29 septembre 2016 TCHAD/CTDDH: La CTDDH est atterrée par la sauvagerie des policiers, gendarmes et la garde nomade contre la marche pacifique des étudiants.
La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (C.T.D.D.H) est profondément atterrée par la sauvagerie avec laquelle les policiers, les gendarmes et les éléments de la garde nomade ont réprimé une fois de plus la marche pacifique des étudiants aujourd’hui 28 Septembre 2016.
Les étudiants ayant bravé l’interdiction du Ministre parce qu’elle était illégale étaient en train de se rassembler dans l’enceinte de la Faculté d’Ardep Djoumal quand une horde de policiers, gardes nomades, Gendarmes a envahi les lieux ; violant de ce fait un local académique, ils se sont mis à tabasser avec une violence inouïe des étudiants dont certains sont grièvement blessés ; 30 étudiants sont arrêtés et conduits à la PJ; devant une telle sauvagerie, ceux des étudiants qui avaient réussi à sortir se sont radicalisés et se sont donc attaqués au symbole de l’état à leur portée c’est-à-dire les véhicules immatriculés RT AP.
La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (C.T.D.D.H) estime que les dégâts causés dans ces manifestations sont la conséquence logique des brutalités policières et la responsabilité de ces conséquences en incombe donc entièrement à ces prétendues forces de l’ordre. Le chef de cette horde, le Commandant du corps urbain de la police, Mr Mahamat Kordé n’avait pas hésité à escalader le mur de l’université lors de l’assaut contre les étudiants.
La C.T.D.D.H exige la libération immédiate de tous ces étudiants dont le nombre avec ceux arrêtés récemment est devenu important ; il est inacceptable que des jeunes qui constituent l’avenir du pays, soient détenus et séquestrés avec cette sauvagerie parce qu’ils ont réclamé leurs droits.
La C.T.D.D.H estime que les réclamations des étudiants sont plus que légitimes et s’inscrivent dans le sillage de celles entamées par les travailleurs pour non paiement de salaire à terme échu et des 16 mesures inhumaines dont la mise en œuvre entre dans le cadre du programme politique secret de Deby qui consiste à affamer les tchadiens pour mieux les asservir
La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (C.T.D.D.H) estime que ces brutalités constituent une fuite en avant d’un régime politique aux abois ; la crise actuelle dont la gravité est plus profonde qu’on ne le croit ne peut pas être résorbée par l’augmentation du nombre des policiers comme c’est le cas actuellement ni par des brutalités policières systématiques.
La C.T.D.D.H est convaincue que tous ceux responsables des violations graves des Droits de l’homme au Tchad répondront tôt ou tard de leurs actes.
Fait à Ndjamena le 28 Septembre 2016
Le Secrétaire General
Mahamat Nour Ibedou
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