02/09/2016: TCHAD/Finances – Mesure de récession: La mauvaise gouvernance engendrée par le régime d’Idriss Déby mène directement le Tchad vers des situations difficiles, plus difficiles encore, les situations financières qui adviendront. Elles seront terribles dans les jours à venir. Selon nos sources, la banque mondiale et le FMI avec lesquels Idriss Déby avait renoué dernièrement devraient exiger du Tchad une mesure de récession. Un câble confidentiel ayant averti la présidence tchadienne, met Idriss Déby devant un fait accompli, et l’amène à prendre des décisions de reformes, même si elles s’imposent, reste légères par rapport à l’anarchie qui existe actuellement à tous les niveaux au Tchad. Ce pays est par terre à cause des prédateurs qui pullulent à tous les niveaux de l’état, et les lobbys qui s’entraident pour s’enrichir sans vergogne. D’abord c’est autour de Déby que le nettoyage devrait commencer. Les charognes qui zyeutent toutes signatures d’engagements et qui informent leur lobby sur les formules de dilapidations des fonds. La gestion catastrophique du régime MPS au fort moment des revenus du pétrole, l’arrogance du système qui a accompagné les dérives de gouvernance, où chacun est devenu vorace. L’état du Tchad actuel est la conséquence de toutes ces négations républicaines. Au lieu d’aller quémander ailleurs, qu’Idriss Déby commence par ramasser autour de lui, les biens des Tchadiens thésaurisés par les siens. Il aura largement réglé maintes situations. Interpeler les détourneurs, confisquer leurs biens, reverser cela au trésor public. Arrêter de fonctionner avec ceux qui touchent des commissions pour solutionner les problèmes, laisser passer les dossiers. Décharger les analphabètes qui sont aux postes sensibles de l’état, de la fonction publique et faites établir les véritables natures de leurs diplômes. Maitriser les flux des recettes directes et indirectes, fiscales et douanières, cesser de plébisciter les commandants analphabètes qui s’arrogent des droits de disposer des recettes de l’état à leur guise. Nettoyer le BNF (bureau national de fret) de ces gens qui pensent qu’être parent à un haut placé vous donne le droit de détourner sans être inquiété. Qu’on aille à l’essentiel au lieu d’amuser la galerie avec une liste de reformes très banale, qui ne mérite même pas à ce qu’on le décide en conseil de ministre. Commencer d’un bon pied quand on a la chance de démarrer proprement peut être un point de départ fondateur. Tromper le peuple en des telles circonstances c’est se tromper soi-même, et les conséquences seront fâcheuses. Si un pays comme le Nigéria est entré en récession malgré une partie du rapatriement de ses fonds dilapidés à l’étranger, et s’amenuise à s’adapter à une salubrité financière, c’est parce qu’à sa tête il y a un homme qui veut que son pays se redresse. Si le Rwanda est cité en exemple, c’est parce qu’il y a des patriotes qui travaillent pour le peuple. Rien ne sert de courir, il faut avoir un bon départ, sinon, au-delà de la récession, ce sera une catastrophe politique.

 

Voilà les mesures décidées en conseil de ministres.

 

Fondées sur les quatre piliers du programme du Chef de l’État : le capital humain, la qualité de vie, l’économie et les institutions. Le gouvernement s’est attelé à l’ébauche d’un calendrier de réformes dont la mise en œuvre sera programmée sur le court et le moyen terme. Ces mesures tendent toutes vers les objectifs généraux communs qui sont :

 

la réduction des charges publiques ;

l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique et du rendement des services de l’état ; et

l’accroissement des recettes publiques.

 

Les 16 mesures de réforme d’urgence qui ont été énoncées sont:

  

Restructuration des délégations régionales ;

Restructuration de l’ONRTV ;

Restructuration des organismes sous tutelle en charge de la jeunesse, sports, tourisme et artisanat ;

Restructuration des organismes sous tutelle due de la Production, Irrigation et Équipement agricoles;

Audit organisationnel des projets et programmes ;

Révision des critères d’attribution des bourses des étudiants de l’intérieur ;

Lancement de l’audit des diplômes ;

Réduire la taille des organigrammes des Ministères ;

Réduire de 80 % les indemnités de tous les décrétés et tendre vers l’harmonisation des indemnités des agents de l’État et des membres des grandes institutions ;

Lancer l’opération de recensement des maitres communautaires ;

Revoir le nombre des goumiers par chef traditionnel et réduire le traitement des chefs traditionnels ;

Réduire le parc automobile de l’État ;

Accélération de l’audit des exonérations fiscales et douanières ;

Solliciter un effort exceptionnel de réduction des diverses charges aux grandes institutions ;

Mise en place d’une commission interministérielle de préparation du budget 2017 ;

Plans et objectifs des réformes sectorielles à préparer par chaque département ministériel.

Face à l’étendue des attentes et à l’ampleur du chantier des reformes qui s’ouvre, celles-ci sont loin d’être suffisantes pour satisfaire les objectifs fixés au Gouvernement par le Chef de l’État.

 

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