18 janvier 2016 TCHAD/CTDDH/Batha: La CTDDH s’inquiète de la situation au Batha relative aux orpailleurs.
CONVENTION TCHADIENNE POUR LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME.
C.T.D.D.H
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Communiqué de Presse N°OO3/2016
La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme (C.T.D.D.H) informe l’opinion Nationale et Internationale qu’un véritable massacre relevé par plusieurs témoignages concordants avait eu lieu au Batha ; en effet, des éléments de la gendarmerie, de la garde nationale et ceux de la DGSIE après avoir encerclé toutes les zones dans lesquelles des orpailleurs autochtones étaient en train de chercher de l’or apparu à fleur de terre dans leur région, se sont mis dans un premier temps à les empêcher de continuer les recherches avant de se livrer sur eux à des bastonnades d’une brutalité inouïe. C’est ainsi que qu’après avoir confisqué le matériels l’argent, les affaires personnelles l’or et surtout après avoir brulé plusieurs motocyclettes des orpailleurs, les militaires se sont mis à tirer systématiquement sur les récalcitrants faisant plusieurs dizaines de mort.
La C.T.D.D.H est d’autant plus indignée qu’après avoir délesté ces autochtones de leurs matériels, des hauts responsables militaires installent des véritables campements et utilisent le même matériel confisqué pour leur propre compte , balisant des grands espaces et engrangeant injustement de grandes quantité d’or .
La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme (C.T.D.D.H) estime que cette sauvagerie destinée à terroriser les orpailleurs afin de les dissuader de continuer fait partie de la politique mise en place par le Président et destinée à empêcher tout éventuel enrichissement des autres tchadiens ; le but étant de préserver à tout prix l’hégémonie des membres de sa famille sur le reste des citoyens.
Le code minier tchadien n’interdisant pas formellement l’exploitation artisanales des minerais, la C.T.D.D.H relève que le gouvernement pouvait simplement accorder à ces autochtones des licences et installer des comptoirs afin de percevoir les taxes dues à l’Etat, au lieu de se livrer à ces violations graves et intolérables des droits de l’Homme sur ces citoyens.
La C.T.D.D.H condamne avec la dernière énergie ce massacre abject, lâche et gratuit ; elle exige l’arrêt immédiat de ces exactions et cette exploitation injuste de l’or par des militaires qui croient tout se permettre parce qu’ils sont détenteurs des armes. Elle exige par ailleurs la formation d’une commission d’enquête en vue d’établir les responsabilités dans ce massacre.
La C.T.D.D.H est indignée par le silence observé par les institutions tant nationales qu’internationale dans cette affaire qui nous interpelle tous.
Fait à Ndjamena le 16 Janvier 2016.
Le Secretaire Géneral
Mahamat Nour Ibedou
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