Le Gouvernant du Tchad pour faire face à la crise économique aigu du pays, vient d’annoncer une série de mesures pour essayer de faire d’économies. Mais les questions que l’on peut légitimement se poser sont les suivantes : Ces mesures sont-elles suffisantes, sont-elles les bonnes ?quelles sont les retombées en terme de gestion budgétaire ?


Quel pourcentage représentent ces économies par rapport au budget général de l’Etat ?

 

Par exemple pour le compte du ministère de l’agriculture, le gouvernement propose de fusionner le PNSA, la SODELAC, l’ONDR et l’ONASA après études. Ça veut dire quoi après études ?

 

Est-ce que se sont ces études-là qui vont monter si oui ou non il faut les fusionner ? On ne comprend rien. Est-ce que cette fusion est guidée par un souci d’efficacité ou économie ?

 

Est-ce qu’on fusionne ces organismes tous simplement parce qu’ils appartiennent à un même ministère ?

 

On peut à la limite fusionner le PNSA et l’ONSA ça pouvait se comprendre mais comment peut-on fusionner un programme et un office qui couvre tout le pays avec la SODELAC qui s’occupe uniquement du développement du lac ?

 

Est-ce que ce service qui sera créé ne sera pas trop lourd ? Surtout qu’on ne lui donnera pas les moyens pour son bon fonctionnement et qu’on ne mettra pas la personne qu’il faut?

 

Et que dire de la fusion des différents fonds ? En les fusionnant je pense qu’on crée une économie d’échelle pour permettre à ce monsieur qui va être à tête de de cet organisme de miser gros dans son détournement. Plus rigolo encore c’est la fusion de la bibliothèque et le musée National. Mais en fait on cherche quoi dans cette affaire ?

 

Certainement pas pour résoudre la crise financière. La Structuration de l’ONRTV est-elle une question urgente par rapport au contexte actuel de vache maigre ?

 

Ne s’agit-il pas d’un règlement de compte entre individus ?

 

Pourquoi ne pas vendre cet imposante tour siège de l’ONRTV, construite avec une enveloppe élastique où les avenants qui dépasseraient largement le marché initial ?

 

Et que dire de l’audit des diplômes ?

 

Certes on va retrouver quels faux diplômes mais est-ce que après des mesures seront prises pour régler cette question définitivement, ou bien s’agit-il de donner des perdiems à quelques individus qui eux même sont incompétents pour faire un audit de diplômes Le gouvernement parle de revoir les exonérations fiscales, mais de quels impôts on nous parle ! L’économie d’un pays c’est comme une roue qui tourne mais dès lors qu’une pièce est en usure la roue ne peut plus tourner, elle se grippe. C’est ce qui nous est arrivé parce que l’Etat a failli en ne payant pas la dette intérieure. La plupart des fournisseurs de l’Etat ne sont plus payés depuis des années, ces fournisseurs au vue de leur factures ont contracté d’énormes dettes auprès des banques de la place avec des taux d’intérêt effectifs qui avoisinent le 20% ; Ces banques qui ont accordé cette dette sur la foi de la solvabilité de l’Etat se retrouvent aujourd’hui coincées. Elles n’ont plus de liquidité et sont toutes aujourd’hui nous le savons au bord de la faillite.

 

Certaines banques sont déjà incapables de satisfaire leurs clients. Il arrive de fois d’attendre qu’un client vienne faire un versement avant d’être payé. Ce qui pousse à un grand nombre d’opérateur à garder les argents chez avec toutes les conséquences que l’on sait pour l’économie du pays. On ne parle même pas des entreprises dont la plupart sont en état de cessation de paiement. Dans ces conditions, comment on peut encore parler des taxes, si ce n’est donner encore l’occasion à ses agents indélicats des services des impôts aller arnaquer les quelques rares entreprises qui continuent de payer leurs imports. En réduisant les primes et autres avantages accordés au agent de l’Etat, l’Etat lui-même se met la corde au cou, vouloir diminuer subitement le pourvoir d’achat d’un individu c’est le pousser à se débrouiller ailleurs pour combler le gap, donc il doit faire des affaires sur le dos de l’Etat, on pousse tout le monde à la corruption.

 

Pour ceux qui y vivent le savent aujourd’hui N’Djamena est l’une des villes la plus chère au monde. Pour une famille très moyenne le strict minimum des dépenses mensuelles tourne autour de 400 000 FCFA, et la plupart des fonctionnaires vivent dans une extrême pauvreté. Ils ne survivent que grâce à ce petit boutiquier du coin. Dans cette affaire, le gouvernement ne dit rien sur la vente de notre pétrole après le retrait de ESSO, comment les fonds sont encaissés, comment ils sont acheminés ? On ne parle pas non plus du gouffre financier qu’est les Grands Travaux Présidentiels ni de l’affaire Glencore qui est l’une des principales causes de cette crise et qui a asphyxié notre économie sans que l’ex-ministre du pétrole ne réponde de ces actes. Nous savons aussi que le Tchad à atteint au forcing le point l’achèvement de l’Initiative des Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE) mais quelles sont les retombées économiques ? Par ailleurs, nous disons que le pays aurait pu mieux résister à cette crise si le gouvernement n’a pas pris le risque d’organiser le sommet de l’UA. Quelle a été la facture pour le Tchad après ce fiasco ?

 

Que faire de ces petites villas a surfacturée à 1 300 000 000 de FCF la pièce. Et que faire de ces multiples chantiers abandonnés tant dans la capitale que dans tous les coins du pays sur lesquels l’Etat à consentis d’énormes efforts. Ce sont là des investissements qui risquent d’être irrémédiablement perdus si rien n’est fait pour les achever. Nous avons aussi en mémoire l’organisation de ce qu’on a appelé en son temps le SITIC que je peux définir comme étant un Salon Inutile des Truands Incompétents et Corrompus, des individus ce sont organisées en bande criminel autour d’un certain Hassan S. pour saigner à blanc le trésor public de plusieurs milliards de nos francs. Chaque ministre à son projet pour faire des affaires ! Celui des sports nous parle d’un sponsoring d’une équipe française dit-il pour faire venir des touristes. C’est presque un scandale en cette période où on parle d’arriérés de salaires. Quelles ont été les retombées pour notre pays! A mon avis rien dans les deux cas ! L’argent dépensé pour ces deux projets aurait pu servir au paiement de la dette intérieure, qui, à coup sûr aurait pu faire tourner l’économie de notre pays. ?

 

Par ailleurs un certain Pierre Boudjabi, architecte de son état, un grand vendeur d’illusions est passé dans notre pays à plusieurs reprises pour nous arnaquer plusieurs milliards de nos pour des projets fantaisistes. Que des maquettes. L’Etat doit également mettre le paquet pour mettre en valeur le secteur de télécommunications. La Sorel avec sa filiale Salam, couplées avec les différentes taxes prélevées auprès des opérateurs de téléphonie mobile peuvent rapporter gros à l’Etat pourvu que ces fonds soient géré dans la transparence. Si on prend l’économie des pays occidentaux, ces pays n’ont ni pétrole ni autres minerais mais ils font tourner leur économie par des biens et des services, c’est ce qu’on appelle l’économie de marchés ; Tout le monde respect ses engagement dans un environnement économique juridiquement fiable et ça marche la roue tourne toujours. Pourquoi nous, nous ne sommes pas capables de faire autant alors que la nature nous a avantagée ?

 

L’Etat doit mobiliser tous les moyens à sa disposition pour payer tout le monde. L’Etat paie les salaires, de la même manière il doit payer ses fournisseurs pour qu’eux aussi à leur tour paient leurs employés qui sont plus nombreux que les fonctionnaires au rendement nuls qui touchent plus de 35 milliards de nos f chaque mois. A mon avis ; il ne s’agit pas de sortir d’une crise mais il s’agit pour nous de mieux gère le peu qu’on a. A ce que je sache ni le Burkina ni le Malin ne produise du pétrole et comment se fait-il que ces deux pays ne sont pas en crise, et pourtant ils n’ont aucun avantage par rapport à notre pays s’il s’agit des conditions climatiques où d’accès à la mer ?

 

Au lieu de s’attaquer à cet acquis qu’est le salaire des pauvres fonctionnaires, le gouvernement ferait mieux de regarder du côté de la sécurité où le Tchad fait assez dans la lutte contre le terrorisme. Le Tchad seul ne peut pas faire face à cette situation sans un apport de la communauté internationale en ce temps de crise. L’interdiction des importations de produits pétroliers est aussi une mesure antisociale puisse qu’elle vise le carburant bon prix qui vient de la Libye. Au lieu de baisser les prix du carburant produit à la raffinerie de Djarmaya afin de soulager la population et en même décourager ces importations par des prix concurrentiels, le gouvernement cherche à bloquer la vente du carburant qui vient de la Libye. Et que ferons les populations du nord et de l’Est du pays qui sont à plus de 2000 km de N’Djamena. D’ailleurs cette mesure restera inefficace et va davantage pénaliser le trésor public puisqu’il les taxes prélevés de cette importation vont directement dans les poches des individus et de toutes les façons les fraudeurs sont toujours capables de faire venir le carburant avec la complicité des douaniers. L’Etat, pour juguler cette crise, doit avant tout chercher à maitriser les sources des recettes pérennes. Il s’agit d’abord de sécuriser les recettes fiscales et douanières, des recettes pétrolières en générales et celles de la raffinerie de Djarmaya en particulier. L’Etat doit également mettre en valeur le potentiel humain (plus de 12 millions d’âmes) en les faisons sortir de l’activité informel dans lequel ils évoluent. Chaque citoyen doit être en règle vis è vis de l’Etat. Aujourd’hui la majorité des automobilistes ou motos ne paient pas leurs taxes. Ce sont plutôt les policiers qui se sucrent sur le dos de l’Etat. C’est l’arnaque au quotidien dans les rues de nos villes. L’Etat doit moraliser la population pour plus de civisme, c’est de la responsabilité de chaque tchadien de payer ce qu’il doit à l’Etat que de donne un 1000 f à un policier. En ne pas payer nos taxes, nous contribuons aussi à tuer l’économie de notre pays L’état doit résolument se tourner vers la valorisation de nos terres. Les 39 millions d’hectares de terres cultivables qui dorment à l’état sauve peuvent à elles seules sortir notre pays de la misère. Ne perdons pas de vue aussi l’opportunité que présente notre bétail, le plus important de la sous-région mais qui ne rapport pratiquement rien à l’Etat à cause de sa mauvaise gestion. Je voudrais dire à notre Premier Ministre que ces mesures à nos yeux ressemblent un coup d’épée dans la mer. Il faudra donc rapidement revoir la copie et nous proposer autre chose mais surtout pas l’austérité.

 

FONCTIONNAIRE ASSIS A LA MAISON CAR N AYANT PLUS L ARGENT DU TRANSPORT POUR SE DEPLACER APRES 2 MOIS D’IMPAYES

 

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