03/10/2016: TCHAD/Étudiants – Enseignants: Après les étudiants, le syndicat des enseignants du supérieur réclame à son tour la tête du ministre Makaye Hassan Taïsso. Suite aux communications N° 7 et 8 du Bureau exécutif national du Syndicat national des Enseignants et Chercheurs du Supérieur (SYNECS), relatifs à la mesure gouvernementale de geler les primes des enseignants et chercheurs du supérieur pour 18 mois, la section SYNECS de Doba, réunie en assemblée ce jour, 28 septembre 2016, demande le départ  sans condition du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et l’innovation et la démission sans délai du gouvernement pour incompétence notoire. En outre, les enseignants chercheurs, membres du SYNECS de Doba, déplorent la léthargie des autorités rectorales dans le suivi des états de paiement, mettant les enseignants de cette institution dans une situation chaotique avec cinq mois d’arriérés de salaires et primes. Par conséquent,  le SYNECS, section de Doba, réitère son soutien au Bureau exécutif national tout en restant vigilant et mobilisé, a signé Djemon Model, secrétaire général du SYNECS de Doba dans un communiqué ce mercredi 28 septembre 2016. Du côté des étudiants, très tôt ce vendredi matin, plusieurs policiers ont été déployés devant les facultés d’Ardep Djoumal  dans le 3ème arrondissement de N’Djamena. À côté du Lycée Technique commercial, des motos et véhicules de la police avec plusieurs policiers ont été garés au bord du goudron menant à Sabangali. L’espace situé à côté de l’Assemblée chrétienne bonne nouvelle a été transformé en quartier général. Certains debout, d’autres assis, Famas et grenades lacrymogènes en mains, ces forces de l’ordre étaient prêtes à intervenir en cas d’un moindre mouvement.  « Retournez! Pas de réunion ni attroupement ici »,  lancent les flics armes et boucliers anti émeutes à la main aux étudiants venus pour tenir leur assemblée générale.   « Ordre nous a été donné de ne pas vous laisser entrer », explique un policier aux étudiants venus en petit groupe.  Pendant  ce temps, sous le viaduc de Chagoua, les chiens policiers ainsi que les éléments de la police anti émeute étaient massivement déployés. Les véhicules de la gendarmerie et de la police sillonnaient les rues et ruelles pour débusquer d’éventuels manifestants. Face à l’armada policière, les leaders des étudiants se sont retranchés à la bourse du travail pour faire une déclaration. Pour le président national de l’Union Nationale des Étudiants tchadiens (UNET), Barka Le Roi Manamon Matkissam, « quadriller les locaux de la faculté pour interdire les étudiants d’y entrer n’est pas la solution à la crise ».  C’est pourquoi il exhorte les policiers à libérer les lieux. « Si la police nous empêche de tenir nos réunions, nous allons désormais les faire dans les espaces publics », prévient le bureau national de l’UNET. En ce qui concerne l’arrestation des étudiants sur  l’ensemble du pays, le Bureau national de l’UNET exige leur libération sans condition. Elle tient à faire comprendre que les arrestations, les intimidations, les tortures et les menaces ne vont pas décourager les étudiants. « Nous sommes déterminés à poursuivre la lutte jusqu’à la satisfaction totale », déclare-t-il. « Nos revendications sont les mêmes. Il s’agit de la levée immédiate de cette mesure impopulaire et antisociale supprimant la bourse et la démission du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Pr Makaye Hassan Taïsso », réitère Barka Le Roi. De ce fait, il appelle les élèves qui sont les futurs étudiants, les parents et la jeunesse tchadienne à se lever pour défendre la cause de l’étudiant tchadien.

 

Tchadanthropus-tribune avec Tchad Convergence 

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