrafrique, cibles de nombreuses attaques dans la vague de violences inter-religieuses à grande échelle qui touchent le pays depuis début décembre, a-t-on appris dimanche de source officielle.

« Le gouvernement décide de rapatrier tous ceux de nos compatriotes en détresse dans ce pays qui le souhaitent », a annoncé le Premier ministre Kalzeube Pahimi Debeut.

« Un mécanisme est mis place pour les accueillir sur notre territoire et leur apporter l’assistance nécessaire », a indiqué le Premier ministre.

« (. . . ) Le gouvernement ne saurait assister impuissant à la recrudescence de la violence et de la haine, caractérisée ces derniers temps par la folie meurtrière et des actes de vandalisme dirigés contre nos compatriotes vivant en territoire centrafricain », a-t-il expliqué.

« Toutes les dispositions sont prises en conséquences pour protéger nos ressortissants ainsi que leurs biens en RCA » a-t-il dit.

Près d’un millier de personnes ont été tuées depuis le 5 décembre à Bangui et en province dans des violences entre chrétiens et musulmans, selon Amnesty International. La plupart des victimes ont été tuées dans des représailles de la Séléka, mais également dans les attaques et atrocités des milices anti-balaka.

De nombreux Centrafricains assimilent désormais leurs compatriotes musulmans mais également les ressortissants tchadiens à l’ex-mouvement rebelle, au sein duquel combattent de nombreux mercenaires venus du Tchad et du Soudan.

N’Djamena invite « les autorités en charge de la transition en RCA, la Misca (force africaine) et les forces françaises de l?opération Sangaris à assumer leur part de responsabilité vis-à-vis des ressortissants tchadiens vivant dans ce pays, victimes d’actes de cruauté », selon Kalzeube Pahimi Debeut, qui précise que 284 Tchadiens ont déjà été évacués vers N’Djamena, en majorité des enfants.

Le Tchad compte un contingent de près de 850 militaires au sein de la force africaine, elle-même forte de 3. 700 hommes. Beaucoup de Centrafricains les accusent d’être complices des ex-Séléka (qui ont pris le pouvoir en mars 2013).

Source: AFP 

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