Le Nouvel Observateur du 11 au 17 juillet 2013

Paru dans Le Nouvel Observateur du 11 au 17 juillet 2013

Vous avez publié dans «le Nouvel Observateur » du 11 au 17 juillet 2013, deux articles intitulés d’un part « comment j’ai créé une armée» et d’autre part «Manany, l’Africain de Guéant » qui me mettent dans embarrassante obligation d’exiger la publication de la réponse suivante, afin que mon silence ne soit pas compris comme une approbation de son contenu.

Je conteste avoir appelé M. Habib Boukharouba dont je n‘ai jamais été l’interlocuteur a quelque titre que ce soit et qui fait l’objet d’une procédure pénale a laquelle je suis totalement étranger.

J’ai été heureux de contribuer a la reprise des relations entre le Rwanda et la France. Je suis dans l’obligation de démentir avoir été le collaborateur de M. Guéant. IL est également inexact d’écrire que c’est lui qui m’aurait permis d’acquérir la nationalité française. Je n’ai jamais travaillé pour le compte de la DGSE ou tout autre service.

J’ai eu l’honneur de servir mon pays jusqu’en 2003 date à laquelle j‘ai démissionné pour raisons personnelles de toutes mes fonctions.

Il est tout aussi inexact de prétendre que j’aurais été ensuite reconverti en «émissaire de l’Elysée» ainsi que d’autres personnes avec lesquelles je n’ai jamais eu aucune relation, notamment MM. Bourgi, Djouhri et Salama. Les qualités de discrétion que vous me prêtez ne sont en réalité que l’expression de mon absence de toute existence dans l‘univers que vous qualifiez de «Galaxie Guéant».

Je n’ai a ce titre jamais été envoyé en Libye pour parlementer avec qui que ce soit, et en particulier M. Bachir Saleh, que je n’ai jamais rencontré en Libye.

Si M. Vasseur avait pu me joindre, sans doute aurait-il été étonné et peut être déçu d’apprendre que je ne suis qu’un entrepreneur, pilote de ligne, à la tête d’une compagnie d‘aviation et qu’a ce titre, je n’ai nulle qualité ni raison de me livrer a des exercices de «diplomatie parallèle» ou de faire «le lien avec les monarchies du Golfe ». Si, pour les besoins de mon activité de pilote, je suis conduit à rencontrer de nombreuses hautes personnalités, il me serait personnellement pénible – et très préjudiciable pour mon entreprise – de laisser circuler sans démentir la rumeur suivant laquelle j’aurais été investi de telles missions qui, selon les termes de l’article, sont confiées A la catégorie de ceux que vous qualifiez d’«hommes de l’ombre », dans laquelle je me reconnais pas.

ABAKAR MANAMY



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