Procès contre les locataires de l’Élysée : depuis de Gaulle jusqu’au Hollande En Afrique d’expression française, les maux dont souffrent ces pays ont pour agent pathogène : la France. Retraçons chronologiquement les massacres dont Paris a été la tête pensante. Bref le 15 Novembre 1917, des marabouts sont décapités à Abéché et Biltine. Selon le livre 🙁 Du Congo au Nil, Ouaddaï cinq(5) ans d’arrêt. Édité à Marseille en 1930) du Général français Jean Hilaire, ancien chef de département du Ouaddaï, a retracé la scène comme suit : « L’origine du drame fut un dimanche après-midi, en milieu d’un tam-tam, le meurtre, tout fortuit, d’un Marechal-des-logis d’artillerie français Guyader, par un captif ivre…

Pourquoi ce meurtre ?
L’ivresse, une impulsion soudaine de fanatisme religieux ?

On ne le saura jamais… L’assassin un homme, précisément, de l’ex-Aguid Maguiné fut d’ailleurs lynché sur place par les Tirailleurs présents…Le Commandant Gérard déjà naturellement ombrageux et qui se croyait, comme il a pu être au Tonkin, entouré dans l’ombre indigène des haines traitresses, rampantes,masquées , s’affola tout à fait. Il fit comparaitre Maguiné, le Maitre du meurtrier. Celui-ci retors, fourbe, menteur sans scrupules, réussit, avec l’aide de ses gens, tremblants de la peur d’être inculpé de complicité avec le meurtrier, leur camarade à donner le change au Commandant et à aiguiller sa vindicte contre les Mahamides et les fakis abhorrés…Il apportait des papiers en arabe dont il souffla le sens prétendu au Secrétaire-interprète, lequel ignare et suggestionné, y vit tout ce que voulait Maguiné et les traduisit à coups de contre-sens , y trouvant la preuve d’un vaste complot clérico-Mahamide tendant au massacre, par surprise, des Français d’Abéché et de Biltine et au rétablissement, en déclenchant la « guerre sainte » du sultanat indépendant du Ouaddaï au bénéfice de l’Aguid Dokom.

L’enquête est d’une rapidité foudroyante. Le 11 Novembre, interrogatoire de Maguiné et de ses gens, le 13, interrogatoire de Aguid Dokom, qui proteste hautement et nie avec indignation… mais en vain. Il est laissé en liberté, mais sera massacré avec les siens, le lendemain 15, à la pointe de l’aube… Le Commandant en effet, totalement chambré par le machiavélique Maguiné et profondément convaincu de la gravité comme l’imminence du péril, déjà instinctivement pressenti par lui et dont, maintenant le Maguiné et son interprète lui fournissent des preuves, à ses yeux certaines, (que se soit là son excuse, s’il en est à pareil forfait !) a prononcé irrévocablement, dans la solitude souveraine de sa conscience égarée, la condamnation capitale en masse de tout ce pauvre monde… Effroyable démence … Car, enfin, cette machination extraordinaire de complot et de guerre sainte était à priori, d’une absurdité évidente. Comment des indigènes peu nombreux (quelques centaines) ayant été, depuis sept ou huit ans, les témoins et la plupart d’entre eux, des alliés de notre puissance militaire, auraient-ils pu, en ce pays fortement occupé et complètement entouré de circonscriptions non moins solidement tenues par nos armes, oser même concevoir le rêve stupide, d’une restauration partielle , limitée à Abéché et à Biltine de l’ancien empire du Ouaddaï ?..et au profit de qui ?…D’un Aguid à notre solde, ayant donné, dans le passé, des preuves éclatantes de son loyalisme, et n’ayant, par surcroit, aucune espèce de titre, Ni par sa naissance, ni par sa caste à prétendre à l’ancien trône des Sultans abbassides ?…

Personne, même de son entourage immédiat ne l’eut suivi dans une aussi folle aventures… Encore moins parmi mes braves et loyaux Mahamides, mes fidèles auxiliaires de 1911, d’abord contre les Khouans de l’Ennedi, puis contre les Ouaddaiens insurgés… Et Dokom lui, même , ne nous avait –il pas donne , en 1912, mais le commandant Gérard le savait-il ?un beau témoignage de son dévouement et de son loyalisme en se faisant grièvement blessé d’un coup de fusil en pleine poitrine pour sauver la vie, en le couvrant de son corps, à l’un de nos sous-officiers, le Sergent Guy, assailli à kadjmeré par des goranes ?…. quant aux malheureux Fakihs d’Abéché, gens d’âge mur et de caractère paisible, sinon timoré- pour la plupart, d’ailleurs émergeant à notre budget comme le ( Sahab-Al- djameh) le grand marabout ou le cadi Azalo, ancien auxiliaire de Fiegenschuch, l’un des rares rescapés du guet- apens de ouadi kadja du 4/01/1910 et tous au surplus , traités par nous, jusqu’alors, avec une considération et des égards qu’ils n’avaient jamais connus sous les anciens Sultans , pourquoi auraient –ils aventuré , ainsi que leur béate quiétude et leur vie même en cette partie inégale, contre nos armes, au profit d’un obscur Aguid et d’arabes nomades à qui nul lien d’amitié ni de race ne les rattachait, même de loin ?….

Un peu de réflexion , un rien de sang-froid aurait suffi à arrêter le misérable égaré au bord de l’abominable crime. Mais même irrémédiablement circonvenu et abusé , son devoir strict, absolu, n’en était pas moins de procéder légalement , par des incarcérations préventives, qu’il avait tous moyens d’opérer, suivies d’une information méthodique, puis s’il avait lieu, par un jugement régulier, soumis à l’homologation tutélaire de la Cour d’Appel de Brazzaville… Son affolement passa outre : Le 14 Novembre au soir, cependant une dernière chance s’offrit à lui de revenir à la raison. Le lieutenant d’Infanterie Bon… Commandant la Compagnie de tirailleurs d’Abéché, appelé par le Commandant et mis par lui au courant de l’odieuse exécution dont il entendit le charger, repoussa avec indignation cette mission déshonorante, refusant catégoriquement d’obéir à un pareil ordre, d’ailleurs simplement verbal. L’attitude révoltée de cet Officier aurait du, semble-t-il, ramener le Commandant à une conception plus saine, plus humaine surtout, de son propre devoir. Il n’en fut rien. Il se contenta de changer d’exécuteur, donnant le commandement de l’ignoble boucherie au lieutenant d’artillerie B…, Officier taré et alcoolique notoire, qui, lui, l’accepte ! Et le lendemain, 15 Novembre, à la pointe de l’aube, les Sénégalais cernaient le "tata", encore endormi, de l’Aguid Dokom, puis y pénétrant, en égorgeaient, à la baïonnette et au "coupe-coupe »,tous les occupants mâles, Dokom en tête… Les malheureux ,une cinquantaine environ, se laissèrent tuer sans les moins résistance, parmi les hurlements de désespoir, les cris de folie des femmes et des enfants… puis ce fut le tour des pauvres fakihs, cueillis soit chez eux soit dans la mosquée, au moment de la prière en commun, et entraînés dans un petit ravin « extra-muros » où toujours au "coupe-coupe »,ils furent inertes et résignés, décapités en tas !…il y eut, parmi ces martyres fatalistes, jusqu’à un pauvre Fakih étranger à la ville, venu d’Oum-Hadjer pour le règlement d’une affaire et qui, pris dans le tas, fut décapité avec les autres !…Ils étaient en tout vingt-et-un !

A Biltine le même jour, sur ordre secret du Commandant Gérard, le Cheikh Abboud, avec tous ses parents et alliés mâles, une quarantaine environ (dont son jeune frère Barkah, mon courrier de confiance de l’Ennedi, en 1911…il avait un cran endiablé)…étaient mis en état d’arrestation, pour se voir dirigés, quelques jours plus tard sous bonne escorte, en deux groupes, sur Abéché… « Aux fins d’enquête ». ils furent, pendant la nuit au bivouac sinistre d’Ouarchak, sous le prétexte… (Classique en pareil cas)… d’une tentative d’évasion, massacrés à la baïonnette jusqu’au dernier, au milieu de l’effroyable scène de désespoir qu’il est aisé d’imaginer. Dénoncé par le lieutenant Bon…qui à Abéché, avait énergiquement refusé de s’en faire l’exécuteur-et à qui ce geste de justicier devait, bien entendu, valoir maintes avanies, ce crime abominable donna lieu en 1918, à l’ouverture d’une enquête, qui traîna lamentablement d’obstruction en obstruction, parmi la mauvaise foi et la veulerie des enquêteurs prévenus des témoins apeurés.

En 1919 et en 1920, le dossier, de plus en plus épais et de moins en moins éclairé, me fut soumis pour avis, ainsi qu’au Gouverneur intérimaire, le Secrétaire général I… Comme moi-même, ce Haut Fonctionnaire conclut, chaque fois, à la nécessité de la traduction du Commandant Gérard s’en tira avec une simple mise d’office à la retraite, à laquelle il avait droit… » Le second génocide est celui causé par l’armée française dans les années 1942 à 1943 dans la région de Bahar Alkhazal (Moussoro).Ecoutons le témoignage de mon ami Nourradine Hamid Kosso : « L’armée Française effectue une patrouille dans la circonscription pour appréhender les bandits dont Niri fait partie. Celui-ci est retrouvé au village Mourzigui à l’extrême nord de Bahar Alkhazal. La patrouille a tenté de procéder à son arrestation mais soudain il poignarda mortellement un Blanc avec son couteau. Au cours de ce corps à corps ce "Nassara a mordu Niri au doigt. Suite donc à ce meurtre le chef de district (Sous-préfet aujourd’hui) convoqua le chef de canton Yiria et lui somme de faire venir Niri qui est son administré. Le chef de canton Mahamat Ganassou répond à l’administrateur français que ce Niri est introuvable. Ainsi conscient de son rôle de Colon, il ordonne l’encerclement de la localité de Moussoro et la fait brûler. Il y eut massacres des populations innocentes. Les ferricks qui sont au périmètre de cette localité ne sont pas aussi épargnés. Dans chaque ferrick on trie les hommes et on les fusille à bout portant. Cette politique de la terre brûlée est devenue le sport favori de ces "Seigneurs épidermiques". Les victimes sont des Krédas en général et du canton Yiria en particulier alors que Niri est du père Gorda et d’une mère Yiria qui a grandi pratiquement avec ses oncles. Après ce génocide cette patrouille barbare, est partie dans un ferrick de Yiria et a demandé du lait et du beurre de vaches. La dite patrouille est accompagnée par un Sénégalais. Après avoir servi le lait et le beurre, la patrouille a voulu encore humilier un jeune marié qui refuse et au cours de l’altercation le Sénégalais est tué. Par mesure de représailles, cette patrouille massacre la population de ce ferrick en question situé au nord de Moussoro. Il y eut des dizaines des morts dans cette ethnie innocente-Fin de fin, Niri le recherché est retrouvé mais par la suite il s’est échappé aux griffes de l’administration coloniale française.

Le troisième génocide s’était déroulé dans la localité de Bebaloum dans le Logone (Moundou). Ce témoignage se trouve dans le livre de Mr Elie N’Doubayidi Dionmadji le titre est : le Clairon de la mort à Bebalem- (l’histoire originale du génocide colonial du peuple de Bebalem. Cet ouvrage est disponible aux Éditions Sao à N’Djamena. Je lis pour vous l’extrait du livre « Les massacres de Bebalem ont eu pour origine l’asservissement total, des populations locales par un pouvoir colonial inhumain. Les événements ont débuté par des manifestations pacifiques et populaires, discrètement encouragées par le parti politique de Mr Gabriel Lisette le P.P.T/RDA Voici cette scène horrible : « Le 16 Avril 1952, au petit matin, des forces armées françaises arrivaient par tous les chemins et envahissaient le village Bebalem. Cette intervention militaire avait pour but de réprimer les manifestations des militants d’un parti politique contre les travaux forcés. Pour cela l’administration française faisait déployer sur Bebalem tout un bataillon de son armée coloniale. A leur arrivée, les militaires appelèrent la population à se rendre au campement administratif. Ils canalisèrent toute la population active vers cette place publique située à l’extrême Est du village. Ainsi rassemblée, la population composée de manifestants et curieux s’assirent à même le sol, complètement inoffensive. En face, les militaires prirent position avec leurs armes, attendant l’ordre de faire feu sur la foule. La population assise écoutait attentivement le chef de région du Logone qui lui donnait alors plusieurs injonctions ayant pour but de mettre les gens en débandade, afin de procéder à l’arrestation des manifestants. Mais, étant donné qu’on braquait les armes toujours sur elle, la population n’avait pas bougé d’un seul pouce. Alors le chef de région, Mr Rozer, entouré de plusieurs officiers de l’armée, se revêtit d’une écharpe tricolore et donna l’ordre de faire usage des armes. Le Clairon de la mort sonna trois fois. Le troisième son de l’instrument fut immédiatement suivi de plusieurs salves sur la foule assise. Un instant après le crépitement des armes, les rescapés prirent la fuite, laissant sur le sol un grand nombre de morts et de blessés. Effroyable que celle-ci : un homme mortellement blessé ramassa les boyaux ensanglantés qui sortaient de son ventre, les soutint par les mains comme s’il allait, soit le jeter contre les criminels en face soit remettre en place par on ne sait quel miracle. Puis, dans un effort surhumain, défiant ses agresseurs, il se releva, se dressa sur les genoux mais refus de fuir. Il n’en avait plus de force. Il ne pouvait émettre un son mais fixa un regard brumeux sur les hommes armées devant les cadavres gisant de passibles gens, qui tombaient sans aucune arme à main. Ce brave homme s’écroula ensuite et mourut à son tour les yeux écarquillés d’étonnement et de douleurs. Il gardait sur son visage un rictus énigmatiques. »

Le quatrième génocide qui a suscite la désapprobation du Poète Guinéen feu Keïta Fodeba s’était déroulé au camp de Tyaroye dans la banlieue de Dakar. Je cite le manuscrit suivant : « Le 28 Novembre 1944, à une quinzaine de kilomètres de Dakar, au camp de Tyaroye où sont regroupés des tirailleurs africains, vient d’avoir lieu un drame humain. Ces hommes, ces combattants de la France, mal nourris, mal logés, sont prêts à subir les blessures de guerre mais pas celles de l’injustice. Ils attendent leur solde, le paiement des primes de combat et de démobilisation que la France leur doit. Pourquoi les versements n’arrivent t-ils pas ? Les fils, les maris, les pères sont inquiets. Comment vont-ils pouvoir revenir au village s’ils n’ont pas d’argent ? L’indignation pousse à la révolte, et la révolte à la répression. Bilan : des dizaines de tués Source d’information : « Senghor l’émotion et la raison un livre écrit par Jacqueline Sorel (Éditions SÉPIA Saint-Maur-des-Fossés Fossés France.). Pour d’amples informations lire le poème de l’écrivain Guinéen Keita Fodeba se trouvant dans le livre de Frantz Fanon (les damnés de la terre). Le périple Africain du Général de Gaulle du mois d’Aout 1958 Le 23Juin 1956 la loi –cadre est votée au parlement Français. Suite à la chute du Dien Bien Phu le 7 Mai 1954 et le déclenchement du peuple algérien le 1er Novembre, la France doit revoir son agenda politique , bref le 31 Mai 1958 le Général de Gaulle chef des Français libre pendant la seconde guerre mondiale de 1939-1945 est nommé président du Conseil des Ministres. Il entreprend une tournée en Afrique noire Française, au Tchad il arrive le 21Aout 1958 à Fort-Lamy juste un escale qui le conduit à Brazzaville Capitale de l’Afrique Équatoriale Française. Ici chez nous, il à été accueilli par Monsieur Toura N’Gaba, Ministre de l’Agriculture du Conseil du gouvernement formé le 13 Mai 1957. Après quelques minutes passées au palais du gouverneur Mr René Troadec, l’homme de 18 Juin 1940 vint prendre un bain de foule à la place actuelle de l’Indépendance d’où il prononça un bref discours je cite : « le Tchad terre des hommes vaillants et courageux fait partie de l’épopée de la France Libre ». Il nous invita à chanter avec lui la Marseillaise l’hymne national français composée le 26 Avril 1792 par un officier nommé Rouget de Lisle. A l’époque nous étions aussi des "Nassara azarack et nous ne sommes pas fait prier pour chanter. De Gaulle lui-même chantait avec nous. Après cet escale il quitte pour Brazzaville d’où il prononça le 24 Août 1958 son discours historique relatif au Référendum du 28 Septembre 1958. Le premier orateur à prendre la parole est l’abbé Barthélemy Boganda porte-parole de quatre territoires de l’A.E.F. ce fut un discours très élogieux, mais malheureusement pour des raisons de pagination je ne peux l’insérer. Coïncidence troublante ou un simple hasard le 13 Septembre 1958 le leader de l’UPC Ruben Um-Nyobé trouva la mort au cours d’un combat au maquis non loin de son village natal : Boum Niebel. C’est un Sergent chef Tchadien (P. Toubaro) qui combattait sous le mât bois sacré du drapeau tricolore français qui a raccourci la vie de cette figure emblématique du continent africain. Les journaux de la F.E.A.N.F (Fédération des Étudiants d’Afrique Noire en France, le Horoya un journal Guinéen et le journal de l’Association des Étudiants Tchadiens en France nous informe à temps. Ce n’est pas tout six mois après plus précisément le 29 Mars 1959 le Président Barthelemy Boganda de la République Centrafricaine est mort tragiquement dans un crash d’avion entre Berberati et Bangui. Le journal français l’express du 7 Mai 1959 nous édifia. Ce crash d’avion est causé par un explosif.

Le Haut Commissaire français en R.C.A, Mr. Bordier s’empressa de faire ramasser dans les kiosques ce numéro compromettant. Mais le livre titré Barthelemy Boganda écrit par Pierre Kalek,( Éditions SÉPIA) nous informa davantage. Après, le 28 septembre 1958 le général de Gaulle succède au Président René Coty à l’Élysée. La première décision ingrate vis-à-vis de ses compagnons de libération de l’Afrique pendant la seconde guerre mondiale. C’est de cristalliser, voire diminuer de moitié leurs pensions trimestrielles alors qu’avant son avènement au pouvoir nos papas anciens Combattants touchaient les mêmes montants que leurs compagnons d’armes français. Pour plus de détails lire jeune Afrique Intelligent numéro 22 62 du 16-22 Mai 2004. Malgré la réparation faite par la décision du Conseil d’État français du 30 Novembre 2001 il ne restait que peu de nos papas combattants vivants. A propos de réparation de cette pension, Mr Maurice Rives Président de l’association (Frères d’Armes français) s’indigne, je cite : « j’ai une pensée particulière pour le Sénégalais Bourama Diemé. Il fut dans l’armée française le seul Adjudant toutes nationalités confondues a être promu commandeur de la légion d’honneur pour fait de guerre. Il avait combattu héroïquement sur la Somme en 1940. Il est mort il ya quatre ans sans avoir reçu cette remarque de reconnaissance. Lire Jeune Afrique Intelligent cité ci-dessus. En 1967 une province du Nigeria fait sécession et devient la République du Biafra. Le Président Charles de Gaulle reconnaît officiellement le Biafra. Il ordonna à ses deux grands notables de l’Élysée en Afrique d’expression française Houphouét Boigny et Albert Bernard Bongo à le faire avant lui. Pourtant le Président français avait son ambassade à Lagos mais peu importe, il a de l’affection pour les Iboh. Du coté des pays anglophones la Tanzanie de Julius Nyereré, la Zambie de Kenneth Kaunda et Hastings Banda de Malawi reconnaissent eux aussi l’État rebelle du Biafra alors que, ils sont tous membres de l’OUA violant ainsi leur charte pour plaire à leurs maitres du quai d’Orsay et du Foreign office. Le Président Tombalbaye a refusé de se plier aux injonctions de Paris et après le coup d’État du 13 Avril 1975, l’ancien Président Nigérian Yacoub Gowon declara je cite « c’est grâce au Président Tchadien Tombalbaye que le Biafra a été vaincu. » A propos de l’affaire des Touaregs du Mali durant la campagne référendaire de 1958 les Nomades de ce pays ont opté pour un État souverain qui n’a rien à voir avec le sud malien. Paris qui ne vise que les affaires mais ne les règle pas avait répondu oui. Aujourd’hui la France prend son potentiel militaire pour aller faire la guerre à cette communauté. En 1958 je totalisais 4 ans dans la Fonction Publique et par curiosité je suivais pas à pas la politique africaine de la France. Des hommes politiques maliens disparus ou morts dans l’anonymat ont sillonné le Tchad. Je vais parler des Modibo Keïta le 1er Président, des cadres charismatiques tels que Hamani Ndicko ; Fily Dabou Sisscko ne sont pas éliminés pour rien. Chaque fois que Paris veut intervenir elle utilise l’armée d’un pays qui fut sa possession coloniale. Le Président Valéry Giscard d’Estaing a intervenu au Zaïre le 12 Mai 1978 par les troupes marocaines interposées pour sauver le dictateur Mobutu des griffes des gendarmes Katangais.

Le 12 Juillet 1983 la soldatesque du Zaïre a chassé les forces du GUNT abéché. Aujourd’hui qu’est ce qui se passe en République Centrafricaine ? Hier 30 Janvier 2014 les anti-balaka mutilaient les corps des musulmans sous l’œil complice des troupes françaises. Ces Zouaves contemplent cette scène d’horreur, au lieu de s’interposer. Pourtant elles ne sont pas venues en RCA pour prier ou égrener les chapelets, leur mission est claire. Le drame Congolais de 1960 et l’arrivée des forces neutres africaines au Tchad en 1981, nous ont appris beaucoup de choses. Au Congo Kinshasa, l’O.T.A.N par l’intermédiaire du Secrétaire général de l’ONU Dag Hammarhshold fait le jeu des traitres Mobutu, Tshombé et Kasa Vubu. Pour préserver les intérêts économiques de l’occident colonialiste, la tête du premier Ministre Patrice Lumumba a été mise à prix. Son acte de décès fut signé le 17 Janvier 1961. Pour éviter que la RCA ne se transforme en mare à caïman que Paris retire ses forces. Je ne lui souhaite pas un coup fatal comme celui du 7 Mai 1954 à Dien-Bien phu. CONCLUSION Les raisons qui ont poussé l’OTAN à tuer Kadhafi 1/ Premier Satellite africain (RASCOM1) 2/ Fonds monétaire africain, Banque Centrale Africaine, Banque Africaine des Investissements 3/ Unions régionales comme frein à la création des États-Unis d’Afrique 4/ Kadhafi, l’africain qui a permis de laver l’humiliation de l’aparthied Ceux qui veulent exporter la démocratie sont-ils des démocrates ? Et si la Libye de kadhafi était plus démocratique que les USA, la France, la Grande Bretagne et tous ceux qui font la guerre pour exporter la démocratie en Libye ? Le 19 mars 2003, le Président Georges Bush lance les bombes sur la tête des Irakiens avec le prétexte d’y exporter la démocratie. Le 19 Mars 2011, c’est-à-dire 8 ans plus tard et jour pour jour, c’est le Président français Sarkozy qui lance ses bombes sur la tête des Libyens avec le même prétexte de leur offrir la démocratie.

Mr Obama Prix Nobel de la paix 2009 et Président des États-Unis d’Amérique, pour se justifier procède à un déferlement de missiles Cruise de ses sous-marins sur la tête des Libyens a dit que c’était pour chasser le dictateur Kadhafi du pouvoir et y instaurer la démocratie. La question que tout être humain doté de la moindre capacité intellectuelle de jugement et d’appréciation ne peut s’empêcher de se poser la question suivante : ces pays comme la France, l’Angleterre , les USA, l’Italie, la Norvège,le Danemark, la Pologne dont la légitimé pour aller bombarder les Libyens se base sur le seul fait de s’être autoproclamés « pays démocratiques » sont-ils réellement démocratiques ? Si oui, sont-ils plus démocratiques que la Libye de Kadhafi ?

La réponse sans équivoque est non, pour la simple et bonne raison que la démocratie n’existe pas. Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais celui là même dont la ville natale, Genève abrite l’essentiel du commandement des Nations-Unis. Il s’agit bien entendu de Jean Jacques Rousseau né à Genève en 1712 qui affirme dans le chapitre IV du livre III de son très célèbre « Contrat social » que : « Il n’a jamais existé de véritable démocratie, et il n’en existera jamais ».

Voyez ce qui se passe au Tribunal Pénal International. Il n’y a que les Chefs d’État africains patriotes qui refusent d’ouvrir leurs ressources minières à ces rapaces qui sont au gnouf ou menacés. Kalawa peuple africain.

Le Président Hissein Habré est éjecté de son fauteuil parce qu’il a exigé le départ de la Base française du sergent Chef Adji Kosseï.

Voilà la Vérité

Al hadj Garondé Djarma 
Ville : N’djamena
Email : garondedjarma@yahoo.fr

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