Entre chaos, dislocation sociale et frein au développement Les autorités tchadiennes doivent cesser de s’accommoder du climat indécent autour de la justice tchadienne ou plutôt, l’absence de celle-ci, et qui détruit les efforts de développement. Car lorsqu’il n’y a pas de justice, il ne peut y avoir paix sociale.  

 

Et sans paix, aucun développement n’est possible, qu’il soit économique, social, culturel ou même personnel. La paix n’est pas seulement l’absence de guerre armée, la paix c’est aussi vivre dans la cohésion, la tranquillité morale et la dignité.  

 

Aujourd’hui au Tchad, rares sont les cas où un citoyen lambda ou démuni, peut bénéficier d’une justice équitable. C’est souvent lorsque les deux parties n’ont rien à offrir comme avantage matériel ou immatériel. Les différentes anecdotes racontées en ville par les plaignants qui racontent leur calvaire judiciaire au Tchad sont inimaginables et cyniques.  

 

Certains se résignent aux pires injustices par rapport à leurs biens, leurs intérêts ou même leur intégrité visite. Cela ouvre directement la porte à d’autres types de règlement de conflits peu louables et plus extrêmes et bonjour la paix sociale ! Pour ces Tchadiens, aller en justice c’est la « bataille du pot de fer contre le pot de terre ». Les transactions financières y sont légion. On s’étonne plutôt de l’absence de celles-ci quand ce n’est pas la solidarité clanique qui prévaut.  

 

Des mots tels que « conscience professionnelle », « éthique religieuse » ou « déontologie » sont vains. On va prier à la mosquée, à l’église mais léser une personne en détresse, est la dernière de leur préoccupation, comme si pendant les transactions, ils mettaient leur foi en jachère, entre parenthèse pour la reprendre par après et ainsi de suite.  

 

Le pire, c’est que les adeptes de cette pratique forment un lobby auquel il ne faut pas s’attaquer. Les tchadiens n’ont plus qu’à lever la main au ciel pour espérer vivre en paix. D’un autre côté, les entreprises ne sont pas en reste de décisions inquiétantes. Sauf celles qui acceptent de prévoir un « budget corruption » dans leurs comptes et qui de plus, n’hésitent pas à l’utiliser si besoin est. Par contre, celles qui ont la naïveté de croire en une justice républicaine, vont vite déchanter ; en effet, la garantie de leurs intérêts n’est pas assurée. Les sommes qu’elles verseront après condamnation, feront l’objet d’un partage multipartite. Ceci étant, il convient de précise qu’il y a encore fort heureusement quelques magistrats vertueux et intègres. Il faut noter, qu’à côté des juges, lorsque l’on a un dossier au tribunal au Tchad, c’est la boîte à dépense qui ouverte, les transactions se font du début de la procédure jusqu’à la fin, il faut donner quelque chose au greffier, à celui qui fait la mise en état, à celui qui fera ceci cela (comme dans toute l’administration tchadienne) avant de faire face à l’ultime transaction. Si vous n’avancez rien, votre ne sera pas traiter (ou pas traiter en priorité). Comment le Tchad peut espérer attirer des investissements étrangers en nombre dans un tel contexte, un tel climat, un tel territoire de non droit, de non protection des personnes et des biens. Il suffit de lire les livres blancs du patronat tchadien avec les exemples concrets qui y sont présentés pour vite comprendre à quel point il ne fait pas bon faire des affaires au Tchad, ni même y vivre. L’absence d’impunité encourage la récidive et la violence en ce qui concerne les affaires pénales. Là aussi des dossiers accablants concernent certains fonctionnaires allant jusqu’à certains ex-procureur. Dans certaines affaires pénales, leurs décisions sont assourdissantes et indigne d’un ministère régalien. Leurs décisions dans certains cas, sont presqu’une invitation à la récidive. Faute de décision juste, la justice privée se développe… On se fait justice soit même et on ira corrompre comme la partie adverse ou jouer sur la fibre ethnico-régionalo-parentalo-amicale pour échapper à toute condamnation.

 

 … Un fonctionnaire averti.

 

Email : adele2000@yahoo.fr

 

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