Bonjour les amis,

 

Nous avons l’honneur de renouer le contact et vous félicitons pour le travail que vous menez sur le plan de la sensibilisation et de l’information du peuple tchadien martyr.

 

Permettez nous de mettre à votre disposition ce texte sur l’insécurité au Tchad pour une large diffusion. Merci d’avance et bonne réception.

 

Le GROTE Le Groupe de Réflexion de l’Opposition Tchadienne en Egypte Tchad : La pandémie de l’insécurité au Tchad dure depuis bientôt un quart de siècle Le mot sécurité vient du latin « securitas », qui signifie absence de souci, c’est-à-dire la tranquillité et la sûreté. Il désigne l’état d’esprit confiant d’une personne qui se croit à l’abri de tout danger, qui se sent « en toute sécurité ».  

 

Mais paradoxalement, au Tchad tout le monde est anxieux et ceci à chaque instant. Ne dit-on pas que l’ordre public et la sécurité sont des conditions nécessaires pour un environnement harmonieux et propice au développement d’une nation ? Il faut reconnaitre que le Tchad surprend à plus d’un titre. Des facteurs récurrents à l’instabilité politique au Tchad et à la faiblesse de la justice ont favorisé une prolifération très accentuée d’armes à feu qui ont alimenté une violence perceptible dans toutes les couches sociales. Aussi, il convient de relever que depuis l’accession de Deby au pouvoir, l’insécurité a redoublé et elle est devenue l’œuvre des hommes proches du pouvoir qui bénéficient d’une impunité totale.  

 

En dépit de plus de vingt-trois ans de pouvoir du MPS, le Tchad ne dispose ni d’une armée nationale garante de l’intégrité du territoire et de l’indépendance nationale, ni d’une police nationale placée sous les ordres d’une institution digne de ce nom chargée de la sécurité et moins encore d’une gendarmerie nationale en tant qu’auxiliaire d’une justice libre et équitable qui doit être au service de tous selon les règles de l’art. Ces institutions (Police et Gendarmerie) qui sont le socle même de la sécurité dans un pays, n’ont malheureusement aucune considération dans un Tchad où Deby règne sans partage depuis bientôt un quart de siècle. Elles sont réduites presque à néant ; situation d’ailleurs aggravée par une instabilité chronique qui a toujours frappé les responsables en charge de ces institutions.

 

Le but recherché à travers la fragilisation de ces organes est le maintien de la population dans l’anxiété totale. L’insécurité est devenue la première préoccupation du citoyen lambda depuis l’arrivée de Deby au pouvoir. A l’avènement du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) que nous pouvons qualifier de par son bilan, le Mouvement pour la Perversion de la Société (MPS) au pouvoir. Ce phénomène a été attribué à l’amateurisme et à l’absence d’organisation des forces armées et de sécurité. Mais très vite, l’opinion nationale s’est rendue compte que Deby utilise ou se sert de l’insécurité pour déstabiliser ses adversaires qui finissent souvent par être humiliés et récupérés de manière charitable et en même temps masquer sa gestion calamiteuse du pays. Il s’agit d’une insécurité entretenue par le régime et exécutée par l’entremise de ses éléments trillés à la volée qui sèment la terreur et la désolation.

 

Beaucoup d’actes de banditisme, de criminalité et d’intimidation ont eu lieu durant le quart de siècle de ce régime, sans que les auteurs ne soient inquiétés. Il convient de noter par ailleurs que le phénomène de coupeurs de route persiste. Plus grave, les intimidations qui peuvent de fois se transformer en assassinat des personnalités se déroule en plein jour sans la moindre réaction du pouvoir public ; la population est soumise à une terreur permanente. Les actes de ce régime peuvent permettre aisément de le qualifier comme étant un régime terroriste. Personne au Tchad en dehors de Deby et les membres de sa famille ne dispose d’un pouvoir réel.  

 

Aujourd’hui beaucoup des cadres souffrent de problème de santé lié aux frustrations, humiliations, intimidations et aux empoisonnements de tout genre qu’ils subissent de la part de ce régime qui prend ses adversaires politiques pour des ennemis. Si l’opposition politico-militaire s’est renforcée à un certain moment, cela est certainement dû à ce genre des pratiques. 

 

Les violations des droits humains au pays de Deby sont vécues au quotidien. Est-ce que dans ce pays l’insécurité ne constitue-t-elle pas la source de la pauvreté de cette population qui voit son pétrole exploité depuis plus de dix ans et demeure dans une pauvreté sans précédent. Telle est la problématique liée à l’insécurité présentée de nos jours, mais aucune mesure coercitive n’est envisagée pour mettre un terme à ces pratiques moyenâgeuses. Le tchadien qui est soumis à une terreur implacable, ne peut se constituer en « comité de défense » sachant d’avance le prix qu’il doit payer. Une sanction qu’il pourra écopée conformément à la règle conçue en la matière pour frapper la catégorie à laquelle il appartient. Si c’est un commerçant ou un homme d’affaires, il est automatiquement appauvri par les institutions de l’Etat ; si c’est un militaire, il est dégradé puis radié de l’armée ; si c’est un fonctionnaire, il est mis fin à ses fonctions et radié de la fonction publique ; si c’est un homme politique il est poursuivi en justice et emprisonné avant d’être condamné, pour des faits fabriqués de toute pièce et qui débouchent souvent sur un non-lieu. Avec ce régime, le tchadien vit dans une méfiance totale, une incertitude et une crainte au quotidien. Les communautés rurales ne sont pas épargnées, elles sont souvent sujettes à des tensions intercommunautaires provoquées par des hommes proches du pouvoir. Le conflit agriculteur-éleveur a servi souvent de prétexte pour ce genre de situations. La manipulation orchestrée par les hommes de Deby vise le morcèlement de ces entités en micro-communautés faciles à contrôler (émergence des groupements, cantons et sultanat partout). Les hommes au pouvoir ne se soucient que de la conservation permanente de leurs privilèges ; ils ne se préoccupent guère de la sécurité des citoyens. Ils se contentent d’être cités comme étant les hommes du régime ; le reste constitue le dernier de leur souci. Convient-il de rappeler que les premières missions d’un gouvernement sont entre autres:

• La garantie de la sécurité et de la justice ; • Et la libre circulation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire. L’absence de ces paramètres dénote de la négation d’une autorité digne de ce nom ou de la transformation de l’autorité qui gouverne en un gang des malfaiteurs. Devant une telle situation d’insécurité grave, généralisée et pandémique, qu’attendent les tchadiens pour réagir ? Peut-on qualifier leur silence qui a tant duré en une véritable résignation et qu’ils attendent une solution qui leur tombera du ciel ou plutôt ils misent sur le concours de la communauté internationale qui va les débarrasser de ce régime ?  

 

Si telle est notre logique, détrompons-nous, personne ne se substituera à nous pour nous débarrasser de notre bourreau. Il n’y a devant nous que deux choix :

 

• La soumission à jamais à Deby c’est choisir le chemin de la facilité en renonçant à tout sentiment de dignité, et celle-ci est une option qui n’est guère digne des tchadiens ;

 

• Ou prendre notre courage à deux mains et créons les véritables conditions d’un printemps tchadien et l’ensemble du monde libre nous accompagnera. Nous sommes convaincus que le choix des tchadiens est plutôt la seconde option. Alors, chers frères et sœurs levons-nous et mettons-nous à l’ouvrage. Time is money.  

 

Fait au Caire le 13 Mars 2014.

 

Le groupe de réflexion de l’Opposition Tchadienne résident en Egypte

 

 

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