Après la sortie pitoyable d’Idriss Deby le 1er décembre 2014, les Tchadiens et la communauté internationale ont la confirmation qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion Tchad et donc il y a péril dans la demeure Tchad. Comment comprendre le président de la république déclarer lui-même ceci « commerçants, fonctionnaires, s’il vous plait arrêtez de voler ! Vous avez déjà assez volé ». Ce pathétique aveu d’impuissance prouve à suffisance que nous sommes en danger et que notre président ne contrôle plus rien. L’administration se gère au jour le jour. Le fameux ministère de contrôle d’Etat a été crée pour valider les actes de concussion de Deby et ses proches.


Le président Deby, personnage lunatique peut à tout moment  « shampouiner » proprement ses collaborateurs les plus proches et les jeter en prison sans ménagement. Président de l’assemblée nationale, premiers ministres, ministres et autres hauts cadres ne sont pas épargnés. Ils peuvent tous se retrouver en prison et libérés sans aucun jugement. L’objectif étant de salir l’intéressé et le rendre docile. Dans ces conditions comment vouloir faire régner l’ordre, la discipline et la bonne gestion dans un pays dirigé par un Président incompétent et des cadres diminués.


La justice du pays étant aux ordres de l’exécutif, aucun investisseur sérieux ne pourra s’hasarder à venir au Tchad et penser à un projet d’envergure. Notre pays est classé par transparency international parmi les pays les plus corrompus du monde. La corruption est tellement banalisée que les cadres intègres sont considérés comme des maudits qui ne pourront jamais devenir fortunés. Dans un tel climat de mépris et de défiance entretenus par le sommet de l’Etat, on peut dire que  Deby en suppliant commerçants et fonctionnaires d’arrêter de voler, affiche son impuissance politique en plus de sa faiblesse intellectuelle.


Le Tchad est ce pays dans lequel toutes les bêtises humaines et les salissures sont permises. Le Tchad, c’est aussi ce pays où les populations croupissent dans une misère indescriptible, pendant que le président de la république passe des « vacances » dans son village natal en organisant des courses (chameaux, chevaux et ânes) avec en prime des dizaines de véhicules 4×4. Le Tchad c’est également, ce pays où des proches du pouvoir peuvent tuer, voler et violer impunément leurs compatriotes sans que les officiers de polices judiciaires (gendarmes, policiers) eux-mêmes analphabètes ne puissent en référer à l’autorité judiciaire.


Il faut noter que ce même président s’est autoproclamé chef de canton de Bilia par décret signé de lui-même au mépris de la constitution qui le lui interdit en son article 71, sans que le conseil constitutionnel ne bronche. Plus étonnant encore, il ne se rappelle pas souvent des actes officiels posés par lui et son gouvernement, mais fait des sorties plus inattendues qu’éhontées pour dire publiquement qu’il n’est pas au courant, à l’exemple de la loi sur le pastoralisme, annulée après le vote du parlement.


Les Tchadiens assistent passivement, au pillage de leur pays par des personnes venues du Soudan depuis 1990, année de la prise du pouvoir par le MPS. Ces gens ont été sensibilisés depuis leur terroir pour venir au Tchad, en finir avec les communautés Tchadiennes qui résisteront à leurs méthodes et sévir sur tous les autres qui s’y résignent.


La pratique de rackettes au niveau des barrières sur l’ensemble du territoire, la mainmise sur les marchandises en franchises au niveau de la douane du pont Ngueli et de l’aéroport de Ndjamena par des femmes proches du président, le monopole sur les changes des devises, l’importation des véhicules et tous les autres trafics illicites en sont les preuves palpables de la gestion du pays par l’oligarchie clanico-familiale au pouvoir.


Ne connaissant pas la honte, comme nous l’avions déjà évoqué, Idriss Deby lui-même est le premier fournisseur des marchandises et des services de L’Etat par l’entremise des sociétés gérées par des proches à l’exemple de la société SOGECT ayant fait grand bruit ces derniers temps à cause de son monopole sur la confection des documents d’état civil. Les infrastructures, le pétrole, les télécommunications et l’équipement des armées  sont les chasses gardées du président.


Jeunesse Ardachi soutient la lutte que mène la jeunesse Tchadienne et l’encourage à continuer ses actions à l’instar de celle héroïque du 11 novembre 2014. Elle doit comprendre que depuis ce jour la peur a définitivement changé de camp. En ce moment le souci de Deby se trouve être les jeunes en colères et les anciens de la rébellion qui se trouvent en Libye. Sa dernière déclaration au forum sur la paix et la sécurité à Dakar demandant à la communauté internationale d’intervenir militairement en Libye est liée en partie aux Tchadiens qui se trouvent dans ce pays. Nous ne devons céder à aucune menace. La lutte doit continuer pour libérer le Tchad du joug de ces envahisseurs.


Fait à N’djamena, le 20 décembre 2014

JEUNESSE ARDACHI

 

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