C’est l’un des résultats de la visite éclair du ministre français de la Défense au Tchad. Durant son l’escale tchadienne de sa tournée sahélienne, Jean-Yves Le Drian a rencontré le président tchadien Idriss Déby.

Le ministre français s’est aussi rendu à Faya-Largeau, la nouvelle base de desserrement des avions Rafale, située à une demi-heure de vol de la frontière libyenne et de ses katibas.

En langage militaire, le desserrement est « un redéploiement de moyens sur un site éloigné de la base mère ». Le 12 octobre 2013, deux équipages Rafale de la force Épervier avaient effectué un exercice de desserrement à Faya-Largeau à plus de 1000 km au nord de N’Djamena.

C’était une première pour les Rafale qui ont relevé les Mirage F1 sur le théâtre des opérations dans le Sahel au mois de mars dernier.

Sitôt arrivé, Jean-Yves Le Drian a été reçu en audience par le Président de la République Idriss Deby Itno au palais présidentiel. Au centre de cette audience qui a duré plus d’une heure, la difficile situation sécuritaire et humanitaire en République centrafricaine.

Cette visite qui intervient après celle qu’il a effectuée il y a juste trois semaines, a permis Jean-Yves Le Drian d’échanger avec le Président tchadien, Président en exercice de la CEEAC, sur la gravité de la situation à Bangui et le travail que mènent les forces françaises de l’opération Sangaris et les troupes africaines de la MISCA pour ramener la paix et la sécurité.

Le ministre français de la défense qui venait de séjourner au Mali a également évoqué avec le Chef de l’État la lutte contre le terrorisme dans les pays sahéliens, notamment au Mali où le Tchad a joué un rôle déterminant dans le maintien de la paix.

Au Mali, le ministre de la Défense a réaffirmé que les troupes françaises de l’opération Serval seront réduites à un millier d’hommes au printemps 2014. Outre le dossier sécuritaire, le Président de la République Idriss Deby Itno et Jean-Yves Le Drian ont passé au crible des sujets liés à la coopération bilatérale.

Au Tchad comme au Congo et au Gabon, où il poursuivra sa tournée en Afrique centrale, il sera surtout question de la résolution de la crise régionale en Centrafrique.


Trois semaines après le lancement de l’opération Sangaris, rien n’est réglé. Le ministère français de la Défense estime que les affrontements font une trentaine de morts chaque jour dans les quartiers de Bangui, où le vent de la vengeance continue de souffler.
 

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