Elle se tient en amont des assemblées annuelles de la Banque
Mondiale et du FMI prévues à Washington du 9 au 11 octobre prochain. Les voyants sont au vert pour le Tchad.

 

Après le dernier G20 Finances (à Cairns les 20 et 21 septembre) et en amont des assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du FMI (à Washington du 9 au 11 octobre), Michel SAPIN et ses homologues de la Zone franc échangeront sur les principaux enjeux économiques et monétaires mondiaux et bilatéraux. Au cœur des discussions : la mobilisation des acteurs économiques, publics et privés, Français et Africains, au service de la croissance ; le financement de la lutte contre le changement climatique ; l’amélioration des systèmes d’informations financières des Etats africains, enjeu important en termes de maîtrise sécurisée de la collecte de leurs recettes et de l’évolution de leurs dépenses.

 

 
© flickr.com 
La photo de famille en octobre 2013
Le Tchad qui prend part à la cette réunion de Paris arrive avec les voyant au vert au niveau Economique. Avec un taux de croissance à deux chiffres, l’on note des perspectives économiques très positives. Le Gouvernement par la voix de son porte-parole Hassan Sylla, en veut pour preuve, le fait que le Fonds monétaire international (FMI) ait accordé au Tchad, la Facilité élargie de crédits dans le cadre de l’Initiative PPTE. Dans un communiqué, le Conseil du FMI a déclaré que son approbation va permettre le premier décaissement d’un montant équivalent à environ 20,4 millions de dollars américains) au Tchad. "L’accord de FEC devrait se pencher sur les problèmes de la balance prolongée de paiements du pays résultant d’une réduction tendancielle des revenus du pétrole, maintenir des réserves internationales adéquates de la couverture et jouer un rôle de catalyseur pour l’aide bilatérale et multilatérale au Tchad", a expliqué le FMI.

Depuis 2010, l’économie tchadienne a connu un rebond, en moyenne une croissance du Pib non pétrolier réel de plus de huit pour cent par an. Le Pib du Tchad a augmenté de 3,9 pour cent en 2013 en dépit d’une contraction de la production de pétrole. Le Pib non pétrolier a augmenté de 5,9 pour cent, contre 11,6 pour cent en 2012, en grande partie tirée par les secteurs du commerce, des transports et des télécommunications. L’inflation a fortement baissé en 2013, avec un taux annuel moyen de seulement 0,2 pour cent, passant de 7,7 pour cent en 2012 en raison d’une chute importante des prix alimentaires. L’inflation a continué à baisser, avec une inflation moyenne annuelle tombant à -0,4 pour cent en mai 2014. En 2013, le taux de croissance a atteint 3,9 pour cent.

Alors que le pays a bénéficié de la stabilité politique interne, il est affecté négativement par les questions de sécurité régionale. Le Tchad a été contraint de renforcer les mesures de sécurité le long de ses frontières, en particulier avec la Libye, la République centrafricaine, le Nigeria et le Cameroun. Selon une évaluation du FMI, le Tchad a eu à fournir une assistance à des dizaines de milliers de réfugiés et des «retournés» de retour au pays, fuyant le conflit en Rca. "La communauté internationale (les agences de l’ONU avec un financement des Etats-Unis et l’Union européenne) a intensifié son aide humanitaire à court terme, mais il y a des préoccupations au sujet des coûts à long terme que ce flux de réfugiés peut avoir sur les services publics et sur la cohésion sociale dans le Sud du pays", a relevé le Fonds dans son rapport.


Luidor Nono et autres médias

  

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