27/01/2017: TCHAD/Congo/Afrique: Alors que le sommet des chefs d’État de l’Union africaine (UA) s’ouvre lundi 30 janvier à Addis-Abeba, c’est à Brazzaville que Denis Sassou Nguesso a décidé de convoquer, ce vendredi 27 janvier, un mini-sommet sur la situation libyenne, en sa qualité de président du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye.

Selon nos informations, les présidents Idriss Déby Itno (Tchad), Mahamadou Issoufou (Niger) mais aussi le Premier ministre libyen, Fayez-al-Sarraj, et le représentant des Nations unies en Libye, Martin Kobler, ainsi que le ministre algérien des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, Abdelkader Messahel, sont déjà arrivés à Brazzaville. Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, et le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, ainsi que le commissaire Paix et Sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, étaient également attendus. En revanche, la présence du président Abdel Fattah Al-Sissi n’est pas acquise. Si Sissi ne vient pas, l’Égypte sera tout de même représentée », précise un diplomate algérien.

Prochaine rencontre Sarraj – Haftar

« Nous voulons rassembler tous les protagonistes libyens importants », a de son côté expliqué Smaïl Chergui, en marge du sommet de l’UA à Addis Abeba. Reconnu par la communauté internationale mais éprouvant toutes les peines du monde à asseoir son autorité en Libye, le chef du gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, se rendra à Brazzaville.

Espérée un moment par les organisateurs, la venue de son rival le maréchal Khalifa Haftar ne devrait cependant pas être au programme. Sarraj a confirmé mercredi qu’il devrait bientôt s’entretenir avec Haftar mais que cela se ferait « entre quatre yeux, directement, sans médiateur ». Et un diplomate congolais a précisé jeudi à Jeune Afrique que la rencontre entre les deux hommes aurait lieu « plus tard ».

Un plan pour la paix depuis 2011

« Ce mini-sommet est un événement important pour montrer que l’Afrique doit avoir une voix forte sur ce dossier, car c’est un problème africain, explique Smaïl Chergui. Vous avez en mémoire qu’au début de la crise libyenne, en 2011, un comité identique voulait jouer un rôle, et qu’il en avait été empêché alors qu’il avait un plan pour la paix qui aurait pu empêcher toutes les complications que nous connaissons aujourd’hui. Le président Sassou en faisait partie avec ses homologues de la Mauritanie, du Mali, de l’Ouganda et de l’Afrique du Sud. »

À la suite de cette réunion, DSN se rendra au sommet de l’UA pour remettre un rapport. Il devrait notamment être décidé d’inclure les pays limitrophes de la Libye dans le comité de haut niveau de l’UA pour unifier les discussions africaines sur cette crise. Réunis au Caire le 21 janvier en compagnie de Martin Kobler, envoyé spécial de l’ONU, Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe et Jakaya Kikwete, envoyé spécial de l’UA en Libye, les ministres des Affaires étrangères de la Libye, de la Tunisie, de l’Égypte, du Soudan, du Tchad et du Niger avaient déjà milité pour une approche régionale de la résolution de la crise.

 

Tchadanthropus-tribune avec Jeune Afrique

 

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