Hommages au Camarade Mahamat Albakhalani, Président Fondateur du FROLINAT VOLCAN, mort dans l’anonymat le 27 Mars 1977 en Libye.

Sa biographie : 

 

Né vers 1935 à Bouryoyé dans le canton Guerri au Ouaddaï, Mahamat Albakhalani est de l’ethnie arabe oualad Ali. Dès son jeune âge, il a suivi l’école coranique dans ce village qui l’a vu naitre sous la conduite de Faki Abou Mahamat Bourma. Apres la mémorisation du Saint Coran, Mahamat Albakhalani part à Abéché la Capitale des Royaumes Abbassides pour s’inscrire à « Mahad Al-Ilmi » (Sorte de Collège d’Enseignement Secondaire Arabe fondé par Cheikh Mahamat Ouleche Awada). Dans cet Etablissement secondaire, il avait comme collègue Matar Nassour Dahab résidant aujourd’hui dans la capitale tchadienne.


Ayant obtenu son parchemin, le jeune Albakhalani avide des connaissances intellectuelles et culturelles se rend au Caire où il s’inscrit à la célèbre Université Al- Azhar du Caire.

En Mars 1962, le Camarade Mahamat Albakhalani rentre au pays et d’Abéché, il continue à Bitkine Guéra pour visiter son oncle Ali Aboul Manna le père de Mahamat Ali Balba. Sa mère, une jallabo Nimro, avec Ali Aboul Manna sont des frères utérins.

Par une coïncidence heureuse, moi (Garondé Djarma), je venais de prendre service le 06 Mars 1962 au dispensaire de Bitkine. Dans ses promenades quotidiennes, il me découvre au dispensaire. Parallèlement à mes activités professionnelles, je jouais le rôle de vendeur à la crié des journaux de la Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France (F E A N F) et de l’Association des Etudiants Tchadiens en France (A E T F). Ces journaux sont interdits par un décret pris en conseil des Ministres extraordinaires en 1961. Mais je les dissimilais dans l’enveloppe de disque 33 tours pour les vendre où les faire lire. Malgré les observations des autorités de l’époque, je persistais dans mes goûts de risque.

Apres six mois de séjour à Bitkine, Mahamat Albakhalani regagne Fort Lamy actuel N’Djamena et adhéra au Parti : Union Nationale Tchadienne (U N T). Très cultivé, il donna des émissions religieuses à la RNT.

De temps en temps on se retrouve au 6ème Arrondissement municipal de Mardjan Daffack où il rendait visite à l’Etudiant Mahamat Camara qui était malade. Moi-même, je suis vidé de Bitkine pour le Dispensaire du Ba-Illi. Comme souvenir, je retenais de lui un poème arabe relatif à la révolution. Un beau jour du 05 juillet 1962, il me disait je cite : « Frère Djarma, la révolution algérienne vient d’arracher aujourd’hui son Indépendance ». Paraphrasant un Poète Palestinien il me récitait en arabe ce poème :

« Al Saoura bigoummou beha al moufak kirine al chourafa
Bimoutou foga al abtal al chouhada
Wa bi ichou foga al mounafikhine al djoubana »

Dans la langue de Molière, ce poème se traduit comme suit :
Les Hommes de pensées créent la révolution
Ne meurent que les hommes braves.

Et ne se sucrent de ses dividendes que des profito-situationnistes et des poltrons.
Au congres de Niala du 19 au 22 juin 1966, le Camarade Mahamat Albakhalani devient Secrétaire Général 2ème adjoint du Frolinat. Parmi les Fondateurs, il fut le seul cadre intellectuellement compétent.

Il trouva prématurément la mort dans un accident de circulation entre Bengazy et Djidabia en Libye. C’était au cours d’une mission qui l’a conduit de son quartier Général de Sourbakhal (Tchad) en Libye. Le martyr Albakhalani était un homme de caractère paisible, sage et affable. Il aimait les débats contradictoires.

Qu’Allah le Miséricordieux l’accueille dans son paradis.

Al Hadj Garondé Djarma

E-mail : garondedjarma@yahoo.fr

 

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  • Machaallah belle parcours notre pays a besoin d’un homme comme albakhalani. Il est tué par le service secret français en complicité avec de ressortissants tchadiens
    Allahouma akfir lahu warhama beljana

    Commentaire par Moussa amro le 31 mai 2020 à 4 h 36 min
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