1 janvier 2014 TCHAD/L’Édito: Revue 2013 Nous publions ici quelques événements qui ont dominé l’actualité tchadienne. lemiroir.com reprend du service. (Bello Bakari Mana)
Aux Tchadiens de tirer les leçons des errements politiques de leurs dirigeants pour ne plus accepter d’être des boucs émissaires. Tchad/Mali Le contingent militaire tchadien en RCA a réussi à larguer aux oubliettes, l’intervention du Tchad au Mali. Deux théâtres des opérations distincts dans des contextes différents. Celui du Mali semble plus facile. Avec un objectif clair : chasser un ennemi identifié. Mais les couts de cette aventure ont été élevé en vie humaine. Les moyens ? N’en parlons pas. Le Tchad ne les avait pas. Sinon il n’y aurait pas cette mutinerie d ‘une partie des contingents pour des salaires impayés. Heureusement, l’Onu a pris en charge les tchadiens. Et les a intégré dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Reste que cette guerre n’était pas la nôtre.
Fête de Bongor Tous les caciques du parti au pouvoir le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), ses alliés, affidés et obligés ont fêté le 20 décembre dernier, dans la ville de Bongor, la journée de la Liberté et de la Démocratie. Dans les faits, c’est une journée pour célébrer les 23 ans au pouvoir du président tchadien Deby Itno. Pour la Démocratie, il faudra repasser. Ou alors refaire les choses. Parce que le pays est loin de la Démocratie. En conférence de Presse, le président a reconnu que la corruption, la concussion, le népotisme ont décuplé sous la gouverne MPS. Un système volontairement entretenu et toléré. Aujourd’hui, le président explique aux tchadiens que ce mal tire son origine des guerres successives qu’a connues le pays. Il a promis remédier à ces maux. Les Tchadiens ne sont ni dupes, ni séniles. Ils ont des exemple sous leurs yeux : un gouvernement presque familial, une armée clanique et des institutions factices. Presque résignés, les tchadiens n’attendent rien de ce régime, sinon sa fin. Espérons-le sans violence.
Ex et nouveau PM L ‘ex-premier ministre Dadnadji Joseph s’est fait éjecté de son fauteuil le 21 novembre passé. Raison officielle : menace d’une motion de censure et brouille avec le Parti au pouvoir, MPS. Les vraies raisons semble-t-il sont ailleurs. Dadnadji voulait agir en véritable chef de gouvernement. Il voulait mettre aux pas ses ministres. Et arrimer les actes de son équipe gouvernementale à la majorité parlementaire de son parti. De plus, l’ex-premier ministre avait mis sur pied un système de nomination serré. Il exigeait, avant son approbation, la remise sur clef USB de toutes les suggestions de nominations de ses ministres. Il contrôlait tout. Connu pour sa forte personnalité, Dadnadji est un homme exigeant et sévère. Un caractère bien trempé qui passe mal à la présidence, dans le parti et au sein de gouvernement. Il a finalement été remplacé par Pahimi Kalzabé Débeut. Une personnalité effacée et docile. Tout le contraire de son prédécesseur Dadnadji. Manœuvres à la Ceni Le désormais ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) Jean-Pierre Madjirangue, nommé le 19 novembre a perdu son poste pour moralité douteuse. Il a été remplacé par M. Royoumbaye Nadoumngar Jean-Pierre. Ce dernier est lui aussi sur le départ. Les raisons: il ne serait pas neutre, selon la Coordination des Partis pour la Défense de la Constitution. Pire, son parti, Le PLD (Parti pour les Libertés et le Développement) de feu Ibni Oumar Mahamat Saleh dit être surpris par cette nomination. Cette affaire de la Ceni est un vrai vaudeville politique. La maladresse du Parti au pouvoir est flagrante. Le MPS n’arrive même plus à bien coordonner ses manœuvres pré-électorales pour s’assurer, comme d’habitude, les votes des prochaines élections.
Bonne année Bello Bakary Mana
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