Comme prévu samedi dernier, le CNCD (conseil national pour le changement démocratique) creuset de l’opposition tchadienne en exil a organisé une conférence-débat à la maison de l’Afrique 7 rue des Carmes 75005 Paris, autour du thème “Intervention militaire du Tchad au Mali et les conséquences internes“ 
 
Plusieurs participants (membres de l’opposition africaine en exil : Camerounais, Nigériens, Djiboutiens, Congolais, Centrafricains, et des amis du Tchad français) avaient honoré de leur présence à cette réunion qui avait commencé avec un peu du retard.
 
Le débat s’est porté sur le thème ci-dessus indiqué, en mettant l’accent sur les dérives anti démocratiques du régime du dictateur Idriss Deby Itno, notamment les diverses arrestations sans fondement, et qui n’alerte pas de manière carrée les opinions occidentales, avec la France comme chef d’orchestre.
 
Les analystes pensent que de par l’intervention d’Idriss Deby au Mali, aux côtés de la France, les autorités françaises et l’Union européenne condamnent à demi-mot les dérapages anti démocratiques du pouvoir tchadien. Plusieurs journalistes (Eric Topona, Moussaye avenir de la Tchiré), des blogueurs (Jean Laokolé arrêté, Makaila N’Guebla expulsé du Sénégal), des députés (Saleh Makki, Routang Yoma, Weiding Assi Assoue, Gali N’Gotté, Amadou Ahidjo, Malloum Kadre) arrêtés sans respect de procédure. Toutes ces actions se sont passées après l’intervention d’Idriss Deby au Mali, une action qui lui a valu de redorer son blason aux yeux des Occidentaux, mais pas auprès des peuples épris de liberté et des droits individuels.

  

 

Tout comme sur l’Affaire Habré, la remarque a été faite, que les accords de coopération entre le Tchad (Padaré) et le Sénégal (Aminata Touré) ne donnent pas droit au Tchad d’arrêter les Tchadiens cités dans l’affaire, car il est clairement établi que : Le régime d’Idriss Deby Itno est impliqué dans cette affaire, Deby fait partie des personnes concernées au 1er point dans cette affaire par plusieurs expéditions macabres, il se constitue partie civile, il injecte des fonds pour financer le procès, et donc il ne peut être juge et partie. Tout le monde s’accorde à dire que certaines personnes arrêtées et interrogées risquent gros avant un quelconque procès. À titre d’exemple, le cas de Mahamat Djibrine El-Djonto fut cité.
 
Les participants ont insisté sur les devenirs de la démocratie en Afrique. Si par quelques actions qui soient tout dictateur qui opprime son peuple se trouve lavé de ses méfaits parce qu’il gère et accède à l’aboutissement des intérêts chers aux Occidentaux. La séance a pu relever les communiqués moites des affaires étrangères françaises, se disant “inquiète de la situation qui prévaut au Tchad“ sans plus… 
 
En conclusion, l’idée qui émerge est qu’il faudrait ne pas toujours attendre des pseudo démocraties européennes une quelconque contribution. Il va falloir se départir des circuits confinés où sont moulées les oppositions en exil, prendre ses responsabilités et mettre les “partenaires“ devant un fait accompli.

À la fin de ce débat, le CNCD a remercié tous les camarades ayant fait le déplacement, ainsi que les amis français qui sont venus assister les Tchadiens contre la dictature au Tchad.

 

La Rédaction.

 

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