Mes chers compatriotes de l’intérieur ou en exil, je vous informe que je suis victime d’une machination politique dont les exécutants sont les autorités françaises à travers son ministère des finances au grand bénéfice du régime dictatorial du Tchad. Cette machination infamante est le fait de certains pseudos opposants, tchadiens et centrafricains en exil en mal de reconnaissance que je m’attellerai avec force à mettre hors état de nuire.

 

En effet, par arrêté en date du 29 octobre 2014, pris en application des résolutions du conseil de sécurité de l’ONU et d’une décision du conseil de l’union européenne concernant la situation en République Centrafricaine, les autorités françaises ont pris la décision de geler mes avoirs conformément aux articles L-562-1 et L562-2 du code monétaire et financier pour motif : « tentative de déstabilisation de la république centrafricaine. »

 

Mon influence dans le milieu politique tchadien de l’opposition grandissant, ma liberté de ton dérangeant, des soi-disant opposants en exil n’ont pas trouvé mieux que de me diffamer auprès des autorités français histoire de me nuire en espérant probablement me réduire et détruire. En fait, ils ne rendaient service qu’à l’autocrate de Ndjamena; c’est à se demander si ce n’était pas le but recherché !

Dans les faits, je n’ai aucun lien de cause avec l’opposition centrafricaine et en particulier avec le clan Bozizé qui rappelons le, nous avait combattu pour le compte de Ndjamena lorsqu’il était encore au pouvoir. Toutefois, depuis sa chute, il m’était arrivé de rencontrer de manière fortuite ici à Paris ou lors de mes déplacements en Afrique certains acteurs de la crise centrafricaine notamment des personnes du clan Bozizé sans qu’il y ait eu entre nous ne serait-ce le début d’une entente pour fin d’objectif commun. Qui plus est, le clan Bozizé a appelé aux massacres des tchadiens de RCA; massacre perpétré par les affreux Anti-balaka et consorts aux ordres de ces derniers. Alors, comment se fait-il que moi qui suis de nationalité tchadienne et particulièrement actif dans la défense des droits de mes compatriotes, je puisse avoir des liens avec un groupe criminel qui appelle au meurtre des tchadiens et en particulier des musulmans ?

Je tiens à vous préciser que je suis de confession musulmane et ma foi détermine mes engagements. Je ne peux d’aucune manière me lier politiquement ou objectivement à des individus qui violent, tuent, pillent les miens que ce soit mes compatriotes ou faisant partie de ma communauté de croyants. Ce qui me stupéfait le plus dans ce gel de mes avoirs, plutôt, de mes maigres ressources, le peu d’argent qui s’y trouve sur mon compte provient de mon travail. En principe, une réquisition de la banque de France par les autorités françaises pourrait facilement éclairer les lanternes du ministre.

Depuis mon arrivée en France, j’ai toujours honnêtement gagné ma vie n’en déplaise à mes détracteurs. Tous ceux de mes compatriotes qui vivent en France et me connaissent peuvent en témoigner. Aussi, si les suspicions portées à mon encontre seraient liées à des quelconques liens avec le camp d’en face, en RCA, c’est à dire, la SELEKA, je ne connais aucuns des responsables ou avoir eu des contacts avec une quelconque représentation ici en France ou ailleurs. Les personnes en relation avec ces derniers sont notoirement connues. Contrairement à eux, je n’ai jamais signé un document avec les leaders de la SELEKA ou m’être présenté sur les plateaux des télévisions françaises me revendiquant les qualités de porte-parole ou avoir démarché des officines en France avec des documents à l’appui prétendant connaître personnellement les responsables de la SELEKA.

Si tel n’est pas le cas, je mets au défi les autorités françaises ou mes détracteurs d’amener la preuve du contraire.

En attendant d’avoir accès au dossier sur lequel s’est fondé la décision du ministre, dossier de mon avis vide, et part delà demander l’annulation de cet arrêté en ce qu’il me concerne, je demande à tout un chacun de garder son calme et de ne pas verser dans la calomnie et la diffamation outrancière. D’ores et déjà j’ai demandé à mes avocats de ne pas se limiter à l’annulation de cet arrêté mais aussi de poursuivre en diffamation ceux ou celles tapis dans l’ombre qui se seraient fourvoyés à l’origine de cette infamie ayant conduit au gel de mes avoirs afin d’éviter de tel désagrément à tous ceux qui sont hostile aux régimes dictatoriaux. Et faire comprendre aux autorités françaises que la calomnie, les manipulations de bas étage ne peuvent devenir des éléments d’appréciation afin d’éviter de pas faire apparaître la France dans son plus mauvais jour au moment même où les pays africains se soulèvent contre les combines FRANCAFRICAINES.

 

Je voudrais rassurer les uns et les autres que je demeure imperturbable et ma lutte contre la dictature demeurera jusqu’à la chute régime.

 

Abdelmanane Khatab

 

 

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