La communauté Tchadienne en général et les compatriotes de la partie septentrionale du pays en particulier sont considérés comme des moutons de panurge par Idriss Deby et ses enfants. Sinon comment comprendre l’amnésie générale qui frappe les Tchadiens face à une calamité qui sévit dans notre pays pendant 24 ans sans que l’on puisse mettre tous les efforts en synergie pour débarrasser le Tchad de cet inqualifiable ogre. Les élites intellectuelles, politiques et militaires doivent sortir de leur somnolence et agir dans l’intérêt de tous les tchadiens afin de ne pas rater le train de l’histoire du 21e siècle. Ne dit-on pas que « ceux qui vivent sont ceux luttent ». La jeunesse ARDACHI, consciente que Chaque jour qui passe est une page de notre histoire qui se tourne, répondra présent à ce rendez-vous aux cotés de ceux qui braveront ces crapules pour arracher la liberté.


En effet ARDACHI est une association pour le développement de l’Ennedi créée par des ressortissants BOROGAT et d’autres communautés de la région en 1998. Force est de constater que cette association n’a jamais obtenu son autorisation de fonctionner, tout simplement parce que le chef de l’Etat n’en veut pas. Ce que Deby ignore, c’est que toute injustice faite à autrui occasionne la création d’une force organisée compacte et déterminée en face. Quant à jeunesse ARDACHI, elle est la branche des jeunes de cette association qui se fixe pour objectif de mener un combat contre l’injustice du régime de Deby et s’inscrit dans la logique d’une lutte multiforme aux cotés de tous les Tchadiens épris de paix, de liberté et de justice. C’est dans la droite ligne de cet objectif noble que nous essayons  de montrer à nos compatriotes mais aussi à tous ceux qui s’intéressent à notre pays le visage hideux du régime de Deby. Nous montrons aussi comment se fait la transposition des mœurs lointaines importées par Deby et ses semblables sur la gestion de l’Etat. Ce que les Tchadiens vivent aujourd’hui est un calvaire sans précédent et ce qu’ils savent de leur président et ses proches  n’est qu’une once de ce qu’ils sont réellement.

Le fait que Idriss Deby, tout président de la république qu’il est, puisse s’intéresser au sultanat de Bilia n’est pas anodin. Cet état d’esprit s’explique par le mal être d’une personne en quête permanente d’identité à travers la « chefferie ». Se trouvant être ostracisé pendant longtemps par sa communauté, il a une  volonté farouche d’être chef des Bilia pour une fois dans sa vie. Cette situation a créé chez lui une forme de mégalomanie qui le pousse à provoquer ou même humilier toute personne détentrice d’un pouvoir intemporel, ignorant que l’humiliation dégrade plus celui qui l’inflige que celui qui la subit. Cela se caractérise par des actes du genre de la dernière provocation du chef de canton dja-atné de Batha par son frère ou de l’affront qu’il fait a la communauté Zaghawa en mettant en prison le sultan de Dar-Zaghawa Bakhit Abdraman Haggar, à qui, la jeunesse ARDACHI exprime sa solidarité et apporte son total soutien.

Quant aux finances du pays, le constat est troublant. Le budget du Tchad est géré par Deby comme sa poche. Nous avons pour exemple le financement des rencontres inter-soudanais qui ont couté au trésor tchadien 137 milliards de FCFA, ce qui crée de fait un trou abyssal dans le budget de l’année en cours. D’où l’annonce surprenante de Deby de l’augmentation subite du déficit budgétaire à 400 milliards de Fcfa au lieu de 82 milliards initialement prévus en début d’année. Sacré Deby, pourtant ni le cours du pétrole moins encore la production pétrolière n’ont varié, et les recettes domestiques sont reparties selon le même mécanisme à savoir les recettes douanières sont déposées au domicile de son frère et le reste chacun se sert jusqu’au coup de grâce du beau-fils, donc les tchadiens sont en droit de savoir sur quoi Deby se base pour faire cette annonce et où est parti cet argent? La réponse est simple, Deby a dépensé une partie de ses ressources et il demande à ses « esclaves » de faire un effort supplémentaire en se privant du minimum vital déjà handicapé par la rareté de l’eau et de l’électricité afin qu’il continue à s’adonner aux petits plaisirs éphémères auxquels il est passé maitre, pendant que le quotidien des tchadiens est une succession des corvées sans fin. Quel cynisme ?

Pour ce qui concerne les larbins qui s’agitent autour de Deby en menaçant les braves blogueurs pour connaitre jeunesse ARDACHI, nous les renvoyons auprès de leur chef qui connait les membres fondateurs de l’association ARDACHI qu’il a convoqué et à qui, il avait proféré des menaces suite au congrès constitutif de l’association en son temps. Pour ce qui est de jeunesse ARDACHI, elle ne pourra que contacter ou communiquer qu’avec ceux qui s’affichent clairement dans un combat contre le régime de Deby. Toutefois nous sommes disposés à travailler avec les jeunes Tchadiens de tous les bords pour coordonner nos efforts afin de précipiter le départ de Deby dont le compte à rebours a déjà commencé.

Très souvent, quand Deby s’adresse aux Tchadiens du nord, il leur dit « Yorongar et les sara veulent prendre le pouvoir, faites attention » Yorongar lui sert de chiffon rouge qu’il agite pour obtenir indéfiniment le soutien des Tchadiens d’une partie du pays par le viol de l’ignorance. Nous lui répondons Yorongar va prendre le pouvoir et alors ? N’est-il pas Tchadien ? N’a-t-il pas autant le droit sinon plus que lui pour devenir chef de l’Etat ? Lui au moins saura respecter les Tchadiens dans leur ensemble en se comportant en homme d’Etat. La question qui se pose en ce moment à notre pays, n’est pas de chercher à savoir qui sera le successeur de Deby mais comment relever le défi de l’unité, de la récupération des biens de l’Etat pillés par ces prédateurs et ensuite la mise en place des vraies institutions de l’Etat, tant les ingrédients sont réunis pour une fin de Deby à la façon de son parrain d’hier Ghadafi. Nous sommes et serons « debout et à l’ouvrage ».

 

Fait à N’Djamena le 24 avril 2014

Jeunesse ARDACHI

 

559 Vues

Il n'y a pas encore de commentaire pour cet article
Vous devez vous connectez pour pouvoir ajouter un commentaire