Sur les plateaux de France 24, l’animosité des relents anti Balaka continue de plus belle. Une centrafricaine, présidente dit-elle de plusieurs associations, indique avec véhémence sa préférence anti Tchadienne.  

   
 
         

Faut-il continuer à accepter l’index fait aux Tchadiens de tout bord si la classe politique centrafricaine ne daigne prendre sa responsabilité ?
 

Faudrait-il accepter tous azimuts que des civils tchadiens, musulmans et apolitiques, soient massacrés sur le simple fait des errances politiques d’Idriss Deby en Centrafrique ? 

Les anti Balaka qu’autant d’officines occidentales soutiennent, sont une milice qui massacre des musulmans africains en Centrafrique. Si par moment, grâce à la venue des changements des pouvoirs dans ce pays, il y a eu des exactions fait sur des civils quelconques, aucune confession ne devrait en souffrir. Mais argumenter, manipuler, et politiser un pogrom sur des communautés confessionnelles n’est pas tolérable. 

Les médias français mettent en avant, une stratégie indiquant que les Séléka (à composition musulmane qui a pris le pouvoir avec Djotodia) avaient commis des exactions sur des populations chrétiennes, et qu’il fallait sauver. La France intervient pour désarmer tout le monde, mais désarme d’abord les Séléka, et laissant sciemment des bandits armés de machette égorger des femmes, enfants et hommes civils. Des boutiques, épiceries, alimentations appartenant aux commerçants musulmans sont saccagées devant l’armée française sans qu’elle ne rechigne. Des musulmans sont molestés devant l’armée française sans qu’elles ne viennent au secours. (Des vidéos les attestent) 

Pire, les soldats musulmans centrafricains d’origine tchadienne sont désarmés en pleine zone hostile (anti Balaka) et laissée sans protection aux mains de ceux qui n’attendaient que cela. Où est la protection de personne en danger ? 

Depuis des décennies, des Tchadiens commerçants, paysans, éleveurs ont vécu en Centrafrique sans pour autant qu’ils soient indexés de manœuvres politiques. Des Tchadiens du Ouaddaï, du Batha, de Biltine, du Guéra, du Chari-Baguirmi, du Kanem, du Salamat et de la zone méridionale se sont installés dans ce pays et y exercent un commerce ordinaire. Ce sont d’ailleurs eux qui tiennent l’économie centrafricaine à bout de souffle. Les laisser se faire massacrer de la sorte est une honte. 

Dans cette catastrophe, aucune voix politique centrafricaine, aucun des leaders politiques centrafricains connus, n’a condamné les actes des anti Balaka de manière officielle contre des Centrafricains musulmans assimilés aux Tchadiens. Personnes, et cela démontre par essence l’acquisition tacite de la haine anti tchadien, entretenu, et maintenu à un niveau de propagande éhonté. Et, ce sont les termes d’une certaine gent, Bozizé et ses corollaires aveugles, tantôt aux yeux des Français président de quelque chose (association civile bizarre), et dans les travées des labyrinthes clairement anti Tchad. Ce sont ceux-là, qui comme hier au Rwanda et la radio milles collines, continuent d’éluder leur faillite politique sur le dos des Tchadiens. 

Qu’Idriss Deby et des politiques centrafricains s’associent en Centrafrique pour un agenda particulier, cela n’engage en rien le tchadien ordinaire, et civil. C’est aux politiques centrafricains d’adopter une position claire, demandant à Deby de dégager de la Centrafrique. Patassé, Bozizé, Djotodia, ont tous rampé à N’Djamena avant de s’installer à Bangui. Si Deby est responsable et doigté, la classe politique centrafricaine l’est tout aussi responsable comme lui. Il n’y est pas allé seul sans leur aval. Mais… 

Violenter, violer, piller, et tuer des Tchadiens civils ne doit laisser aucun tchadien sans remords. On a tous des attaches quelque part. 

Je suis viscéralement contre la politique d’Idriss Deby au Tchad. Je combats pendant des années son régime que je qualifie de mafieux et de dictature abjecte. Mais je reste nationaliste, et le sort de mes compatriotes où qu’ils soient, dans l’outrage et l’injustice m’interpellera toujours.

 

 

ASSILECK HALATA Mahamat.

 

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