Dans l’émission « International » de TV5, un consortium de médias à dessein politique met un des dictateurs le plus affirmés qu’est connue l’Afrique sur orbite. Ainsi, il a fallu que le despote tchadien Idriss Déby Itno envoie des Tchadiens comme chair à canon au Mali et en Centrafrique pour que la France et ses officines de propagandes, fassent la publicité à un homme qui jusqu’à hier, est imbibé du sang des nombres de Tchadiens.


TV5, RFI, le Monde et les agents patentés de la DGSE cherchent à polir l’image d’un homme vomi par ses compatriotes, ne respectant aucun droit de l’homme, piétinant la presse et pillant les richesses de son pays. Est-ce que Idriss Deby Itno, qui hier était indexé par la gauche française peut devenir soudain l’homme potable et fréquentable? En fait disons comme il le dit lui même, les auditeurs de cette émission ont perçu clairement les questions polies des journalistes qui du bout en bout, ont managé le dictateur tchadien. Tout a été pour le promouvoir aux yeux des différents bailleurs, il n’y a que le peuple tchadien qui s’en trouve lésé et tancé.


Les journalistes ont commenté et posé des questions sur l’engagement des Tchadiens au Mali, laissant penser que le Tchad est une démocratie, laissant dire que le dictateur tchadien avait consulté l’Assemblée nationale qui lui est acquise, son opposition et la société civile, alors que le peuple tchadien sait avec pertinence que c’est de la poudre aux yeux. Tout le monde a été mis devant les faits accomplis. Depuis quand Idriss Deby Itno a eu du respect pour la constitution du Tchad ?

 

Dans la litanie qui nous a été proposée, ces mêmes journalistes essayent de briefer notre subconscient oubliant le malheur des tchadiens afin de polir l’image de celui qui a massacré autant de Tchadiens, endeuillé des milliers d’autres. L’homme qui a assassiné  Ibni Oumar Mahamat Saleh, Bichara Digui, Joseph Behidi, Youssouf Togoimi, Kétté Moise, Maldom Bada Abbas, Issa Gorane, Ouléda Nouri, Mahamat Fadil et tant d’autres, se trouve devant les projecteurs, initiés et encensés par des formules propres à la françafrique déguisée.

 

L’homme qui n’a jamais voulu une réelle paix au Tchad, celui qui gouverne par le népotisme et le clientélisme et son clan. C’est ce dictateur-là que la presse française s’attèle a gommé les imperfections d’un régime honni et vomi par le peuple tchadien.

 

ASSILECK HALATA Mahamat

 

 

 


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   Retranscription

Dans l’émission « International » de TV5, le Président Idriss Déby Itno revient sur l’engagement de son pays dans la guerre au Mali et sur son potentiel statut de nouvelle puissance régionale. Il commente également le coup d’Etat en Centrafrique et le procès de l’ancien Président tchadien Hissène Habré.


Avec 2 000 soldats envoyés dans le nord du Mali, leTchad a été un allié crucial de l’opération française Serval. La participation de cette armée, réputée très efficace, a été primordiale dans la bataille du massif des Ifoghas. Le pays a d’ailleurs payé un lourd tribut à cette intervention : 30 hommes sont morts dont 4, vendredi 11 avril, lors d’un attentat dans la ville de Kidal. Invité de l’émission « Internationales » de TV5 Monde, en partenariat avec RFI et 
Le Monde, enregistrée samedi 13 avril, à N’Djamena, le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis vingt-deux ans, s’explique notamment sur son rôle dans la crise malienne.


Pourquoi avoir décidé d’envoyer vos soldats au Mali ?

Idriss Déby : Le Mali était coupé en deux, occupé par des djihadistes qui menaçaient la capitale Bamako. L’intervention française a sauvé le Mali. La France est restée seule sur le terrain pendant pratiquement un mois. Nous avons été sollicités par la communauté internationale, par la France, par le président malien Dioncounda Traoré, par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), par l’Union africaine. J’ai consulté, comme la Constitution m’y oblige, l’Assemblée nationale, et j’ai informé l’ensemble de la classe politique qui m’a unanimement donné son accord pour l’envoi des troupes tchadiennes au Mali. La société civile a aussi été consultée. [Ce qui se passe dans le nord du Mali] est un mal qu’il faut extirper le plus rapidement possible. Cette guerre ne concerne pas seulement le Mali mais toute la sous-région au sud du Sahara.


Pour quand envisagez-vous le retrait des troupes tchadiennes ?

La guerre « en face à face » avec les djihadistes [menée dans le massif des Ifoghas] est terminée. L’armée tchadienne n’a pas de compétences pour affronter l’action d’une nébuleuse, du type guérilla, tel que cela est en train de se produiredans le nord du Mali. Nos soldats vont retourner au Tchad. Ils ont accompli leur mission. Nous avons déjà procédé au retrait du bataillon d’appui lourd. Le reste des éléments va rentrer au pays progressivement.


Le Tchad a éliminé Abou Zeid, l’un des principaux chefs d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). S’agissant deMokhtar Belmokhtar, avez-vous des preuves de sa mort ?

Nous avons les preuves qu’il est mort, mais nous n’avons pas pu filmer car il s’est fait exploser. Nous n’avons pas vouludiffuser de telles images. Mais nous savons que les prisonniers faits sur place l’ont identifié.


Craignez-vous des représailles terroristes sur votre sol ? On dit que des cellules dormantes de Boko Haram [secte islamiste nigériane responsable de l’enlèvement d’une famille de 7 Français dans le nord du Cameroun, NDLR] se trouvent ici ?

Boko Haram n’est pas à N’Djamena, il est au Nigeria. Ils se ravitaillent en munitions et en armes depuis la Libyenotamment. Que cela passe par le Tchad, c’est possible, par le Niger, c’est aussi possible. Nous avons intercepté des cargaisons qui partaient en direction du Nigeria. Pour le moment, nous n’avons pas détecté de cellules dormantes. Il n’est évidemment pas impossible qu’il y en ait. C’est pourquoi nous avons pris des dispositions sécuritaires dans la capitale.


Des otages français sont détenus dans le nord du Mali et dans le nord du Cameroun. Avez-vous des informations nouvelles ?

Nous faisons un briefing chaque soir avec le commandement militaire tchadien et le commandement militaire français ici à la présidence. La question des otages nous préoccupe beaucoup. Après la défaite des djihadistes, c’est ce qu’il reste àfaire : la recherche de ces otages. Nous devons les retrouver vivants. Et je pense que les otages français sont vivants aux mains des djihadistes mais je ne suis pas sûr qu’ils soient dans le nord du Mali, car avec l’armée française nous sommes allés dans tous les recoins du massif des Ifoghas. On a fait un nettoyage important et nous n’avons pas trouvé d’indices de leur présence.


Quel a été votre rôle dans le coup d’Etat qui a renversé l’ex-président de la République centrafricaine (RCA), François Bozizé, dont vous étiez jusque-là un allié ?

Je n’étais pas un allié du président Bozizé mais un allié des Centrafricains. Je ne suis pas le seul. C’est toute la sous-région qui a été solidaire avec le peuple centrafricain. Depuis 1994, elle a injecté des ressources en RCA, envoyé des soldats, dont certains sont morts pour restaurer la paix. Malheureusement nous en sommes très loin. Et la situation actuelle est très grave. C’est pour ça que nous avons tenu un sommet extraordinaire ici [le 4 avril dans le cadre de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale, CEEAC]. Un deuxième sommet, prévu le 15 avril, a été repoussé au 18 pour donner aux Centrafricains le temps de s’organiser et de venir avec des propositions concrètes de sortie de crise


S’agissant de la situation intérieure au Tchad, avez-vous des informations nouvelles dans l’enquête sur la disparition de l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh, en février 2008 ?

J’ai déjà répondu plusieurs fois à cette question.


Votre prédécesseur, Hissène Habré, poursuivi pour crimes contre l’humanité, devrait être jugé au Sénégal. Vous avez été son chef d’état-major au début des années 1980. Redoutez-vous ce procès ?

En tant que soldat sur le terrain, j’ai combattu l’occupation libyenne, j’ai pris des risques. Je n’ai pas de regrets, je sais ce que j’ai fait en tant que soldat et qui est reconnu par tous.

Propos recueillis par Xavier Lambrechts (TV5 Monde), Bruno Daroux (RFI) et Charlotte Bozonnet (Le Monde, N’Djamena, envoyée spéciale).

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