Nul n’est sans ignorer que certains quartiers résidentiels et le centre-ville sont bien entretenus au détriment des autres quartiers périphériques abandonnés à eux même.

 

Il ne se passe pas un jour où les habitants des quartiers périphériques tels que : Abena, Atrone, Gassi, Kamnda, Walia, Ambata, ne se plaignent pas de l’insalubrité. Il suffit d’y faire un tour pour se mettre à l’évidence. En entrant dans ces quartiers, on constate des tas d’ordures partout entourés par l’ambiance des mouches, des enfants qui y défèquent. Les canaux de drainages ne sont pas creusés alors les eaux sont stagnantes dans les rues entrainant les moustiques et empêchant le passage. « Franchement, il faut que cette situation change, parce que nous ne la supportons plus, nos quartiers ne font pas partie de N’Djamena ? Le Chef de l’État parle de vitrine de l’Afrique centrale pourtant il ignore cette réalité que nous traversons, alors nous comptons sur vous les Hommes des médias pour qu’il voit ce qui se passe », se plaint Marc un père de famille. Avec la pluie qui avance à grands pas, les rues commencent à être impraticables, les véhicules sont embourbés dans la boue. En allant vers les marchés de ces communes, le constat est le même, les tas d’ordures mélangés à l’eau sont à proximité des marchands qui étalent les produits et vivres à même le sol, entourés des mouches qui font des vas et viens. Cette situation entraine souvent des maladies telles que le paludisme, le choléra, les fièvres typhoïdes…mais les maires des arrondissements s’en contrefichent. 

OÙ SONT LES MAIRES DE CES COMMUNES ? 

C’est depuis des années que les habitants de ces communes vivent le calvaire, mais les maires élus par ces mêmes habitants ne pensent qu’à leurs affaires personnelles, pourtant certaines y résident aussi. Les habitants s’interrogent sur le rôle des maires des arrondissent qui ne font rien pour changer cette situation, eux qui ont le devoir de s’en occuper, « je ne sais pas pourquoi nous avons élu ces maires, ils ne pensent qu’à leur ventre pendant que nous souffrons , alors que lors des campagnes d’élection ils nous ont fait des promesses de creuser les canaux de drainage et rendre nos quartiers propres et praticables comme le centre-ville » , se lamente un fonctionnaire de l’une des communes. 

N’Djamena Nadjif qui est sensé ramasser les ordures et rendre la ville propre, ne fait pas son travail comme il se doit dans ces communes, alors que dans les autres communes il circule et accompli son devoir, mais rarement aussi. « On dirait que nous les habitants de ces arrondissements n’avons pas droit au service que N’Djamena Nadjif rend, on essaye de nettoyer les quartiers, mais il ne passe pas ramasser les tas d’ordures, alors dans deux jours l’insalubrité se réinstalle et cela nous crée des maladies. Nos quartiers ne font-ils pas partie de N’Djamena qui représente la vitrine de l’Afrique centrale ? Ou bien c’est juste le centre-ville et d’autres quartiers résidentiels qui sortent souvent à la télévision qui représentent l’Afrique centrale ? Qu’on nous dise la vérité », s’indigne un père de famille. La renaissance ne concerne que certaines communes ? L’émergence d’un pays ne dépend que de certains arrondissements ? 

En dépit de cette situation, les habitants de ces communes sont sous le joug de l’insécurité dû au manque d’électricité. Malgré la présence des forces de l’ordre, on assiste à des cas de viol, de fraude, d’assassinat, de braquage. 

Au lieu de se préoccuper de ce genre de situation qui urge, en structurant les rues, en assurant la canalisation pour drainer les eaux et rendre ces communes propres, les autorités préfèrent construire des échangeurs qui ne sont pas une priorité pour les Tchadiens.  

gloria rolel
Alwihda
  

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