Jeunes Tchad: Salut a tout le monde, Bonsoir Monsieur Souleyman A. merci d’être avec nous ce soir en direct du plateforme de Jeunes Tchad.

Souleyman A. Cherif
: Bonsoir à tous. Tout le ravissement est pour moi. Et merci pour l’invitation.

Jeunes Tchad
: M. Souleyman, vous avez dans votre livre imaginer le Tchad en 2026, N’djamena surtout, une ville moderne, une population éveiller vivant en paix, dans l’absolu harmonie. croyez-vous a cela un jour ?

Souleyman A. Cherif
: Je vois que vous l’avez bien lu. Cela m’honore. Si j’y crois ? oui, sans aucun doute. C’est d’ailleurs, la seule réalité sur laquelle je ne porte aucune réserve. Et je pense même qu’il s’agit pour moi, et pour tout tchadien d’une obligation
sans condition de rêver de ce Tchad tel que je l’ai peint en 2026. Ce livre, s’il se donne une mission normatrice, ça serait une prière, un message d’espoir, une prière à l’union au-delà de toutes différences pour cet avenir tel que vous l’avez découvert à la lecture de mon livre et j’espère que d’autres le découvriront tout autant. Ensemble, nous formerons cette chaine de rêveurs qui délivrera le Tchad de ses chaines.

Jeunes Tchad
: Si effectivement j’ai lu. A travers vos écrits, vous avez abordé plusieurs aspect socio-culturel et politique. Qu’est ce qui vous a inspirez d’accomplir ce travaille?

Souleyman A. Cherif:
 Ah l’épineuse question de l’inspiration. Je n’irais pas vous raconter des histoires pour alimenter les clichés qui circulent déjà et qui entretiennent le mythe autour de l’écriture. Je pense qu’il s’agit d’abord d’un besoin d’expression ava
nt d’être autre chose. Il ne faut pas croire qu’il y a un lieu où se trouve cette nécessaire inspiration créatrice. Allez à la plage, s’asseoir sous un manguier etc. C’est peut-être après qu’on ressent le besoin de porter un message aux autres. Le beau m’inspire pourvu qu’il y est un peu d’injustice.

Jeunes Tchad:
 Bien, parlons un peu des personnages. Oumar Doumraye une personnalité controverser entre le mythe et la réalité, quelqu’un calme, aimable, religieux, modeste, brillant, remarquable, intelligent et tout d’un coup la vie lui tourne la face, il fait objet d’une enquête de meurtre d’un professeur qui le connaissait à peine, le professeur Djoko a l’hôtel Kempinski qui ne sera plus l’hôtel 5 étoile chic de N’Djamena. Et la conviction des policiers de mener cette enquêtes jusqu’au bout. Mais une question qu’on se pose, pourquoi avoir soumis Oumar à cette épreuve ? pour quoi l’avoir choisie en faite.

Souleyman A. Cherif
: Avant de répondre à votre question, je me garderai bien de défaire tous les fils de l’intrigue. Je laisse ce plaisir à mes lecteurs, mes hôtes les plus importants. Mais si on doit parler de Oumar Doumraye, vous remarquerez que son patronyme
est pluriel. On y trouve le sud et le nord. Vous dites personnalité controversée ! C’est un personnage, une personne concept si vous préférez. C’est aussi un appel à l’union. Ensuite, le deuxième aspect que vous évoquez se rattache au titre du livre en général. Quand l’évidence ne suffit plus. Oui, non, la vie n’est pas une suite logique, elle n’est pas linéaire. Pour faire simple et direct, ça n’est pas parce qu’on est calme, aimable, religieux, modeste, brillant, remarquable … que l’on impose à la vie. Nous avons nos plans pour la vie et la vie en a pour nous. La vie n’est jamais une évidence.

Jeunes Tchad
: A la page 24 vous mentionnez: […] quand il arriva à l’arrêt de bus devant la clinique Korotoro […] le nom aujourd’hui est attribué a la célèbre prison au désert du Tchad. De quel Korotoro il s’agit?

Souleyman A. Cherif:
 Oui, notre pays a bien besoin d’un Etat de droit. Etat avec E majuscule et état E avec minuscule. Sans un environnement juridique fiable, je veux dire dans lequel tout tchadien pourrait déposer en toute confiance ses armes de défense, tout
avenir serait chimérique, illusoire. Il faut un Etat de droit. C’est clair. Sinon, il n’y aurait pas de société ou si vous préférez, une société où règne l’anarchie comme ordre. Et je pense que personne n’en veut.

Je crois que j’ai bien besoin d’une cure au pays. Les choses ont autant changé à Ndjaména. On a changé une clinique par une prison ? Je crois que je tiens le sujet de mon deuxième livre. Si ma mémoire est fidèle, il s’agit d’une clinique qui se trouve au quartier bololo.


Jeunes Tchad
: A la page 92: »il y a bien de la loi dans ce pays ». en est-il aujourd’hui? (Ref: Question Yaya Adoum )

Souleyman A. Cherif:
 En tant que juriste, vous avez très peu de chance de me faire dire sèchement qu’il n’y a pas de loi dans notre pays. La loi, les textes existent, c’est la nécessaire croyance en cette loi qui fait défaut. Et cela fragilise la loi. La loi tient sa puissance de coercition, pardonnez ce mot savant, de la voyance de ses sujets.
Une petite anecdote dans ce sens  » un client mécontent sortant de notre palais de justice dit  »’Ana kane Justice Khalla koula ana ma Nakhalli » ». C’est tout le probleme de notre justice au Tchad, à mon humble avis
Je voulais dire « de la croyance de ses sujets » je m’excuse de cette erreur de frappe.

Jeunes Tchad:
 Rire  » Même si la justice le laisse, je le laisserai pas ».
Vous avez utiliser des noms connu par le grand public, Tel que Mounira Mitchalla et Kaar Ka Son, ou encore Kello Bit-Al diguel Etc… un grand Hommage que vous leur rendez . Pour ceux qui veulent vous lire, ou peuvent-ils trouver votre Roman?

Souleyman A. Cherif:
 Tout à fait, merci pour la traduction. Je suis actuellement à Dakar. J’attends de recevoir une première commande du livre. Pour tous ceux qui y sont, je les tiendrais au courant du lieu et de la date pour une cérémonie de dédicace. Pour le
Tchad à mon retour inch Allah. Sinon, de principe toues les boutiques Harmattan en disposent. On peut même l’acheter sur leur site. Taper le titre dans le moteur de recherche Google et normalement, il vous orientera sur le site commercial de mon éditeur.
Quand l'evidence ne suffit plus

Souleyman A. Cherif:
 Bit-Al diguel, j’en ai fait à tort ou à raison, l’archétype de la femme, de la tchadienne parfaite, lui rendre hommage n’est qu’un plaisir en réalité. Quand je regarde aujourd’hui les tchadiennes, j’ai froid dans le dos tant elles n’ont pas froid aux yeux. Jeunes Tchad, mettez cela aussi dans la cagnotte des rêves à réaliser pour ce pays.

Mariam Ahmat Oumar:
 Page 172, « le pigeon cuit sur le toit. Le papillon a mouillé ses ailes. Le serpent a vomis son venin. Et l’aigle chassent les mouches ». Plus loin ce message codé de l’OPJ a été traduit comme par un passage du ministère de la moralisation à
la CNRT. Pouvez vous détailler ces noms d’oiseux en langage administratif? C’est à dire qui est le pigeon ainsi de suite. Aussi, en écrivant ce passage est ce que au fond de vous, vous ne pensez pas à une malversation financière au niveau de la caisse de nos retraités?

Mariam Ahmat Oumar:
 ‎ »chasse » sorry

Souleyman A. Cherif
: Oui, Mariam, absolument. Et ce n’est pas qu’en écrivant seulement que je pense aux malversations financières. La corruption est une perversion du système étatique. Et pardonnez-moi, de ne pas indexer quelqu’un en particulier, souvent dans m
es diatribes, et c’est rare, quand j’attaque, je préfère attaquer un système, une idée, plutôt qu’un individu en particulier. Tout le monde est coupable de la situation de notre pays, autant ceux qui agissent que ceux qui s’abstiennent, ou même qui critiquent. Comme vous le savez, le linge sale se lave en famille. La responsabilité est collective, on ne peut dans ce cas, la provincer ou l’individualiser

Amsatou Yayé:
 Félicitations Mr Souleyman A. Cherif ,ca serait un immense plaisir pr nous du coté du Niger de pouvoir lire votre livre.vive la jeunesse africaine!

Mariam Ahmat Oumar:
 Est ce que vous savez combien de fois vous avez utilisé le mot « évidence »?

Souleyman A. Cherif
: Non, je serais très curieux de le savoir si vous voulez bien le dire toutefois.

Mariam Ahmat Oumar
: Justement j’ai regretté de ne pas mettre « mon compteur » en marche, quand j’ai remarqué que « évidence » revient très souvent. Félicitation pour ce beau travaille, et souhaitons que nos villes de 2026 deviendront des belles villes modernes comme tu les décrivent ici, avec des Yelou’s building partout.

Souleyman A. Cherif
: Oui, ce mot symbolise en quelque sorte l’ennemi à abattre. Comme une mule, je le charge de tous les maux de notre époque. S’il revient souvent, ça n’est pas anodin. Mais je vous laisse le plaisir de faire le lien. Oui, aussi pour que ce rêv
e quitte son domaine pour devenir réalité. Mais cela ne doit pas être considéré comme mon souhait de voir Ndjaména avec des appartements, des tours partout. Je suis un peu vieux jeu et je crois qu’une bonne vie de famille se passe dans une maison où chaque fête on tue un mouton dans le jardin et non dans une baignoire comme j’ai eu le plaisir de le faire. Pas dans l’horreur des appartements et des tours de glace.

Ahmat Adam Dafaallah:
 Bsr Mr Souleyman, vous avez pris un temps de discuter avec la jeunesse, plus encore d’en élucider certains points de votre livre, c’est déjà gd-chose. Merci également à au frère Jeunes-Tchad et à la soeur Mariam. C’est avec de telles initiatives que ns pouvons ns estimer fier de notre travail. Vive le Tchad pour une jeunesse  » debout et à l’ouvrage ».

Jeunes Tchad:
 M. Souleyman A. Cherif . Félicitation. Votre Roman c’est l’espoir d’un Tchad meilleur. Nous attendons impatiemment votre deuxième livre. Nous aurions une autre interview avec vous . Ainsi, nous arrivons a terme de l’interview. Merci à tout ceux qui nous ont suivie, Merci à vous aussi M. Souleyman A. l’auteur du Roman  » Quand l’évidence ne suffit plus ».

A la prochain avec un nouvel invité. Bonne soirée à tous.


Souleyman A. Cherif:
 Merci à vous surtout et vos voeux qui sont miens, je les prends comme une obligation de faire mieux. Et vivement un autre rendez-vous avec les amis de Jeunes Tchad. Je vous encourage pour ce merveilleux travail de fédération que vous faites. C’est un grand service que vous rendez à la jeunesse tchadienne. Et je pense que tout le mérite vous revient. Merci à tous et bonne nuit pour les couche-tot comme moi.

source
: Jeunes du Tchad 

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